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"Tous les coups qu’ils nous donneront, nous les rendrons !" CGT-SBFM

Publie le lundi 1er décembre 2008 par Open-Publishing
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de Christian GOUEROU

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L’administrateur judiciaire présentera son plan de continuation de l’entreprise devant le tribunal de commerce de Lyon le 20 janvier. Le syndicat réagit et s’organise.

Juste une coïncidence sociale. Le syndicat CGT de la fonderie avait prévu son XXIe congrès de longue date. La rencontre s’est tenu samedi matin, à deux pas de Lochrist, berceau des forges d’Hennebont, au lendemain de la décision du tribunal de Lyon : le redressement judiciaire de l’entreprise a été prononcé vendredi après-midi. La SBFM accuse une dette cumulée de 25 millions d’euros de dettes alors que la crise économique percute les constructeurs automobiles de plein fouet.

Samedi matin, outre le renouvellement ordinaire des élus syndicaux, il a surtout été question d’organiser « le réseau de résistance pour l’emploi SBFM » annonce la CGT. « Nous lançons un appel à tous ceux qui souhaitent nous aider à défendre l’emploi. Le 10 décembre, nous tiendrons une première réunion, élargie aux retraités de l’entreprise et à toute la population, pour mettre en place ce réseau. Nous souhaitons être présents sur le site 24 h sur 24 h. »

À compter du 8 décembre, les salariés démarrent une période de chômage économique partiel et ne travailleront que deux semaines d’ici la fin du mois de janvier. « Pour réagir, nous n’allons pas attendre l’échéance du 20 janvier, date à laquelle l’administrateur judiciaire va proposer son plan de continuation de l’entreprise devant le tribunal de commerce de Lyon. »

C’est à cette date que les salariés apprendront si leurs emplois serviront de variable d’ajustement en face du carnet de commandes des constructeurs automobiles... « Mais il est hors de question que nous acceptions des licenciements » réaffirme, Pierre Le Ménahes, réélu délégué syndical CGT. « Tous les coups qu’ils nous donneront, nous les rendrons. »

http://www.vannes.maville.com/actu/...

Messages

  •  -La-fete-de-l-Huma-a-l-heure-de-la-crise-economique-

    Avec une économie libérale en pleine déroute, les débats de la fête communiste n’ont jamais été autant d’actualité qu’aujourd’hui.
    Peu à peu la salle se remplit. Il est 16 h à la fête de l’Humanité Bretagne, les applaudissements crépitent quand Pierre Le Ménahes prend la parole. À travers lui, ce sont les 550 salariés de la Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM) qui parlent. Près de 2 000 personnes écoutent le syndicaliste. Les ouvriers de la fonderie de Kerpont affichent drapeau rouge comme leurs anciens des forges d’Hennebont. « Nous comptons sur vous. Vous pouvez compter sur nous. D’ores et déjà, notre lutte s’annonce sans égale. » Chacun mesure la détresse des forgerons. À l’applaudimètre, la CGT de la SBFM l’emporte.

    « Et on devrait se priverde tout... »

    Francis Wurtz lui succède au micro. Plus politique. Le député européen connaît la salle. C’est la troisième fois que l’Alsacien tient tribune à la fête de l’Humanité Bretagne. En 1997, il avait bien eu peur en découvrant la salle vide à midi. Les camarades bretons l’avaient rassuré. Et l’édition de 2004 lui avait confirmé que la fête de l’Huma Bretagne tenait la marée. De vendredi à hier dimanche soir, ce sont près de 7 000 à 8 000 sympathisants et curieux qui ont fait le déplacement au parc des expositions de Lanester.

    « Le combat de la SBFM sera celui du Parti communiste » reprend le député, élu à Strasbourg depuis 1979. « Nous demanderons à l’État français d’assumer ses responsabilités. Le chômage repart de plus belle alors que le gouvernement pousse la provocation jusqu’à allonger l’âge du départ à la retraite à 70 ans. Le pouvoir d’achat est en baisse. Et on devrait se priver de tout. Ce gouvernement voudrait ouvrir les magasins le dimanche. On ferme les services publics. De nombreuses entreprises sont en danger. Les intérimaires, premiers visés, sont traités de variables d’ajustement. »

    Dans les travées du grand hall à côté du meeting, les « camarades » échangent devant un livre, au coin d’un bar, discutent lutte de classes ou lutte tout court. Le samedi comme le dimanche ont été animés de tables rondes pas toujours consensuelles. Mais riches. Comme le souligne Francis Wurtz, le regard critique sur l’économie néolibérale n’a jamais été autant d’actualité : « En même temps que la bataille sociale, nous devons mener un débat politique de fond sur le fiasco économique. »

    Christian GOUEROU.
    Ouest-France
    du 01/12/2008