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Trafic d’ours, trafic d’hommes

Publie le lundi 9 avril 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

de Alina Reyes

Là où je vis, c’est tout petit. Et pourtant c’est immense. Si l’on s’avisait de déplier les montagnes, elles s’étendraient sur des champs au moins aussi vastes que des mers. Mis à plat, neiges, pierriers, forêts, prairies… consitueraient un étrange puzzle, parcouru de non moins étranges sentiers, tout en lacets. Car la montagne est l’ennemie du chemin le plus court, celui de l’évidence, qui va en droite ligne d’un point à un autre.

Ma montagne pyrénéenne est sinueuse, tortueuse, pleine de recoins et de secrets, de gouffres et d’aspirations, exactement comme l’âme humaine… Les replis du cerveau… Entre les gorges de Pierrefitte et le pic du Midi de Bigorre, mon pays d’adoption n’est pas très étendu, mais il ne me suffira pas d’une vie pour en explorer chaque mètre carré. Et même si j’en connaissais chaque habitant, comment pourrais-je savoir quel chemin chacun a parcouru avant que nos routes ne se croisent ?

Je suis amoureuse de ma montagne comme d’un amant gigantesque et tout-puissant. J’aime son corps dans tous ses états, sous le soleil ou dans la brume, et sous toutes ses formes, minérales, végétales, animales. Car les animaux qui y vivent, humains compris, appartiennent à la montagne aussi bien que ses sapins ou ses rochers. Même s’il arrive qu’ils se comportent en propriétaires jaloux les uns des autres – tel l’homme vis-à-vis de l’ours.

L’homme occidental, c’est bien connu, vit des relations très conflictuelles avec son milieu. Il déforeste, exploite, extermine, abîme comme s’il n’avait pas conscience d’appartenir au monde dont il est issu, comme s’il n’était qu’un parasite sur cette terre. Et ce n’est pas le moindre paradoxe que beaucoup de ceux qui dénoncent cette attitude vivent dans des villes où la nature a perdu ses droits.

Un jour, j’ai été invitée pour une lecture à l’université de Boulder, dans le Colorado. Quante mille étudiants dans une ville importante, près de Denver, à 1600 mètres d’altitude. Peut-être a-t-on retenu là-bas quelque chose de la leçon des Indiens, qui respectaient religieusement leur environnement. La ville est en tout cas entourée d’une vaste ceinture verte inconstructible. À la nuit tombée, des chevreuils descendent de la montagne pour aller brouter plantes et fleurs dans les jardins des pavillons. Il arrive que des pumas attaquent des hommes, et les tuent. Les feux de bois, parce que trop polluants, sont interdits et les flammes dans les cheminées, s’élevant au-dessus de fausses bûches, sont alimentées par le gaz. De tout cela, personne ne se plaint. À quoi leur servirait, par exemple, d’être pour ou contre tel animal sauvage ? Cet animal existe, c’est tout. Peut-on être pour ou contre le réel ?

Ici en France, dans les Pyrénées, il semble qu’il y ait un débat “pour ou contre l’ours”. Mais ce n’est pas vrai. S’il y a conflit, c’est entre l’homme des villes et l’homme des montagnes. Entre celui pour lequel la nature n’est plus qu’un fantasme ou un divertissement et celui qui s’y confronte quotidiennement et en tire de quoi vivre.

L’homme des villes, tout en se croyant écolo, a inconsciemment tendance à vouloir transformer mes montagnes en “Pyrénées-land”, vaste parc d’attractions où il veut pouvoir s’ébattre à sa guise tout au plus quelques semaines par an, se refaire une virginité grâce à l’air pur, aux diverses joies du sport, aux charmes du folklore local, et surtout, au rêve préfabriqué – premier ingrédient de tout parc de loisirs. C’est pourquoi, quand je rentre chez moi en voiture par le sentier forestier, je me fais tout l’été insulter par des touristes-colons qui estiment que je leur gâche leur fantasme de pureté.

Sans doute aimeraient-ils bien mieux rencontrer un ours : avec ma voiture, je leur rappelle désagréablement que la montagne est aussi habitée par des humains, lesquels n’ont même pas la décence, par égard pour la sensibilité citadine, de se comporter en bêtes sauvages et de rentrer chez eux à patte…

Quant à l’homme des montagnes, tout en se déclarant volontiers anti-écolo, il vit une passion si fusionnelle avec son environnement qu’il faudrait un roman entier pour en parler. C’est pour les besoins de l’industrie touristique que nous rencontrons un paysage souvent défiguré par les stations de ski. Mais c’est grâce aux bergers que les prairies sont si belles, les chemins entretenus et les estives peuplées de brebis, chèvres, vaches et chevaux.

Il est vrai que les éleveurs ne sont pas les meilleurs amis de l’ours. Il est vrai que quelques-uns poussent cette inimitié ancestrale jusqu’au rejet total. Mais, dans plusieurs vallées, on a appris à “faire avec” le mangeur occasionnel de brebis, à vivre en bonne intelligence avec lui. Le problème se corse quand un animal “réintroduit” investit des vallées où on ne l’a pas vu depuis des décennies et où, comme chez moi, les bergers doivent laisser leurs troupeaux seuls dans la montagne, à la merci du nouveau prédateur.

Si les bergers de ma vallée sont en colère, ce n’est pas tellement contre l’ours. C’est plutôt contre les hommes, ceux des bureaux, ceux qui décident, ceux qui gèrent la montagne à leur place – ceux qui paient, aussi. Et contre eux-mêmes, qui y ont perdu leur fierté. “Vous êtes subventionnés, alors de quoi vous plaignez-vous ?”, demande l’opinion publique. Le piège est classique. Si nous avons envie d’aller chercher des ours en Slovénie pour les mettre dans vos forêts, c’est notre affaire, semblent dire ceux-des-bureaux.

L’ours slovène, auquel on ne demande pas davantage son avis (et qui doit se sentir bien à l’étroit dans un environnement désormais si peu adapté à ses besoins), et l’homme pyrénéen, sans doute aussi déboussolés l’un que l’autre, sont censés servir sans sourciller les fantasmes de l’homme moderne. Au nom de la nature, continuons à trafiquer la nature de plus belle, pour la soumettre à nos désirs capricieux ! L’ours est, paraît-il, un enjeu économique, touristique : une sorte de super-attraction fantôme destinée à remplir les caisses. Voire.

Il n’y a que pour les bergers et leurs troupeaux que l’ours n’est pas un séduisant fantôme, mais bel et bien une réalité menaçante. Mais là où je vis (plusieurs mois par an et parfois toute l’année), c’est si petit que l’on compte pour rien. Et pourtant, ce qui se passe dans la tête des hommes, et même ce qui se passe dans la tête des ours et dans le corps tout entier de la montagne, est sans doute bien plus terrible, complexe et important que ne l’imagine l’homme des villes. Ce qui se passe, c’est peut-être l’agonie d’un monde.

Quand, malgré les subventions, il n’y aura plus de bergers, quand les prés ne seront plus que des friches, quand les Pyrénées ne seront plus peuplées que de commerçants, quand elles ne seront plus qu’une usine à touristes, peut-être alors y aura-t-il davantage de place pour l’ours. Peut-être même n’y aura-t-il plus que lui à arpenter les immensités désolées de ce petit pays…

Peut-être, mais peut-être pas. Car il se pourrait que le tourisme se révèle encore plus envahissant que le pastoralisme. Et n’auront plus alors le goût de vivre dans ces Pyrénées ceux qui, comme moi, ont un besoin vital de grands espaces et de replis secrets….

Messages

  • Chère Alina
    je suis artiste -peintre , installée depuis 2003 à Sainte-Rose, ile de la réunion , côte humide, sud sauvage, pas loin de l’enclos du volcan.. j’ai vécu dans la forêt de bélesta pendant plusieurs années, pyrénnées ariégeoises et c’est toujours avec beaucoup d’émotions que je repense à cette région qui m’a apporté tant de bonheur à y vivre.. la forêt de bélesta , je l’ai quittée comme on quitte un ami , le coeur lourd mais rempli d’elle. C’est pourquoi votre article me touche profondément , nous avions des moutons à l’époque, mais j’aime cotoyer la vie animale
    et je souffre souvent de cet inégal traitement de la vie animale sur celle de l’ homme..

    je déplore , je pleure ...le triste sort qui est bien trop suovent réservé à nos amis , cohabitants de notre belle ( poubelle) planète... ou est donc passé le coeur de l’ homme ?

    je suis de tout coeur avec vous , avec les bergers , les moutons , les chèvres ,les ours , les chiens , les chats , le sauterelles , les papillons , les arbres , la vie quoi

    POUR LA VIE A 100%

    hUGUETTE AH-NIEME

  • Merci pour ce beau texte, qui remettra à leur place ceux qui sont en mal d’ecologie urbanisée... Je suis catalan de naissance, pyrénéen d’adoption, professionnel du rapport tourisme et environnement, et de ce que vous dites dans cet article, rien n’est à redire... Donc je n’y reviendrai pas, dumoins si j’y reviens, je vais paraphraser, et c’est inutile... Juste merci pour la définition poetique des petits recoins sauvages, ceux du cerveau et ceux des montagnes, ainsi que pour le parrallèle entre la souffrance d’un ours et celle d’un berger... Les deux peuvent cohabiter sans cette souffrnace, mais seulement sila politique et le business n’entre pas en jeu
    Par chance les Pyrénées ne sont pas les Alpes... Ils ont conservé cette image sauvage, au moins aux yeux des citadins sensibiles aux montagnes,et surtout aux yeux de ceux qui y habitent ou s’y rendent quand il n’y a personne (pas de touristes massifs avec appareil photo dernier cri, matériel trop neuf pour avoir servi, et qui reste à côté de leur voiture sans même remporter leurs déchets !!!) et je pense qu’ils garderont cette image et même cette réalité. Certe l’homme, le tourisme, les loisirs et la société moderne ont marqué à jamais ses paysages, mais ils ont également permis à beaucoup d’amoureux de ces espaces de pouvoir y vivre en gagnant leur vie, facteur essentiel à l’homme moderne si il veut créer une famille, s’épanouir, se cultiver... en créant une économie touristique... C’est vrai, il y a de quoi devenir fou : protéger et développer, sensibiliser et garder secret, montrer sans toucher... on est entouré de volontés contraires...
    Pour finir, je pense qu’il faut faire confiance et aider le développement durable à s’instaurer, avec une vrai démocratie participative, surtout autour de problèmatiques comme les réintroductions de grands animaux (les ombrelles), car il en va de même pour le loup, qui se réintroduit seul, sans nous demander de prendre le bus... La concertation et l’implication des populations locales sont la seule solution pour éviter les dérives réelles des bureaucrates ? afin de préserver un côté sauvage de nos montagne. Leur beauté profonde se gagne à la sueur et à la volonté, et c’est ça qu’il faut préserver. Mais l’industrie touristique reste néanmoins ce qui à permi de garder de nombreux territoires de montagne vivants, et c’est la base de la protection de l’identité de ces territoires...

    Un peu long et confus, excusez moi, mais ce sujet est tellement vaste et passionnant...

    Une pensée pour cannelle.......

  • Chère Alina
    de la vallée d’Ossau, désolé de te dire que tu semble ne pas y compendre grand chose. Et que ton texte est bien celui d’une urbaine, restée a la surface des choses.

    Les Pyrénées ce sont six cent mille brebis déclarées, trois mille tuées par les chiens errants l’an dernier (la plupart du temps amenés et lachés par les touristes.) , deux mille par l’orage, cent soixante dix par les ours l’an dernier.

    Toutes indemnisées aux environs de six cents euros tout compris Soit deux ou trois fois le prix du marché.
    Il y a bien un conflit, mais dans ce conflit l’ours et le berger sont dans le même camp, celui d’ultimes mohicans de la société techn iciste...
    Une grande majorité des bergers aiment leur mode de vie, et sont pour l’ours.

    Ils sont obligés de se taire, comme tu le dit, c’est tout petit chez nous... La pression menée par une toute petite bande, trés liée au CPNT, a la coordination rurale et menée entre autre par jean Lassalle a la recherche de ces subventions est intense.
    Qu’a tu as voir avec ces gens la ? Surprenant de te voir dans le camp des gros bras.

    Quand au couplet sur sur "l’ours slovène", ce métèque pas comme chez nous, épargne nous les fantasmes xénophobes de l’extrème droite locale.
    UN ours réintroduit a posé problème : Pyros, et la situation est maintenant sous controle. (six attaques a l’été 2006).
    L’ours est le marqueur d’une société agro pastorale qui date de l’age du renne et qui meurt, et ce n’est certainement pas pour les touristes que sa survie est importante.
    Mais peut etre faudrait il que tu vives "en société" pour que tu le comprennes. Ta vision de la montagne c’est un décor, anthopomorphisé.
    Rien a voir avec les vraies Pyrénées.

    • Moi, j’aimais assez ce texte d’Alina qui donnait à penser sans qu’on soit obligé d’y laisser forcément la main et le bras, mais c’était compter sans les usages intellos français qui se jouent à présent sur le web. Une plus pyrénéenne, une plus dans les près, bref une plus champêtro-authentico-paysanne a mieux compris que toi, Alina, et t’explique anonymement ce qu’il te faut penser.

      Bon ben l’ours, hein, c’est depuis le temps du renne !

      Chen

  • Joli texte poétique, et j’apprécie que pour une fois le refus de l’ours s’exprime avec de belles phrases.

    Mais comme toute poésie, elle n’est pas objective, les rimes et les élans du coeur ayant pris le dessus sur une réelle objectivité technique.

    Oui technique, car la Nature l’est. Elle a ses règles, ses équilibres et respecte toutes les lois de la physique, de la chimie etc.

    De plus, j’aimerais assez que l’on sorte du formatage Walt Disney, avec un idéal qui ressemble à un joli chemin bien dégagé avec des petites fleurs sur le côté, de jolies prairies ou la vache qui fait meuh et un peu plus loin le mouton bêêhh , le bosquet de forêt ou l’on peut sans encombres marcher à grande foulées. Ah oui, et aussi le petit oiseau qui chante un air frais et léger comme on les aime. Attention, je ne suis pas contre, loin de là mais ça a des limites.

    J’aimerais aussi que l’on cesse un peu de styliser le citadin. Comme s’il avait fait un choix de vie urbaine de son plein gré, comme s’il ne connaissait rien d’autre, comme s’il n’était qu’un porte feuille ambulant. Des cons, il y en a partout. Mais ça n’excuse pas cette fracture imposée là par ceux qui ont encore la chance de pouvoir travailler avec la Terre.

    Quant aux ours slovènes, ils n’ont rien demandé en effet, même pas leur quota d’abattage, dont les 5 importés en France ont été déduis.
    Quant à leur adaptation, il me semble qu’elle se soit bien faite. Palouma n’étant pas une référence pour quelque analyse que ce soit tant que l’on ne connaitra pas les circonstances de son accident.
    Et si vous n’aviez plus vu d’ours depuis des décennies dans certains cantons, j’en suis triste pour vous, que vous n’ayez pas su prendre soin de la montagne comme vous dite l’avoir fait, tout en préservant sa faune originelle, comme l’ours ou le bouquetin.

    Le regard sur la montagne doit se poser à long terme, dans un esprit de développement durable, sain et autonome.
    A vous de voir si vous préférez les usines et les télésièges ou une économie rurale saine et mise en valeur, mais il n’y a pas de secret, juste un choix à faire.
    En aucun cas je ne crois pas que vous pourrez lutter seuls contre l’agneau de nouvelle zélande bradé au rayon surgelés, ou la flambée des prix des maisons achetées toujours plus cher par les nord euroopéens.
    Alors pour les Pyrénées, il nous faut être forts et soudés et non nous diviser.

    Katharina
    Pseudo écolo de salon

  • j’étais favorable à l’ours et désormais,à la lecture de ce texte je le suis encore plus.
    Alina vous utilisez votre talent pour l’écriture dans le but de faire pleurer sur vous,
    petit problème,vous déformez les réalités et çà se voit,ce dont semble t’il vous n’avez pas conscience.
    Ceux que vous nommez "ceux des bureaux",ce sont quatre vingt pour cent de la population française.
    Le retour du loup dans les Pyrénées,fera sans doute oublier un peu l’ours qui a payé trop cher,
    le fait d’être omnivore et de prendre quelques brebis,ou plus surement encore,de déplaire pour des raisons aujourd’hui oubliées,puisqu’il s’est fait quasi exterminer.

    • Tu te gourres, mec. D’après les dernières statistiques INSEE les tertiaires ne constituent que moins de 50 pour 100 de la population active, les ouvriers,techniciens, cadres et ingenieurs de production études développement recherche - ceux qui sont contraints de céder le MAXIMUM de leur FORCE de TRAVAIL - constituant quant à eux plus de la moitié de la dite population active, exceptiion faite, et ceci est extremement important, des employés des services aux personnes à domicile. Signe un Toy de chez Toy ;

  • Chère Alina ,

    " la terre ne nous appartient pas , c’est nous qui lui appartenons " idem pour les pyrenees ou tout autre coin .....ce très beau dicton indien devrait etre dit plus souvent pour éviter cet esprit de proprio des hommes ....nous sommes juste de passage quelques années sur cette belle planète qui a ,elle , 4 milliards d’années !!!!

    • J’habite un coin des Pyrénées où les affrontements entre intérêts divergents se passent à coup de lindane déserherbant interdit, mais tant pis,qui fait crever la faune sauvage et accessoirement empoisonne les vaches du voisin, où le bruit court que les vautours attaquent les juments qui mettent bas, où certains bergers abandonnent leur troupeau dans la montagne, jusqu’au week-end, où d’autres les conduisent à coup de 4x4 sur la route sans se soucier des brebis boîtant à cause du piétain qui trébuchent désespérées de ne pouvoir suivre les autres. L’Ours y est coupable de tout, en particulier d’obliger certains éleveurs à rester dans la montagne lors de ses rares apparitions dans le coin. Où on peut élever des bêtes que pour les subventions. J’habite un coin où le paysan peut être un redoutable ennemi pour lui-même et pour ses voisins en introduisant lui-même les "nuisibles" qui ravagent ses récoltes : le ragondin autrefois, le "sanglochon" aujourd’hui sanglier croisé avec le cochon... demain les OGM.
      J’habite un coin où cependant le touriste est aussi le bienvenu comme une compagnie ensoleillée, où l’amour de la montagne surgit plus fort dans le coeur du berger quand il mesure la chance qu’il a à la lueur des yeux de l’autre.
      La montagne est à tout le monde, elle a besoin du respect de tous. Vivre en altitude est une chance, cela ne donne pas le droit de toiser les autres du haut du droit des "gens d’ici" qui est le même pour tous. La vie dans la montagne est accrochée à l’existence des Services Publics, garantie par la volonté politique de la Collectivité et non par la seule volonté de ses habitants, qu’ils aient ou non le caractère bien trempé. JdesP

  • Haut les coeurs, mes frères. L"ours, c’est pas le pire. L"un des motifs de la réimplantation de l’ours est qu’il faut repeupler le massif en Patous. Comme "avant". Avant quoi ? Personnellement, je suis pour remettre les vallées pyrénéennes dans l’état ou elles se trouvaient en...disons ... euh...avant guerre. Car l’ours et le Patou étant incompatibles avec respectivement la "production" du mouton et le tourisme de masse, on va tout droit vers une réduction à la portion congrue dudit tourisme. Ca sera pas plus mal, on sera débarassés de toute une population de sous-bobos-pseudo-intellos-citadins-cuculturellement modifiés, et ça obligera les gens des vallées à se trouver de vrais boulots productifs comme maçon ou infirmière. Et non plus dans le tourisme, ou on bosse six mois par an, et le reste "y a bon les allocs". Signe un vrai Toy , de chez Toy depuis des générations.