Accueil > UN BILAN DE L’ANNEE 2010
L’année qui vient de s’écouler a été presque entièrement dominée par le mouvement social contre la réforme des retraites du gouvernement Sarkozy.
Le mouvement sur les retraites a montré que la politique du « dialogue social »est sans issue pour les classes populaires. C’est bien sur le terrain, dans l’affrontement face au pouvoir que se décide notre sort. Et le grand tort du mouvement « unitaire » a été de ne pas vouloir durcir le mouvement dés le 7 septembre.
Le gouvernement jouait quitte ou double dans la mise en oeuvre de sa politique de remise en cause généralisée des acquis sociaux. Le niveau de rapport de force nécessaire pour gagner était à notre portée : par la grève, sa reconduction partout où cela était possible, il fallait bloquer l’économie du pays.
Face à un pouvoir dur, intransigeant, refusant tout dialogue, toute négociation il fallait adopter alors les mêmes méthodes et instaurer un rapport de forces brutal : grève générale et illimitée, on ne pouvait gagner qu’en allant à l’affrontement radical avec Sarkozy mais malheureusement l’intersyndicale n’a pas voulu s’engager sur ce terrain politique, par la faute principalement du binôme fédérateur ( mais inquiétant) CGT-CFDT.
Au lieu de ça nous avons eu droit à des journées de grèves et de mobilisation dans la rue pratiquement tous les mois depuis le 23 mars 2010 ( 1er mai, 27 mai, 24 juin, 7 septembre, 23 septembre, 12 octobre, 28 octobre, 6 novembre…...)
Alors certes il est « facile » de réagir ainsi à posteriori, l’urgence était dans le quotidien et nous n’avons pu influencer les directions syndicales du bien fondé de la grève générale et de l’affrontement continu.
Ainsi le bilan qui est tiré un peu partout de ces journées d’action en 2010 fait preuve d’un optimisme béat un peu décalé avec le dégât moral qu’a engendré cette lourde défaite.
Certains prétendent que Sarkozy ressort profondément affaibli de cet affrontement et que les classes populaires sont au contraire toutes ragaillardies de la vigueur de leurs mobilisations.
Il n’en demeure néanmoins que c’est le pouvoir qui a gagné lors de ce face à face et que les blessures de notre défaite vont mettre du temps à cicatriser.
On pourrait donc s’interroger sur l’intérêt des manifestations populaires pacifiques et revendicatrices, que ce soit en Gréce, en Irlande, en Espagne, en Angleterre ou au Portugal aucun gains pour les travailleurs, les possédants ont été confortés dans leur rôle d’esclavagistes, de maîtres absolus. Il va falloir se résoudre à trouver autre chose de bien plus brutal et radical, Lao Tseu et Hoh Chi Min l’ont dit en leur temps « lorsque le rapport de force n’est pas favorable, on ne fait pas de guerre frontale, on fait de la guérilla »
Alors si certains annoncent qu’il y a des échecs qui ont goût de victoires il faudra bien que les travailleurs prennent le combat à leur faveur et influencent définitivement des directions syndicales trop peu contestataires et peu aventureuses du débat politique…………parce que maintenant, après la réforme des retraites, c’est la réforme de la Sécu et de tout le système de santé qui est dans le collimateur du pouvoir ultra-libéral.
Messages
1. UN BILAN DE L’ANNEE 2010 , 11 janvier 2011, 09:44, par guetteur des rues
Pour ce qui est de la Sécu le (faux ) débat est déjà en route , on ne faiblit pas en face .
Dans un premier temps le problème des ’’séniors ’’ pour créer la fameuse cinquième branche de la Sécu , le reste suit .