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UNE FAMILLE DE "SANS PAPIER" AU CENTRE DE RETENTION DE TOULOUSE. UN DES ENFANTS INTERPELLE A L ECOLE

Publie le samedi 13 octobre 2007 par Open-Publishing
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MONTAUBAN : 4 « MINUTES » D’ARRET

L’interpellation d’un enfant de parents albanais, sans papiers, a eu lieu mardi 25 septembre dans l’école Ferdinand Buisson à Montauban, dans des circonstances pour le moins troublantes dans une démocratie.
Les parents venaient d ‘être arrêtés avec leur fille aînée, Marseda, 8 ans, apparemment lors d’un contrôle routier. Le commissaire de police de Castelsarrasin prétend pourtant qu’ils ont été arrêtés en flagrant délit de vol, et s’est empressé de le faire savoir immédiatement à la presse.
Renseignements pris auprès de l’avocat de la famille, ce vol n’est pas avéré : il n’y a pas eu de flagrant délit, ni de dépôt de plainte.

Nous tenons à faire savoir dans quelles conditions s’est déroulé « l’enlèvement » d’Armen, 7 ans, le deuxième enfant du couple.
Deux policiers se sont présentés dans l’école. Ils se sont adressés au directeur en lui déclarant que les parents d’Armen avaient eu un accident et qu’ils venaient chercher l’enfant. Le directeur, inquiet, après de nombreuses questions sur l’état de santé des parents, s’est finalement entendu dire que les parents étaient au commissariat de police de Castelsarrasin. Il a donc refusé de laisser partir l’enfant en l’absence des parents. Puis il en a référé à son inspecteur d’académie qui l’a d’abord soutenu.
Après des contacts entre la police et l’inspecteur d’académie, ce dernier a affirmé au directeur de l’école qu’il y avait une ordonnance de placement d’enfants et que l’enfant devait être remis aux policiers.

C’est ce qui s’est passé : Armen, 7 ans, a quitté l’école, encadré des deux policiers en uniforme et en armes, au milieu des autres enfants et des parents en pleine sortie des classes.

A ce jour, personne n’a vu ni ordonnance de placement ni commission rogatoire.

L’enfant a été conduit au commissariat, et malgré la promesse faite, il n’a pas été présenté à ses parents. Marseda, sa sœur aînée a été violemment arrachée à ses parents, et les deux enfants ont été placés en foyer par l’aide sociale à l’enfance.

Les forces de police avaient-elles une ordonnance de placement ? Elle ne figure pas, en tout état de cause, dans le dossier de la famille que l’avocat détient.

Dés mercredi midi, la famille, parents et enfants, a été placée en Centre de Rétention Administrative.à Cornebarrieu (31).
Les conditions de l’arrestation et la détention sont un traumatisme majeur pour ces enfants et leurs parents.

Comment se fait il qu’une inspection académique puisse interdire aux enseignants de témoigner par rapport à ce vécu ?

Le RESF interpelle à présent les différentes institutions concernées, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce que l’on peut bien appeler : une « arrestation d’enfant ».
Les droits des enfants ont été bafoués, le défenseur des enfants alerté.

Lundi 1 octobre 2007, la famille est passée devant le Juge des Libertés au sein du Centre de rétention Administrative. 21 autres personnes étaient dans l’attente du traitement de leur dossier cet après-midi là. Marseda et Armen étaient les seuls enfants présents ce jour-là à l’audience et au Centre de Rétention.
La famille VERA est passée devant le juge après une heure et demie d’attente.
La décision finale sera donnée à partir de 18 H 30
Le Juge des Libertés à prononcé l’ordonnance de remise en liberté de la famille pour vice de procédure.
Il a été fait appel de cette décision.

Une lettre ouverte vat être envoyée à la Madame la préfète de Tarn et Garonne, venez nombreux la signer, le lien est ci-dessous.

http://www.educationsansfrontieres....

Le Réseau Education sans Frontière 82

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