Accueil > UNEDIC : Aucune amputation des droits ne peut être légitime !

UNEDIC : Aucune amputation des droits ne peut être légitime !

Publie le vendredi 4 novembre 2005 par Open-Publishing

La "négociation" de la convention assurance chômage débutera le mardi 8 novembre à 15h dans les locaux du MEDEF.

Cette « négociation » s’ouvre alors que les pires rumeurs circulent sur les graves amputations de droit que revendiquent les organisations patronales.

Sous prétexte de déficit de l’Unedic, la nouvelle convention pourrait comprendre le retour à la dégressivité des allocations, l’augmentation des durées d’emploi nécessaire à l’ouverture des droits, la réduction des durées et des montant de l’indemnisation (seraient particulièrement visés les droits des seniors)...

Aucune amputation des droits ne peut être légitime !

Ce déficit est un faux prétexte : si le Medef et ses alliés avaient voulu réellement équilibrer les comptes de l’Unedic en 2005 il leur suffisait relever le taux de cotisations, seulement de quelques dixièmes de point.

Ils ont au contraire, choisit de passer par un emprunt !

Malgré les mobilisations gagnantes des recalculté-es et des intermittent-es, ce déficit politico-financier devrait culpabiliser encore les salariés, et suffirait à les dissuader de revendiquer le droit à un revenu avec ou sans emploi, il obligerait les chômeurs et précaires, indemnisés ou non, à abandonner leur exigence de revalorisation immédiate de toutes allocations et de leur paiement à toutes et tous.

L’échec de l’Unedic est d’abord social : faible proportion des chômeurs
indemnisés - moins d’un sur deux - ; montant ridicule des allocations
chômage (la moitié perçoit moins de 853 euros). Depuis l’éclatement du
système, l’Etat n’a jamais pris le relais (conditions d’accès excluantes
et montants misérables de l’ASS et du RMI), et le gouvernement durcit
encore le contrôle et la sanction des chômeurs et annonce de nouvelles
mesures contre les allocataires des minima-sociaux.

Les variations administratives du chiffre du chômage ne parviennent même
pas à masquer la précarisation de l’emploi et la forte persistance d’un
chômage de masse : la sortie du tunnel n’est toujours pas pour
demain.

Au contraire, il illustre la nécessité d’une remise à plat des différents dispositifs assurant le droit à un revenu de remplacement. L’institution Unedic doit être revue et corrigée pour assurer le financement et garantir l’indemnisation de toutes les formes de chômages et de précarité avec une allocation plancher ayant le SMIC pour référence, organisant la présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort, respectant le libre choix à son emploi et de sa formation.

Les mouvements signataires appellent tous les salariè-es, au chômage ou en
poste, précaire ou non à se mobiliser pour résister à la précarisation de nos droits et pour en gagner de nouveaux, à se regrouper mardi 8 novembre
devant les locaux patronaux et les Assedic, à se réunir et à préparer ensemble les échéances suivantes.

Paris, le 4 novembre 2005

En Ile de France

 Mardi 8 novembre RASSEMBLEMENT à 14H face au MEDEF - 55, rue
Bosquet
Paris M° Ecole Militaire

 Mercredi 9 novembre 18h Réunion AG Bourse du travail - 3, rue
du château d’eau - M° République

AC !, APEIS, CGT Chômeurs, MNCP