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Un champ d’investigation pour le monde syndical

Publie le mercredi 26 septembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Le travail qui nuit gravement à la santé

Le suicide au travail ne peut être considéré comme un phénomène exceptionnel mais comme un indicateur de la souffrance extrême au travail en France en 2007.

Toutes les catégories sociales sont concernées allant du cadre, au technicien, à l’agent de maîtrise.

L’individualisme à outrance, la dégradation du vivre ensemble, le travail qui déborde la vie privée, les objectifs que l’on ne peut atteindre, le contrôle des arrêts maladie légitimes sont des atteintes à la santé au même titre que l’amiante et aussi les maladies muscolo squelettiques.

Il est plus que temps de ne plus nier que trop de mal vivre au travail nuit à la santé car on constate à chaque suicide les directions pensent « que le salarié avait des problèmes « Répondons par les temps qui courent et avec ce monde déshumanisé « qui n’en n’a pas »

Une marche silencieuse pour dénoncer les mauvaises conditions de travail est certes utile mais pas suffisante, il est plus que temps que ce thème devienne un véritable champ d’investigation pour le monde syndical y compris dans les secteurs où le syndicalisme est peu implanté comme par exemple le commerce….

Martine Lozano Paris

Messages

  • J’en reviens toujours sur un sujet qui défrise le site bellaciao, et qui me semble totalement evacué par la reflexion militante :
    le rôle totalement inssuportable de la quasi totalite de l’encadrement.
    De part leur formation,leur cursus,leur interets de carrieres et financiers de part la fascination morbide du pouvoir et la jouissance ressentie à l’exercer:les cadres sont nos ennemis !!
    et les prendre dans le sens du poil au motif qu’il faut gagner les classes moyennes à la révolution est un erreur totale.
    Jamais nous ne gagnerons a nos positions la majorité des cadres.
    Il faut vivre avec eux pour s’en rendre compte !
    Pour une promo ,ils licencieraient leur meres !!!

    Damien

    • La notion de "cadre" est abstraite. Dans la réalité il y a de tout là dedans.

      D’un côté ceux qui sont courroies de transmission de hiérarchies agressives et arrogantes, de l’autre ceux qui sont classés là dedans et qui n’encadrent eux-mêmes.

      Entre les deux tout un spectre. Une partie peut être disputée et attirée pour l’essentiel dans le camp des travailleurs, une autre partie effectivement ne peut l’être et agit hors de toute humanité et morale pour faire ce que les directions d’entreprises ou de services publics leurs demandent sans aucun état d’âme.

      Le suicide à cause du travail est une chaine de petits et grands méfaits qui coincent un être humain. Dans beaucoup de cas il y a la hiérarchie d’une entreprise au centre, au cœur, qui accule le salarié à quelque chose qu’il ne peut gérer. Il y a aussi l’insensibilité, les lâchetés diverses des collègues de travail, les peurs, qui font qu’"on" laisse l’autre aux chiens, qu’on ne le défend pas ou mal.

      Déjà, le fait qu’un travailleur perde une grande partie de ses droits de citoyen en passant la porte de l’entreprise permet de définir en négatif une bataille sur une série de droits, élémentaires dans la société mais interdits en entreprise, qui permettrait au travailleur de soulager une partie de la pression qu’il subit. Ca ne résoudrait pas tout mais les libertés de parole , d’expression, de moeurs, de circulation, d’organisation, etc, interdits pour l’essentiel dans les entreprises précisément permettraient au travailleur d’être un peu moins nié comme être humain.

      De même, les pressions subies par la hiérarchie, les menaces, à tous niveaux, devraient amener à construire des lois condamnant lourdement les responsables de harcèlements psychologiques.

      Copas