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« Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. »
Publie le mercredi 5 septembre 2007 par Open-Publishing20 commentaires
« Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. »
Dans plusieurs contributions (Hayot, Martelli, Bessac, Lefort, Boccara ) revient l’appréciation que nous sommes arrivés à la fin d’un cycle politique qui aurait débuté selon les uns en 70 et pour d’autres en 80. Ce cycle d’alternance gauche/droite a été marqué par l’hégémonie du PS au sein de la gauche française, par les échecs successifs du programme commun, de la gauche plurielle et évidemment par la dégringolade électorale du PC. Sa délimitation temporelle mérite d’être interrogée car il n’est que la conséquence logique des fondamentaux qui ont été progressivement établis au sein du mouvement révolutionnaire au cours des 30 années qui suivirent la fin de la deuxième guerre mondiale (en France, les trente glorieuses). Ce cycle court s’inscrit en fait dans un cycle historique allant de 1945 au début des années 2000. Sous réserve que cette présentation diachronique soit validée, je crois donc beaucoup plus pertinent de prendre en compte une plus longue période et de retenir l’avis de MGB « qu’un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé ».
Un cycle historique qui s’achève
Au cours de ce long cycle, les communistes ont d’abord puisé dans le marxisme de la révolution d’octobre puis dans ses formes les plus dévoyées, en particulier celle stalinienne : rôle dirigeant de la classe ouvrière considérée comme seule classe révolutionnaire jusqu’au bout ; parti communiste à l’avant-garde de cette classe ; capacité affirmée de ce parti à définir une orientation juste grâce à une théorie déclarée scientifique ; centralisme démocratique au sein de cette avant-garde politique pour en assurer l’unité et l’efficacité ; conception téléologique de l’histoire avec la succession mécaniste des modes de production ; suppression tendancielle des contradictions dans la société socialiste ; irréversibilité du socialisme (pas de retour en arrière) s’accompagnant de la fusion à terme dans un parti unique du réformisme et de la révolution, sous la houlette des communistes. C’est au cours de cette longue période que sous l’influence du marxisme d’Etat, notre pensée a été influencée par : l’étatisme, le collectivisme, le nationalisme et le productivisme. Ce cycle a été celui de l’échec historique du « socialisme réel » et c’est durant cette longue période que nous avons d’abord nié le totalitarisme stalinien puis sous estimé gravement les traces profondes qu’il avait laissées dans toute la société soviétique, avant d’en prendre tardivement conscience et enfin d’avoir été pris de court par l’implosion de ce système. Il existe sur ces sujets une abondante littérature avec des travaux de chercheurs aucunement suspects de malveillance à l’égard du PCF.
Des tendances lourdes
C’est au sein des ces tendances lourdes que s’inscrit le déclin électoral du PCF que Le Pollotec Yann analyse très en détail. Ce déclin aurait-il été inéluctable quoiqu’aient pu faire les directions successives du parti ? Je suis bien incapable de répondre à cette question. Ce dont je suis sur en revanche, c’est que les directions ont contribué à accélérer ou ralentir le processus de dégradation. De ce point de vue, l’aire Marchais a été calamiteuse, suivie de la tentative avortée de rebondir au cours de la période Hue en raison d’une propension prononcée à se limiter au relookage. Enfin, une plus seine réaction avec l’équipe menée par MGB, fondée sur un authentique travail de rénovation théorique. Mais il était trop tard, ce qui explique peut-être la gestion paniquée de l’épisode antilibérale.
3 attitudes possibles
Face à ce constat, 3 réactions sont prévisibles :
1- La tentative révolutionnaire serait désormais vouée à l’échec. Il faudrait s’en tenir à la contestation de la part la plus sauvage du capitalisme. Nous pourrions exister au mieux comme une tendance de gauche du PS.
Il ne faudrait pas que les communistes qui se laisseraient tenter par cet abandon s’obstinent à interférer dans le débat.
2-la négation et le refoulement. C’est une réaction courante lorsque confrontés à de pénibles réalités on cherche à se protéger en recourant à des diversions : tout s’expliquerait par les erreurs des directions et les dérives idéologiques. Il faudrait revenir au corpus théorique, pratique, historique du communisme. L’expression la plus caricaturale de cette attitude est donnée dans le texte L’avenir du PCF : réformisme ou marxisme - La Riposte, mais chez André Gérin (Gérin André) ce n’est pas mal non plus. Je conçois qu’on puisse ainsi conserver un potentiel de militants déterminés qui contestent intelligemment l’ordre social dominant. C’est ce que font avec une efficacité certaine les militants de la LCR. Mais, plus question dans ces conditions d’espérer pouvoir changer la société.
Ce que je crains, c’est que beaucoup de communistes s’accrochent par nostalgie à cette bouée de sauvetage factice et que le débat finisse par s’enliser.
3- La seule démarche qui selon moi soit porteuse d’espoir serait de construire une nouvelle cohérence autour de deux principes fondateurs : le dépassement du capitalisme (abolition/remplacement) et l’articulation du combat anticapitaliste aux luttes contre toutes les formes d’exploitation, d’oppression, de domination et d’aliénation. C’est délibérément que je ne retiens pas le vocable « communiste ». Je sais que pour certains, elle aurait l’avantage de bien signifier la radicalité de la suppression. Je crois au contraire qu’elle est contre-productive. Bien que par essence « le dépassement » au sens marxiste du terme soit révolutionnaire, on peut, si c’est vraiment utile, accoler les deux mots en précisant bien qu’il s’agit d’un processus graduel et non univoque (accélérations, reculs, seuils et ruptures) de transformations révolutionnaires, pacifiques et démocratiques. J’insiste sur les deux derniers termes car ils renvoient à la question des pouvoirs et à leur accession par un « processus conscient et majoritaire dont les formes ne peuvent pas être définies à l’avance » (33ème congrès).
Le nœud du débat
Pour construire cette nouvelle cohérence, je crois qu’il faut puiser dans plusieurs sources et faire appel à plusieurs expériences. Il y a les apports théoriques d’un communisme refondé et d’une histoire des communismes totalement réinterrogée, la culture de paix et de non violence des pacifistes, le féminisme militant, la radicalité anticapitaliste, le pragmatisme du socialisme de gauche et républicain, les contestations vivifiantes des altermondialismes, les questionnements inédits de mouvements écologistes et anticonsuméristes. Il ne s’agit pas pour autant de réaliser un métissage idéologique indifférencié mais de mettre en cohérence cet ensemble hétéroclite et donc de faire des choix en fonction des deux principes fondateurs énoncés plus haut. Je ne prends qu’un seul exemple : Autant je crois nécessaire de critiquer les logiques productivistes qui sont consubstantielles à l’essor du capitalisme et qui furent à l’œuvre au sein du « socialisme réel », autant les théories de la non-croissance formulées par certaines mouvances alternatives me semblent irrecevables. Ce qu’il faut approfondir c’est le concept de développement soutenable, durable et solidaire. Des considérations analogues s’appliquent à la question des énergies, où les a priori antinucléaires ne devraient pas avoir leur place. Je vois aussi des débats sur les questions du marchand et du non-marchand (en particulier la gratuité), de l’appropriation sociale et non étatique, du partage et de la création de nouvelles richesses à des fins sociales, du rapport entre économie administrée (secteurs publics nationalisés) et économie sociale et solidaire, des articulations entre : global/local, pouvoirs institutionnels/contre-pouvoirs, individu/collectif,. Et certainement, bien d’autres questions qui m’échappent.
Rouge est notre couleur
Compte tenu des problématiques que pose la construction de cette nouvelle cohérence révolutionnaire, ce travail ne peut pas être réalisé par le seul parti communiste. A cela il faut ajouter l’état dans lequel nous nous trouvons (déclin électoral, pertes militantes, crédibilité gravement amoindrie). Alors comment faire ? En l’état des débats, c’est encore assez confus pour moi. Est-il possible que nous prenions l’initiative de proposer des modalités pour accomplir ce travail ? Ce pourrait être des espaces de confrontation où chacun viendrait disposant des mêmes droits qu’il soit mandaté ou pas par une organisation. Cette construction devrait déboucher sur un parti car en l’état actuel cette forme reste selon moi la plus efficace. Ce parti remplacerait le parti communiste actuel. Ce serait un parti de gauche anticapitaliste, un parti révolutionnaire excluant toute alliance électorale avec le centre et le social-libéralisme mais ouvert à d’éventuel accords avec la frange ( ?) social-démocrate traditionnelle. Si nous voulons agréger des (et pourquoi pas « les ») : communistes, pacifistes, féministes, socialistes de gauche et républicains, altermondialistes, écologistes, il faut immédiatement annoncer la couleur et dire que ce sera toujours le R.O.U.G.E (révolution, ouverture, unité, gauche, espoir), sans pour autant que ce parti s’appelle communiste.
Roger Hillel, communiste des Pyrénées-Orientales
Messages
1. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 10:34
.../....Je crois au contraire qu’elle est contre-productive. Bien que par essence « le dépassement » au sens marxiste du terme soit révolutionnaire, on peut, si c’est vraiment utile, accoler les deux mots en précisant bien qu’il s’agit d’un processus graduel et non univoque (accélérations, reculs, seuils et ruptures) de transformations révolutionnaires, pacifiques et démocratiques..../.....
Pacifiques ?
Ce ne sont pas forcement les socio-démocrates accomplis (puisque ton texte est une ode à une forme de social-démocratie au sens basique et originel du terme le pouvoir aux travailleurs en moins) qui décident de comment se change une société .
Il y a un petit partenaire de jeu a ne pas oublier qui peut choisir de ne pas vouloir se faire déposséder pacifiquement du pouvoir.
Le Chili de 1973 en a su quelque chose, et malgré un choix de désarmement dans tous les sens du termes de de la gauche gouvernementale (je sais c’est une vieille histoire).
Bon mais sur le fond, pour quelle société êtes-vous ? Une où les travailleurs dirigent leurs propres entreprises ? ou pas ?
.../...
communistes, pacifistes, féministes, socialistes de gauche et républicains, altermondialistes, écologistes, il faut immédiatement annoncer la couleur et dire que ce sera toujours le R.O.U.G.E (révolution, ouverture, unité, gauche, espoir), sans pour autant que ce parti s’appelle communiste.
Révolution ?
"Rouge " ?
mais justement il manque une couleur comportementale dans votre bestiaire , les rouges !
Maintenant je conçois que la marque, c’est une commodité et que c’est le fond qui compte .... Mais il semblerait que vous crééiez là toutes ces catégories que pour en exclure deux : Les petits partis révolutionnaires (LCR, Lo, eventuellement les anars) et les Communistes qui pensent toujours que ce qui est important c’est la bataille pour le pouvoir des travailleurs sur leur destin. D’autant plus d’ailleurs que ceux-ci se retrouvent dans les batailles pour la paix, pour le féminisme, pour l’écologie, etc....
..../.......Au cours de ce long cycle, les communistes ont d’abord puisé dans le marxisme de la révolution d’octobre puis dans ses formes les plus dévoyées, en particulier celle stalinienne : rôle dirigeant de la classe ouvrière considérée comme seule classe révolutionnaire jusqu’au bout ; parti communiste à l’avant-garde de cette classe ; capacité affirmée de ce parti à définir une orientation juste grâce à une théorie déclarée scientifique ; ..../....
Vous procédez par déplacements sans démonstrations .
Parler de la forme la plus stalinienne de la référence à la révolution d’Octobre en citant "le rôle dirigeant de la classe ouvrière considérée comme seule classe révolutionnaire jusqu’au bout" c’est revenir sur Marx et non sur Staline.
C’est justement par le fait que la révolution d’Octobre ne fut plus dirigée par une classe ouvrière organisée en soviets et que la direction de la société fut donnée dans les faits et juridiquement au parti Communiste que les outils de la contre-révolution apparurent (celà + l’élément objectif central de la destruction de la classe ouvrière au sortir de la guerre civile : passée de 4 à 1% de la population).
Autrement dit je fais une autre lecture : C’est en s’écartant de la démocratie , singulièrement celle des travailleurs, et par le poids du cout de la guerre civile sur la classe ouvrière, qu’Octobre a trébuché.
Maintenant, je suis comme vous : la proclamation de l’aspect scientifique d’une théorie, qui souvent n’était qu’un agrégat empirique cherchant à suivre des errements de conduite m’a toujours fait hurler de rire....ou pleurer...
Le projet d’une société de liberté , sans exploitation de l’homme par l’homme, demeure au centre d’une espérance allant bien au delà de la marque de fabrique "communistes", on est d’accord. Seulement cet idéal vous lui faites contourner toutes les questions et tous les problèmes à tel point qu’on ne voit plus rien de révolutionnaire ni on ne voit franchement de libertés au concret poindre leur nez.
Mitterand aurait signé votre texte. Même la tambouille sur les forces auxquelles on cherche à s’allier (désolé, mais vous trouverez de maigres poissons dans vos filets).
Notre monde est partagé en classes, une est dominante et exploite les autres, singulièrement la classe ouvrière, cette relation est un des obstacles principaux à notre espérance de liberté. C’est bien dans cette relation que se nourrit une énorme partie des problèmes de notre monde. La faiblesse de la liberté se nourrit de l’idéologie de despotisme et de caporalisme qui existe dans les principaux centres de fabrication de richesses que sont les entreprises , idéologie et pratiques au service d’une domination sans partage du monde.
La démocratie au sens bi-centenaire du terme est sans cesse remise en cause par ce pouvoir qui fabrique soumission et aliénation dans les têtes, qui se paye députés et présidents, achète des monopoles médiatiques (pourquoi croyez-vous qu’ils ont la haine à la bouche chaque fois qu’ils parlent d’Internet ?), qui fomente pouvoirs policiers et militaires. Ce pouvoir corruptif ne peut, et n’a pas été d’ailleurs, endigué par l’extérieur.
Sans classe ouvrière devenue révolutionnaire (qui prend la direction au concret des entreprises, pas dans les discours, pas par le "parti", ....) , la domination de la classe bourgeoise reste ce qu’elle est avec l’essentiel de son cortège d’oppressions centrales et parasites .
Que nous serviraient des conquêtes sur d’autres terrains si le pouvoir bourgeois reste intact , corruptif toujours, brutal si nécessaire. Prêt à tout déconstruire, y compris dans le sang si necessaire.
La bataille de la classe ouvrière, au sens large du terme, est bien au centre de la bataille pour la liberté, la libération des individus, la recherche d’un pouvoir sur leur propre destin, bref leur désir de communisme, ou du moins ce que n’aurait jamais dû cesser d’être cette espérance et cette bataille.
Je pense que votre texte est à droite de ce que fut la social-démocrate dans le sens traditionnel (et honorable) du terme, qui encore professait un pouvoir de la classe ouvrière sur la société, à ses origines (on appelle maintenant "social-démocrate " bien autre chose).
Copas
1. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 12:04
Je suis à 100 % d’accord avec Copas.
Sur tout. Du début à la fin de son intervention.
Ce texte est à pleurer.
La Louve
2. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 15:19
La Louve, appelée encore la grande prétresse de la Révolution pleure.
Je compatis - Roger Hillel
3. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 6 septembre 2007, 16:54
La Grande prêtresse de la Révolution ne pleure pas, mon cher camarade. Elle a juste écrit que ce texte était à pleurer.
Nuance.
Tu peux donc garder ta compassion...
(Je parle de moi à la troisième personne pour rester dans le to n de ton post, cela va de soi...)
La Louve
2. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 12:56
C’est du novpatois entrepreneurial. Ressorti à tout propos et hors de propos par une classe moyenne, qui se la pète, n’a pas la moindre idée de la signification des termes qu’elle emploie, et qui se croit de gauche parce que ses aspirations à entrer dans une bourgeoisie fantasmée ne seront jamais réalisées. Par contre, ce que dit Cop c’est l’HISTOIRE, et l’histoire BIEN COMPRISE. J’ai pas pu arriver au bout sans m’y reprendre à plusieurs reprises. Pénible de voir des trucs pareils, je crois entendre toutes les dactylos de mon ancienne boite qui se la jouaient managers. Parce que la langue de bois pratiquée à l’Est était , elle au moins ; une LANGUE, donc COMPREHENSIBLE, donc permettant de rapporter le réel à sa représentation orale. Un patois, dans le dico, est une LANGUE, qui dégénère, parce que la prononciation est mauvaise, la syntaxe est incorrecte, et le vocabulaire est inadapté. Et nov par référence AU " newlanguage " de Welles, celui de Big Brother. Ce n’est meme pas un pidgin. Et à défaut de rendre l’espoir à Billancourt, ça aidera toujours les assistantes de direction et les ingénieuses de forces de ventes qui pullulent dans le PCF à patienter deux ou trois ans, le temps qu’une relève encore pire se pointe. Cop, Elodie, Maguy, au secours, faites quelque chose, moi, je vais me piquer la ruche. Vieux stal découragé.
1. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 13:53
il fallait comprendre G.ORWELL auteur de "1984 "… pour l’evocation de " big brother " par VSB ;)
JLY
2. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 14:24
Merci, mon frère, j’avais confondu avec Orson Welles, celui qui avait porduit une fiction dont le sujet était l’invasion de la Terre par les extraterrestres à la radio, en 38 : les auditeurs avaient été prévenus en début d’émission, mais ceux qui avaient pris l’écoute en cours de route ont vraiment cru que l’expèce humaine était exterminée, ça déclenché une vague de suicides de gens qui sautaient par les fenetres, ou qui se tiraient des balles dans la tete, et il a fallu arreter l’émission. Pierre Perret a été moins dangereux avec son " Ouvrez la cage aux oiseaux ". Amitiés. Vieux stal borné.
3. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 15:39
Le vieux stal se dit "découragé" puis "borné". A voir sa prédilection pour le langage branché, il ne devrait pas tarder à finir en "feuilles .... se ramassent à la pelle"
A propos : "branché" = au courant de tout ce qui est dans le vent
attention à ce qu’il ne souffle pas trop fort, si non la pelle ne sera plus d’aucun usage
Roger Hillel
4. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 15:46
De la pelle ( ou de l’appel ) de la gauche à venir ? Pas pu résister au plaisir de la sortir, celle-là. Scusez-moi, M’sieu Hillel, mais vous me rajeunissez de plusieurs millénaires. Vieux stal tout ragaillardi.
5. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 19:52
Oh, allez, un petit coup de language branché ? Vous etes affecté en pret de compétence dans une structure non PERANE (prononcé perane pour perenne ) novpatois de bois managerial qui signifie : tu vas donner un coup de main aux collègues d’à coté, le temps qu’ils se sortent de leur panade. Entendu chez Delarue, ou MOF ou Maryse, pardon Mireille Dumas : il a DECONSTRUIT MA RELATION DE COUPLE. Le verbe déconstruire n’existe pas dans la langue française. Sur France Info : les septZagents du consulats de BAGDAD. Sur TF1 : les Amish ont DEVELOPPE DES BATAILLONS DE RECETTES. Sur une boite de biscuits : un petit déjeuner complet et équilibré SE CONSTRUIT AUTOUR DES ELEMENTS SUIVANTS. Au bureau : je vous PROMETS que J’ETAIS là ce matin. Il faut en revenir aux FONDAMENTAUX : Bernard Laporte pour le XV de France, ou Dartigolles au C.N ? Les patrons DONNENT des heures supplémentaires ? Signé Sarko, dans son débat avec " l’anesse du Poitou ". Un commerçant se fait assassiner : la télé fait un reportage AUTOUR et non pas SUR lui. Un artiste en vue fait de la réclame " pour son dernier " alboum " sorti SUR tel éditeur, au lieu de CHEZ. AU NIVEAU du cinquième étage, au lieu de A HAUTEUR. AU NIVEAU de la production au lieu de AU STADE de ...( Soit dit en passant, l’us et l’abus de la préposition SUR était la grande spécialité des REPRESENTANTS DE COMMERCE des années soixante, qui sentaient CONFUSEMENT qu’ils étaient des INUTILES n’ayant d’autre matière à travailler que la MATIERE HUMAINE, et employant ladite préposition dans un sens les placant implicitement AU DESSUS DE LA MELEE. Encore une : vous n’etes pas sans IGNORER, au lieu de SANS SAVOIR. Un député fatigué, au soir des élections : il faut tirer les CONSEQUENCES. Faux : on tire des CONCLUSIONS et on agit EN CONSEQUENCE. Autre exemple de " nov-vocabulaire " il faut etre HUMBLE. Parce que le choix du mot juste demande du boulot et que PRUDENT, CIRCONSPECT, MODESTE, REALISTE C EST PAS DANS LA LIGNE DU PARTI ( lequel, au fait ? ) Autre nov-verbe : on a DEVELOPPE un trajet plus pratique. Dernièrement, un " créateur " avec guillemets d’automobiles a sorti ( c’est de moi ) un moteur VIOLENT sans guillemets. Solidarité étudiants- travailleurs, ça se peinturlure " adéquation formation-productiion ". Le char de l’Etat navigue sur un volcan, c’est pas de Hollande, mais de Joseph Prudhomme, personnage de bourgeois Second Empire, suffisant, prétentiard et fat. Sans compter " la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres " petit clin d’oeil à NOSE. Et après ça, vous voulez venir nous donner des leçons DE et non pas SUR LA langue occitane QUI N A JAMAIS EXISTE ? Dites-moi, M’sieu HILLEL, vous ferez quoi, comme métier quand vous serez GRAND ? Vieux stal borné.
6. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 6 septembre 2007, 17:34
Vieux Stal Borné
La Grande Prêtresse de la Révolution trouve que vous faites de ce pauvre camarade Hillel un bouquet-mystère (extrait de LOFT STORY 2004).
Vous z’êtes z’injuste...
Je ne réponds pas plus avant au camarade à propos de son texte parce qu’il m’a mise dans un tel pétard de Zeus, le camarade, que je vais être méchante si je me laisse aller...
Et être méchante c’est mauvais pour mes dents (j’ai les canines fragiles..) et pour mon look de Casimir (le gros bonhomme orange de l’Ile aux Enfants).
Ouai, je peaufine ma com’, j’ai appris ça y’a pas longtemps. L’essentiel n’est pas d’ETRE SOCIALISTE OU COMMUNISTE OU HONNETE OU SERIEUX OU COMPETENT... mais d’AVOIR L’AIR SYMPA.
Le reste, on s’en balance. Tu peux te comporter comme une grosse pourrie vérolée, c’est pas grave si tu as l’air Sympa et que, surtout, tu n’empêches pas le petit ronron de ronronner !
Et comme je sais que , naturellement, j’ai pas l’air sympa, surtout avec un pseudo aussi con (j’aurais du choisir Chatounette..), je soigne mon look, coco...
Enfin, le camarade Hillel n’a pas osé quand même m’appeler Grande Prêtresse du Socialisme. Il trouvait que GPS du PCF c’était too much.. "Elle" est d’accord avec lui.
MIAAAAOOOUUUU
Casimir, Grande Prêtresse de la Révolution
PS : on note au passage le dédain et le mépris avec lequel l’auteur traite le concept de révolution, ce qui en dit long sur son état d’esprit...Nous sommes des débiles attardés et gauchistes de nous pencher encore sur cette question mes ami-e-s ; et ce que , quelles que soient nos conclusions.
7. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 7 septembre 2007, 02:43
Chatounette et vieux stal de plus en plus borné,
Je suis écroulée de rire en vous lisant. En fait je dois vous avouer que .... je n’avais pas compris grand chose aux propos de Roger et je me demandais si Aïzelmer ne commençait pas à pointer son nez CHEZ moi ... ou .... CHEZ lui... C’est en lisant les réponses que j’ai compris pourquoi .... Et ce qu’il voulait vraiment dire lui, le communiste des pyrénées orientales.
Au risque de foutre "Chatounette" encore plus en pêtard de Zeus, car elle va peut-être penser que je joue la "gentille gnagna qui veut qu’on la trouve sympa",(attention les dents !!) j’ai envie de dire que tous ces revirements de certains communistes (puisqu’il s’en revendique) montre bien les ravages que peut faire l’idéologie capitaliste ou même socio-démocrate dans ce cadre de vie étriqué et malsain (avec la participation complice de la plupart des médias une fois sur deux) à l’intérieur duquel nous évoluons tous. Il faut avoir un système immunitaire à toute épreuve pour ne pas succomber.
C’est dire tout le travail que nous avons à faire à l’intérieur même du Parti pour que nous soyons à la hauteur de la tâche.
C’est un vrai travail de fond et une clarification sur la nature du Capitalisme et de la social-démocratie et leurs bonheurs et libertés illusoires et factices dans la course à l’AVOIR du consummérisme imbécile au détriment de l’ETRE. Exhacerbation de l’Avidité érigée en système-fonctionnement-motivation de la société et injectée en piqûre de rappel périodique dans l’esprit et l’âme des individus-citoyens pour les gagner à la cause du Dieu Argent et de ses roitelets. (Qui sait il y aura toujours peut-être pour certains quelques miettes même moisies à rammasser ...)
Un vrai travail de fond sur le Socialisme et le Communisme, sur ce que tendent à être l’homme et la femme communiste déjà aujourd’hui, en tant qu’être pensant et évolutif capable de réfléchir sur tous les problèmes de société, capable de se remettre en question (tant que faire se peut) sur des mentalités ou des coutumes dépassées tout en gardant le cap vers cette Société de justice sociale et d’émancipation humaine qui lui permettra d’ETRE plutôt que d’AVOIR.
Bref "Chatounette", tu dis quelque part dans tes "suggestions concrètes pour un renouveau du PCF"
"La question de l’Amour se pose-t-elle dans la gouvernance ? " Moi je dis que OUI !! On ne peut pas faire des lois de justice sociale, et faire en sorte que les entreprises assument enfin leur rôle éminemment social et patriote envers la Nation et donc le Peuple, sans Amour,
Mais on ne peut pas enseigner valablement sans Amour, s’épanouir au travail sans Amour, considérer nos rapports avec les autres Hommes, la nature et la diversité des autres êtres vivants sans amour.
Etre un communiste avec tout ce que cela comporte de vision grand large et panoramique sans Amour.
J’ai le coeur qui déborde n’en déplaise aux hyperintellectuels ....
Maguybole ou Maguytoune ... au choix
8. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 7 septembre 2007, 09:58
Maguy
Je me suis écroulée de rire en te lisant
No nnon pas de dents, il n’y a rien qui me fâche dans ce que tu écris
et quand bien même t’aurais envie d’être la gentille sympa ça me pose aucun pb (heureusement que toutes les camarades sont pas aussi odieuses que mouâ ;-))
et en te relisant, j’ai apprécié le contenu.
Moi aussi c’est LA chose qui m’a gênée le plus dans le papier du camarade hillel : c’est incompréhensible. je me demande pourquoi faire si compliqué et si peu accessible quand o nest coco ?
Et puis sur le fond il ya des tas de choses qui m’ont déplu..
Enfin "Maguybole" j’avoue que là c’était du très grand !!!!!
baci
chatounette ;-)
3. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 5 septembre 2007, 19:50
Parler de toute ce"chapitre" du Pcf sans citer ni Staline, ni le stalinisme, c’est le plus sûr moyen de ramasser bietôt une autre "casquette" !
CN46400
4. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 6 septembre 2007, 20:19
Bonjour, Monsieur Hillel
pourquoi, je vous prie ?
Vous pouvez préciser, merci, car à la lecture de cette phrase, cela sent l’usine atomique, par certains aspects … qui pour du durable (gestion des déchets), du soutenable ( gestion des accidents) et solidaire ( tous égaux devant les méfaits de l’atome) et j’en suis sincèrement navré.
Ce qui est déjà malheureusement le cas,
il est vrai qu’il vaut mieux persister dans des a priori pro nucléaires, mais les faits sont têtus, je vois que de toute manière les risques technologiques sont encore absents de ce discours et c’est bien dommage.
Vous pensez réellement que le nucléaire est facteur de progrès d’épanouissement et de pérennité, sur quels faits objectifs formez vous votre propos.
Peut être ? L’habitude, Tchernobyl, Three Mile Island, la corruption, la gestion impossible des déchets sur des périodes avoisinants les échelles géologiques, un certain est illusoire confort, la nécessité de maintenir l’individu dans une dépendance énergétique, alors que des solutions individuelles pourraient être misent en oeuvre à peu de frais…
Personne ne détient la vérité, de là, à aller vainement la chercher dans des dédales labyrinthiques " irrecevables ".
Merci pour les éventuelles précisions ainsi que pour le discours qui à défaut d’être
séduisant, est pleinement éclairants en ce qui concerne les points de désaccord.
Bah un coup de " Tramontane " et il n’y paraîtra plus rien si cela pouvait être pareil avec le plutonium 248 000 ans de durée de demi vie et 4,5 milliards pour l’uranium 238.
Cordialement.
JL Y
1. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 7 septembre 2007, 02:53
Précisions chiffrées importantes JLY. Moi non plus je ne me sens pas très rassurée avec le tout ou maximum nucléaire. Les Tchernobyl sont et seront toujours possible. C’est vraiment une question à piocher vers le 0 nucléaire si nous voulons écarter toute menace.
Maguy
2. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 7 septembre 2007, 16:09
Bonjour Maguy,
effectivement il n’y a pas d’autre alternative que le zéro nucléaire, force est de le constater.
Pour l’impact économique d’un tel revirement de politique je tiens à préciser que ceux qui pour des calculs de préservation de l’emploi trouvent judicieux de vouloir persévérer dans cette voie.
Qu’ils se rassurent la gestion du démantèlement sécurisé des unités existantes ainsi que les déchets devraient assurer un réservoir d’emplois sur un nombre incommensurable de générations…
je souhaite aux démocrates de tout bords d’en tenir compte, ainsi que de prendre sérieusement en compte les risques induits par la technologie à tout niveau au lieu de se laisser abuser par des soit disant impératifs économiques, qui ne sont dans les faits que des leurres morbides visants l’asservissement des peuples.
Cordialement.
JL Youpy
3. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 7 septembre 2007, 23:51
Je reviens à toi JL YOUPI,
Je trouve pour ma part particulièrement inconscient, odieux et honteux d’être pour le nucléaire en mettant en avant la question de l’emploi. "Après nous le déluge", et peu importe nos enfants et nos petits enfants et les générations qui suivent, pourvu qu’on puisse gratter un salaire.
De la part d’organisations comme le PCF et la CGT qui ont toujours été mes "outils" de lutte, c’est des contradictions susceptibles chez moi de provoquer un ulcère à l’estomac. Et quand nos arguments ne sont pas entendus, on peut aussi se sentir comme un extra-terrestre assez désespéré. C’est pour ça que de temps en temps on s’éloigne un peu pour retrouver notre intégrité et notre unité. Mais malgré tout pour ma part je ne me vois pas aller ailleurs pour toute une série d’autres choses. Enfin en ce moment c’est quand même un peu problématique.
Ton argument (même assez ironique) à propos de la garantie de travail sur un nombre incommensurable de générations pour le démantèlement sécurisé des unités existantes et le tri des déchets est très intéressant pour les battre sur leur propre terrain.
Mais il y a aussi d’autres arguments qui veulent convaincre de la supériorité sur bien des plans de l’énergie nucléaire sur les autres choix énergétiques.
amicalement
Maguy
4. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 8 septembre 2007, 03:08
Tout a fait OK Skapad.
5. « Un chapitre de l’histoire du communisme français s’est terminé. », 8 septembre 2007, 18:25
Bonjour, Maguy
non, il ne s’agissait pas d’ironie, mais d’un constat d’une réalité triste car imagine les générations "d’intouchables "dont la finalité seraient de régler ce problème .
Si les gars de la CGT énergie veulent si coller chapeau, dans tout les cas ce sera bien mieux que de nous imposer la poursuite de l’actuelle politique énergétique, avec en plus le nucléaire.
Pour les contradictions et oui dures à gérer pour ma part je ne crois pas qu’il faille se laisser aller à des compromis sans un minimum de dialogue. il faut jouer le jeu jusqu’à un " certain point " et faire la part des choses tout en évitant les embarras gastriques.
Dis toi bien que les arguments en faveur de l’indépendance énergétique et du non nucléaire existent, seulement voilà, non contents de se heurter à la propagande Areva, EDF et capitaliste. Il faut s’appuyer l’ignorance " crasse " de certains membres du parti et des syndicats ainsi que leur mauvaise foi évidente et stérile et pour le coup parfois c’est dur dur…à en pleurer
Non au nucléaire civil et militaire oui à l’indépendance énergétique individuelle et découvrez les générateurs sterling, et amitiés à Skapad :)
sinon j’aime assez ton approche Maguy et par que sur ce sujet, merci voilà en espérant humblement t’encourager à poursuivre dans cette voie de raison et de respect et ce en conscience, Chapeau !
cordialement.
JL Youpy