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“La voie est désormais ouverte pour reconstruire avec les autres peuples européens un nouveau traité.”
de Pierre Laurent
C’est fait. Les Français ont dit non. lls ont osé dire non. Malgré un déferlement de propagande officielle, un matraquage médiatique éhonté, la montée en ligne de tout le gotha européen. le recours aux intimidations, aux amalgames, aux chantages. Les électeurs ont déjoué le piège, refusant d’endosser le scénario de la vérité obligée, celui qui prétendait les consulter mais n’autorisait qu’une seule réponse possible. Ils se sont emparés du débat, se passionnant pour un texte qu’on voulait leur cacher, prenant en charge, avec toutes les forces politiques et sociales engagées dans la bataille du « non », le débat citoyen dont on vous voulait les priver. Le résultat est sans appel : une mobilisation électorale franche et massive ; une victoire du « non » nette et sans bavure. La démocratie a gagné. Le libéralisme a perdu.
C’est fait. Le projet de constitution européenne, ce traité de bonne conduite libérale, est rejeté. Notre pays n’en veut pas. La voie est désormais ouverte pour reconstruire avec les autres peuples européens un nouveau traité. Car le sens de ce vote est clair, même s’il faut sans nul doute parier dans les jours qui viennent sur une farouche bataille d’interprétation. La victoire du « non » est d’abord le fruit d’une formidable mobilisation populaire, et d’un renouveau politique à gauche. Elle est un appel à construire au plus vite l’Europe sociale, une Europe de la solidarité, du progrès pour tous, qui refuse la loi de la jungle, la mise en concurrence des travailleurs, le dumping social qui n’enrichit que les détenteurs de gros capitaux. Rien à voir avec la haine, la xénophobie, le repli auxquels certains partisans du « oui se sont obstinés à vouloir assimiler les électeurs du non, ne comprenant rien à ce qu’il se passait dans le pays.
Dans l’Europe entière, depuis hier soir, c’est la consternation dans les états-majors, mais les peuples tournent leurs regard vers la France, l’écho du « non « français se propage comme une traîne de poudre. Des énergies vont se révéler. Un grand espoir est né et il est appelé à se développer dans toute l’Union européenne.
La force du message adressé hier par les électeurs de notre pays est incontournable. Ce vote, nos gouvernants doivent l’accepter ou partir. Un Conseil européen doit se tenir à la mi-juin à Bruxelles. Le mandat porté par les autorités françaises vient d’être fixé par le peuple lui-même. Cela s’appelle la souveraineté populaire. La France doit demander l’abandon du traité Giscard et exiger la négociation d’un nouveau traité. Sans attendre, les directives Bolkestein et autres feuiiles de route libérales doivent être abandonnées. Rien ne devrait s’y opposer puisque même les partisans du « oui » n’ont cessé de nous expliquer qu’elles n’étaient plus à l’ordre du jour. Le peuple, qui a pris la main avec la campagne du référendum, ne doit plus la lâcher. C’est à lui d’écrire la nouvelle page de l’Europe, avec les autres peuples du continent. La proposition faite dès hier soir par Marie George Buffet d’Assises populaires pour une autre Europe va à l’évidence au devant d’une très forte attente populaire. Le changement de cap devra aussi concerner la politique nationale. Après un tel résultat, le pays attend bien plus qu’un remaniement d’équipe gouvernementale, encore moins « une nouvelle impulsion ’ donnée à la politique de la droite pour reprendre l’expression de Jacques Chirac jeudi dernier. La majorité de notre peuple réclame cette fois encore, et avec quelle force, un changement complet de politique.
Cette exigence vaut pour tout de suite, elle n’attendra pas 2007. De ce point de vue, s’il n’en peut de cette droite au pouvoir, le message adressé par notre peuple à la gauche est lui aussi très clair. Il attend d’elle courage et engagement face aux forces de l’argent. Il répond présent quand elle sait prendre ses responsabilités, comme cela a été le cas dans cette bataille. La force de ce rassemblement, il faut désormais la faire fructifier. Les défis sont là, devant nous : pour une autre Europe, pour une alternative populaire de gauche. La promesse ouverte par cette formidable victoire nous la tiendrons ensemble.
Tous ensemble !
Messages
1. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 07:59
Bravo, le NON est passé, le libéralisme désavoué... mais ce texte en reste à des généralités classiques des partis politiques... Rien de concret.
Rémi
1. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 08:57
Je suis de gauche depuis toujours, et je pense que vous avez commis une belle erreur en votant NON.
Vous croyez que demain Chirac va prendre Besançenot comme premier ministre ?
Vous croyez que les pays qui ont déjà voté vont faire marche arrière et faire revoter leurs peuples ?
Vous croyez que la gauche française se relèvera de cette division ?
Vous sous-estimez complètement le mécanisme politique interne.
Demain, Sarkosy aura la voie libre pour l’Elysée : plus personne à droite, plus personne à gauche, 25% des français déjà derrière lui aujourd’hui.
Demain, DeVilliers et LePen pourront dire que la France a refusé l’Europe, la Pologne, la Turquie.
Demain, le PS ne pourra pas se relever de cette giffle.
Vous croyez avoir fait un vote démocratique, vous avez fait un vote démagogique, que personne, de votre coté, ne saura assumer politiquement : ni Fabius, ni Besancenot, ni personne d’autre.
Vous êtes dans la situation du révolutionnaire, qui, voulant faire sauter la voiture du dictateur a mis la bombe sous un bus scolaire.
Vous vous êtes trompé de scrutin, vous venez, et ça vous allez vous en rendre compte très vite, de donner tous les pouvoirs à la droite.
Tonio
2. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 09:51
Qu’est-ce que veut dire "les mécanisme de politique interne". Arretez de prendre les électeurs qui ont voté NON pour des irresponsables. Dans toutes les rencontres que j’ai pu faire, ces démarches politiciennes succitent beaucoup de colère et détournent les citoyens les plus touchés par ces politiques libérales des urnes. Ce vote est plus conscient que vous ne le pensez, la majorité de ces NON, texte en main, ont rejeté "la concurence libre et non faussée", c’est un choix de société. Je suis frappée encore de la surdité y compris du PS. Je n’ai rien à battre du changement de Raffarin par Sarkozy, c’est une autre société, une autre Europe que notre peuple réclame. Alors qu’est ce ça veut dire "la gauche européenne" qui se prononce pour cette concurrence libre et non faussée. Qu’est ce que ça veut dire d’etre de gauche en soutenant une politique européenne de droite, vous pronez la résignation pour palier à je ne sait quel danger, ça c’est dangereux pour la démocratie. Vive l’Europe sociale, continuons ! Il y a de la combativité dans ce NON. Nous n’attendrons pas 2007, Continuez comme ça le PS du OUI, soyez sourds, on ne veut pas qu’on nous ré-explique, j’ai lu le texte (1 mois) et j’ai pu m’apercevoir qu’on nous mentait. ON VEUT CHANGER. Où vivez-vous, croyez vous que nous pouvons supporter que l’argent gagné sur notre dos serve à délocaliser, alors que déjà on a du mal a vivre tout simplement.
OUI il y a du travail à faire pour construire dans ce rassemblement à gauche mais nous sommes nombreux à ne pas vouloir nous en laisser compter
3. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 10:19
Mais il ne s’agit pas de renier nos problèmes et encore moins de se résigner.
Il s’agit de P O L I T I Q U E : vous venez de couper l’herbe sous le pied de ceux qui pouvaient changer l’Europe, sortir du traité de Nice qui nous a mis dans cette merde.
Il s’agit bien de se battre, mais vous venez de faire sauter l’usine d’armement, vous venez de faire exploser la gauche.
Je ne parle pas que du PS, mais bien de toute la gauche.
C’est le vote des gens en colère, et croyez-moi, je suis aussi très en colère contre le libéralisme sauvage, les délocalisations, le chomâge, la liste est trop longue, et je peux y ajouter les brevets logiciels, partie que je connais fort bien.
Vous venez de faire entrer le loup dans la bergerie et vous n’avez plus personne pour le chasser.
Les grandes sociétés capitalistes américaines se réjouissent de votre NON : elles vont pouvoir continuer à influencer la commission européenne, comme elles le font pour les brevets logiciels (je parle bien de ce que je connais bien). Nous voilà partis pour une demi-douzaine d’années d’immobilisme alors que nous avions la chance d’en sortir, même avec un texte pas parfait. Vous croyez franchement que Badinter est un néo-capitaliste ???
Je vous le dit, et je vous le répète : je suis de votre coté, j’ai les mêmes problèmes, les mêmes angoisses, les mêmes rages que vous. Mais vous venez de vous tirer une balle dans le pied.
Et c’est la France qui va boiter pendant une paire d’année.
Alors qui va arriver en grand sauveur ??? Nicolas !!!
Et vous croyez qu’au moment de négocier, il va se soucier du social ?
Vous êtes sûrs que le prochain vote sera un référendum ?
Vous ne vous souciez pas du remplacement de Raffarin, c’est pourtant bien ce qui va guider la politique européenne à l’avenir !
Tonio
4. 55% un pas en avant, 30 mai 2005, 10:25
Si tu as tant de mal à comprendre tu n’as peut-être pas tant que ça le coeur à gauche ; nous ne croyons rien, nous agissons et nous luttons contre le libéralisme, contre le capitalisme, c’est le seul moyen de faire avancer nos idées. Sarko Chirac ou un autre on s’en fout, rien ne se gagne sans lutter. Bas toi au lieu de pleurnicher.
Comme dit la chanson : "...il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun......
5. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 11:20
Salut Tonio
Comment peux-tu expliquer ça ?
Le non qui s’est exprimé souhaite une refonte de cette Europe libérale. L’acceptation de ce traité aurait donné raison aux décideurs Bruxellois. Ce pavé dans la mare signifie que nous les surveillons de près et que nos gènes de 1789 sont encore bien présents. Même si Chirac a essayé de les modifier avec quelques ADN d’ovidés
En ce qui concerne les brevets logiciels je te conseille vivement ce dossier très complet et explicite.
http://e-torpedo.net/article.php3?id_article=190
di2
6. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 12:29
Chantage au chaos,culpabilisation,l’arsenal de la gauche d’en haut ne varie guere et c’est devenu le fonds de commerce de types qui n’ont plus rien à proposer,plus de projet de société,si ce n’est de dire aux millions de gens echoués sur le bord de la route ou sur le point de l’etre
que leur situation pourrait etre encore bien pire et qu’ils n’ont qu’à se contenter des miettes que généreusement on consent à leur jeter.
La bourgeoisie libérale a reussi à faire taire le peuple revendicatif et à le soumettre en le précarisant à outrance créant ainsi une créature inquiete et apeurée devenue incontrolable et imprevisible electoralement.
Ce n’est que la tres classique histoire de la créature qui se retourne contre son créateur...
7. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 12:52
Y’en a assez marre, maintenant de ce genre d’argument, mon cher Tonio !
Comment peut-on te suivre : le non est démagogique et le oui est démocratique... C’est donc le choix entre oui et oui !!! C’est pas un peu stal ton histoire ? Pour ne pas faire passer Sarkozy, il fallait voter oui comme Sarkozy et son ami Seillières !!!
Où va-t-on avec des politiciens comme toi ?
Tu n’entends pas les gens dire comme ils en ont assez !
Comment faut-il vous le crier ?
Vous cherchez la guerre civile ou quoi ?
Quand on ne peut plus s’exprimer dans les urnes, craignez qu’on cherche à le faire autrement !
Jean-Jacques POIGNANT
8. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 14:21
tonio, ton discours là c’est de la compote de défaitiste, moi j’ai voté non à cette constitution pour ne pas voir une europe déjà bien amochée en prendre pour 50 années imcompressibles d’ultra libéralisme forcené.en glissant mon bulletin j’ai pensé à toutes les personnes laissées sur le carreau ou jetés au fond du gouffre de la misère.il n’y a pas de vrai démocratie quand devant ta porte d’autres ont faim.je me fous des partisans du oui socialistes à la solde du patronat et des flics et je continuerais à combattre tout les sarkozy de l’ump, et les fachos d’extreme droite.tu as peut être peur pour ton avenir, moi je pense à celui que l’on essai d’imposer à nos gosses, avenir de sous prolétaires, payés au lance pierre, la bouche cousue, un flic derriere chaque portes, espionnés par la vidéo surveillance, fichés adn ... donc tous cela on devrait le subir sans rechigner ?
moi j’ai dit non, à l’europe du patronat, des flics, de l’armée et des curés !
l’ultra libéralisme n’est pas passé par moi, il ne passera jamais plutot crever !
oui à l’europe des peuples et des personnes, j’ai pas peur de mes voisins qu’ils soient plombiers ou polonais, je crains ceux qui prétendent faire les bons choix à ma place on nous a demandé notre avis on l’a donné, et maintenant il va falloir discuter.
vive la libre pensée ! vive la liberté de dire non, quand bon nous semble !
de philippe de Sète île singulière 63% de NON mon pote !
9. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 19:18
Tu parles d’une usine d’armements le ps français ! Les privatisations, la loi de sécurité quotidienne c’est vous !
10. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 22:51
56 % de la population se serait trompé,
Et de plus, aprés tous le mauvais coups qu’elle a subit, cette population sera responsable et coupable pour tous les malheurs à venir. Drôle de point de vue. Fallait-il qu’elle donne son accord pour continuer à être humiliée, baffouée ?
KikiRoust
2. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 08:50
L’article est quand même foudroyant. C’était non à l’Europe ou non à Raffarin ? Enfin, on restera avec le traité de Nice pendant quelques années, celui-là qui a justement permis la politique européenne ultra-libérale. Quel choix judicieux. On continuera donc comme ça jusque 2010 ou 2015. Ou peut-être qu’on arrêtera de donner de l’argent aux agriculteurs français. Juste pour voir si le peuple de France est conscient que l’Europe lui donne plus que ce qu’elle prend. Bons baisers de Belgique, là où il fait bon vivre :) Et bonne chance à vos travailleurs qui profitent des subventions européennes. Ce sera bientôt fini.
1. ... il fait bon vivre en Belgique ?!!!!!........................, 30 mai 2005, 09:04
... il fait bon vivre en Belgique ?
Mais, mon cher ami, c’est pareil à la France. Cela dépend. Es-tu un membre quelconque de la caste aisée, privilégiée ou, comme moi, es-tu chômeur ou travaileur insécurisé, sous-payé ?
As-tu le privilège de pouvoir compter sur ces revenus élevés -auquel cas je te comprends- qui t’autorisent n’importe quelle dépense pour ton plus grand plaisir ou, comme moi, ne peux-tu compter que sur la solidarité de fait des services publics construits par nos aînés mais affaiblis, détrocotés, saccagés par le libéralisme et ceux qui le portent... ou lui permettent de sévir (avec des larmes de crocodiles "socialistes" bien souvent -voir la mère Onkelinx qui a fait tant de dégats dans l’enseignement et ailleurs ou le papillon montois qui, du haut de son sourire, sinistre,opportuniste, a permis la privatisation des télécommunications...-la liste est longue !)
Proposes-tu de découper la carte de l’Europe avec un ciseau géant et de plonger la France dans l’Atlantique, 15 fois deux munites sans respirer, en expiation à sa faute de lèse-libéralisme ?
Non, amis Français, nous sommes vraiment extrêmement nombreux, en Belgique, à pleurer de joie.
Vous êtes un peuple formidable !
Amitiés.
Albert Jenhai (Belgique)
2. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 10:34
C’est une erreur : la France est "contributeur net" au budget de l’Union européenne, autrement dit l’Etat français verse plus qu’il ne reçoit, pour un différentiel d’environ 3 milliards d’euros chaque année (il y a 6 pays sur 25 qui sont dans ce cas : outre la France, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Grande Bretagne, avec cependant pour cette dernière un mécanisme de remboursement partiel, depuis 1984 et le fameux "i want my money back" de Margareth Thatcher, appelé encore le "chèque britannique"). Ensuite l’expression "vos travailleurs qui profitent des subventions" est tout à fait erronée : personne ne "profite" des subvention, il n’y a pas de "profit" là-dedans. Les subventions sont un mécanisme de péréquation et de régulation des distorsions "spontanées" du marché capitaliste. Prenons un seul exemple l’agriculture : "spontanément" le marché tire les prix agricoles à la baisse ; il y a en effet une multitude d’acteurs producteurs (des millions d’agriculteurs indépendants) face à un petit nombre d’acheteurs, non les consommateurs eux-mêmes, mais les oligopsones de la grande distribution et de l’industrie agro-alimentaire qui controlent de 60 à 80% du marché. Fatalement la concurrence jouant à fond, entraine les prix à la baisse, jusqu’à un niveau où le producteur devient non rentable. Le mécanisme de la subvention dite de "soutien aux prix", permet, par les prélèvement fiscaux opérés tout au long de la filière agro-alimentaire ( TVA, impôts sur les bénéfices), de redistribuer une partie de la valeur ajoutée créée aux producteurs de base. C’est un "juste retour" des choses et non un "profit". C’est ce mécanisme même, qui depuis 40 ans a rendu l’agriculture européenne si performante, la première du monde en valeur absolue de production, en production par habitant, en exportation.
L’un des grands enjeux de ce Traité de constitution est précisément la pérennité ou non de ce modèle, le cas échéant son extension à d’autres secteurs (services, éducation, culture, eau et énergie, infrastructures de transport...) comme il le faudrait, ou son démantèlement tel qu’il est promu par les traités de Maastricht et d’Amsterdam, et tel qu’il est radicalisé par les dispositions de la partie III du traité ! Le marché seul, pour de très nombreux domaine conduit à l’échec, à preuve la faillite financière d’Eurotunnel, type même des grandes infrastructures pour lesquelles les mécanismes du marché capitaliste est inadapté. Demain, face au "global challenge" de la crise écologique, d’immenses investissements à long terme seront nécessaires dans les domaines des transports (ferroutage, limitation de l’auto et de l’avion etc.), des sources d’énergie renouvelables, de l’urbanisme... Or le néo-libéralisme conduit en ces domaines à la catastrophe. Le TCE tend à interdire, par rigidité idéologique, et alignement complet sur la ligne des Fonds de pension, des marchés financiers, du capital le plus spéculatif, que l’Europe politique se mette en place sur ces programmes d’économie mixte, capable de piloter et de réguler à terme, les dysfonctionnements spontanés issus de la "concurrence parfaite", et faire face au défi de l’avenir.
Voilà pourquoi le NON en France est une bonne nouvelle, et sera suivi, vraisemblablement par les différents peuples d’Europe appelés à se prononcer à ce sujet (Pays-Bas, Danemark, Pologne, Grande Bretagne, peut-être la République Tchèque...)
3. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 10:58
Il y en a qui sont sérieusement pétrifiés des neurones !
La question était "approuver le texte du traité établissant une constitution".
La réponse est "non, nous n’approuvons pas ce texte".
Il n’y a pas de Non à l’Europe.
Pas de Non à l’Europe !
Pas de Non aux Européens !
Faites-le savoir en Belgique, s’il vous plait, rétablissez la vérité. La grande majorité des gens sont pour la construction européenne. Mais ce texte empêche toute construction harmonieuse, porte des sérieux coups à la démocratie. Il n’est pas seulement mauvais : il est dangereux.
La première étape était de le refuser. C’est fait avec brio. Le score, mais surtout la forte participation a permis que le message soit clair. Il reste maintenant à construire, avec les européens bien sûr, la société que nous voulont.
Et que la France touche moins de subventions ? et alors ? on parle de projet européen, et on répond intérêts personnels ? de toute façon, 80% des subventions agricoles vont aux gros céréaliers et au lobby du sucre...
Amicalement
Zapatta
4. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 11:21
Ne vous inquiétez pas, nous sommes nombreux en Belgique, à comprendre ce non comme un non au texte constitutionnel actuel ! Pas à l’europe ! Je suis moi même tenant du non. Et je suis malgré tout pour l’europe.
C’est pour moi un grand soulagement que vous ayez rejetté ce traité. J’en ai lu une bonne partie et de nombreux articles me faisaient froid dans le dos.
3. > Un grand DESespoir ???, 30 mai 2005, 10:29
Et maintenant ?
Gentilles éléctrices et gentils électeurs, que faisons-nous ?
On remet en selle Fabius et Emmanuelli lavés plus socialistes que jamais ? Une nouvelle alternance ? Une cohabitation ? Un socialo à la Banque Mondiale ? Un sommet OMC qui, traité ou NON, décidera de tout ?
Et toujours des salariés-chômeurs-sanspapiers-lycéens à la merci de cette belle bourgeoisie de la feinte-dissidence de gôche... et de l’horizon indépassable du capitalisme à visage humain...
1. > Un grand DESespoir ???, 30 mai 2005, 11:18
Mon pauvre t’as rien compris ou quoi et maintenant...grève générale car les analyses des fameux politologues entre autres à font pour le oui sont fausses, NON à cette europe libérale oui à l’europe des peuples, que chirac nous refasse le coup de je vous ai entendu...ne changera rien à l’affaire, les français on massivement rejeté cette constitution, Fabius, Emmanuelli ou Hollande...sont dans la merde ca les regardent. Une autre gauche est née, vite qu’elle réagisse, cette constitution est morte et n’a plus d’objer la France montre l’exemple, les peuples vont suivres. alors José Bové premier ministre !!! :)))
jcf
2. Un grand Zespoir, 30 mai 2005, 12:37
10h29 n’a pas si tord, si déjà c’est dur de construire une grève reconductible, imaginez une gauche unie anticapitaliste et combative (y compris dans la rue). :o)
Je suis rudement contente des résultats (un vrai vote de classe y compris géographique) mais rien n’est gagné pour la suite, j’attends MA GAUCHE DANS LA RUE A MES COTES, et c’est vrai qu’elle m’a manquée ces dernières années... J’espère par exemple que ce vote va libérér les militants de base de la CGT du poids de leur bureaucratie, qu’une unité zyndicale va se reformer sur des bases combatives et défier véritablement la CES pour impulser une autre figure au paysage syndical européen.
A quand le retour de la rue qui gouverne ? Elle était vachement jolie cette fille qui traine en liberté ou bon lui semble ! J’ai envie de la suivre !
3. > Un grand DESespoir ???, 30 mai 2005, 14:16
Que proposes-tu ?
4. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 10:32
Bravo pour ce NON gagnant à 55%, si les pleureuses font le tour des médias pour étaler leur défaitisme, nous nous sommes en joie et c’est la fête car cette victoire anti-libérale et anti-capitaliste est la victoire de la gauche qui ne se couche pas devant les puissants.
Continuons notre combat.
1. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 11:56
Ba c’est déja ça de gagné, ce foutu non !
c’est sur qu’on reste avec le traité de nice, mais avec le oui on se serait pris le traité de nice en tant que constitution, ça les ouistes ne le disaient jamais (partie 3)
maintenant, tout le monde le dit, les elites sont discréditées, les médias sont discrédités, les editorialistes faiseurs d’opinion sont discrédités... d’apres indy paris, les champs elysées étaient bloqués dès 18h pour parer à une éventuelle "manifestation spontanée" !
dans les médias français (la je suis en hollande, et j’ai pu que suivre la 2 comme un con), toutes ces élites sont d’accord pour dire qu’il faudra faire entendre le non français a bruxelles le 16 et 17 juin, mais qu’en attendant on a droit a une periode de "bloquage", "d’hivers" voire "d’hibernation". ce qu’il y a de plus important encore, pour nous les nonstes, altermondialistes, anars ou même autres, c’est de se rassembler et de construire nous même l’Europe, sans rien attendre des cravattés qui défilent a la télé, au contre sommet européen du 16 au 19 juin au Luxembourg.
renseignez vous sur : www.eurotop.tk
au programme : de l’autogestion, de l’automisation énergétique, des grosses fetes a la reclaim the street, des concerts, et même la fin du salariat pour les motivés.
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE, ET LA ON VIENT CLAIREMENT DE REJETER LE MONDE ACTUEL.
signé : un nanar bien content d’avoir voté pour une fois. (ha ! la tronche a chirac ! usé et fatigué)
2. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 12:04
On nous accuse de tous les maux... quoi qu’il en soit c’est le Non qui a gagné : c’est un non au libéralisme et un oui à une autre Europe. tous ensemble nous avons dit Non à une europe libérale qui se construit sans nous...
c’est désormais l’épine dans le pied d’une pseudo-gauche qui ne fait que défendre les puissants. Le PS nous a trahit et a viré de camp... alors son électorat part... pas la peine de pleurnicher le PS ne fait que récolter ce qu’il a semé !
Honneur à la France qui a su lire et discuter cette constitution et qui a su montrer que les européens utilisent la tête pour autre chose que pour porter des chapeaux ou des casquettes ! L’Europe entière maintenant ouvre les yeux sur un texte qui n’est que supercherie...
Ce qui me rend encore plus heureuse ??? c’est que tout cela s’est passé alors que une grande majorité des médias (comment cela pourrait-il se faire dans un autre sens puisque la plupart des médias appartiennent aux mêmes groupes économiques ?!) nous avaient plongé dans une intox et dans une manipulation incroyables... mais les français ont su résister à cette manipulation idéologique... forts de leur droits démocratiques !
Bravo la France !
3. > Espoir, poire, poire, 30 mai 2005, 13:28
J’ai voté « non » moi aussi. Retour à l’isoloir depuis le 21 Avril 2002, date de ma dernière expiation confessionnâlle « civique ». Comme quoi il reste toujours une part de morale judéo-chrétienne qui pousse à l’urne, me représentant - serviteur citoyen volontaire - au Spectacle des hosties rectangulaires (avec la bénédiction de Monseigneur Onfray).
– Ite Missa Est, fit ma compagne alors que nous sortions simulanément de notre cabine de douche individuelle (mais contigüe). Allusion sans doute à la sorte de crosse papale que je traîne depuis quelques semaines de façon abracadabrantesque, et sur laquelle je déhanche mon bassin sans plein-emploi.
– Show maman show, fit notre gamin qu’elle dut ramasser sous l’autel désastré-soeur où il s’acharnait à vouloir dénouer le lacet d’un assez sieur, ainsi protégé du soleil par la pénombre des choses sûres à lasser. (je parle de notre gamin pas du sieur assez, vu que l’acier c’est moi qui le porte à la (h)anche bien que je ne sois pas saxophoniste).
Nous rentrâmes ensuite dans notre automobile en forme de trois-pièces cuisine, lui copain, moi clopant, et elle nous soutanant une main sur le landau, une main sur ma suaire au front de l’Est (car c’est la hanche droite, comme en ex-RDA, qui fémur). Et ses seins pudiques étaient beaux. Je nous aimais sans leur dire, puisqu’ils nous aiment de même.
Le soir tombit. Il y avut lontemps que nous ne regardesions plus la télévision, en temps que « tale ». Nous faisîmes exception jusqu’à belle tard hier (mais non, pas Werckmeister, pfff...). Ce qui ne me valut rien de bon, puisqu’au lieu du lever matinal j’ai dormi jusqu’à 5h30. Horreur, il faisait presque jour déjà. Quelle perte de tant pour si peu !
Après ce préambule où tout est dit, reste donc le super-flux :
9 à 10 millions de voix en gros. Desquelles encore faut-il ôter les odeurs RRrépublicaines (tm) du MRC et de quelques PCF nostalgiques du « produisons français ». Desquelles toujours, faut-il aussi retirer le papillonnage d’un soir autour du Facteur de mode, qui tels des Con-Bénis ou des July de May finiront par vivre en rampant sous les feux, charlots de Post-Scriptum retour de sixty-eight, boom-rance du sexy oui.
D’une part les « puissants » s’en foutent comme de leurs premières stock-options (c’est con mais c’est comme ça le Capitalisme). D’autre part qui n’a pas entendu la Passionaria du NON exhorter à une re-forme pour un TCE « plus social du peuple qui va mieux avec les aspirations des gens du monde gentil » se fourre le majeur dans l’oeil de Caïn (l’oeil était dans le pot et regardait Julot).
Stan
4. ... et des sourds bidous ail ail ail !, 30 mai 2005, 14:23
salut Stan, j’avais bien compris dès les derniers sondages que tu voterais quand même de désespoir, mais tu vois, on en apprend de bonnes, l’Europe n’était pas encore capitaliste, et elle ne deviendra pas... c’est la bonne définition de l’anti-capitalisme, ne pas le voir où il est, le combattre ailleurs, le dépasser nulle part... les patrons, à part une petite frayeur bien médiatisée quant au curseur salarial, ya belle lurette qu’ils ont intégré la façon de s’en sortir, y compris en ayant placé leurs billes dans le ’non’ de gauche, par ex l’ex épouvantail "social-libéral" qui alimente les espoirs des poires du scrutin du siècle
5. l’espoirs deviens la poire et vice versa ..la lutte des classes est vivant , 30 mai 2005, 14:44
Bravo Peuple de France, c’est avec des larmes de joie que j’ai sauter de mon fauteuil a 22 heure ..heure de Paris que j’attendais avec espoir mais aussi angoisse. Ma joie est celui d’un autre , d’un entre vous je ne sais pas, a l’image de mon pays la Turquie.İl y a bien des nons dans les coeurs de mon peuple a cette Europe ,mais idem que chez vous ,seule une minorité vivant que dans les palais et visible que dans la boite télés repetent sans cesse jusqu’a faire peter les plombs oui oui ouiii .
Pour moi ,une Europe avec comme reve une Europe des peuples comme horizon sera une lumiére a suivre .
Bravo aux peuple de France pour encore une fois , a croire de par ces genes 1789 d’avoir allumée ce feu .La lumiere de ce feu éclairera bien plus que votre chere pays exagone ,soyez en sure !
pour avoir bien suivi les debats , je peut attesté de la mauvaises fois cyniques de tous les tenants du oui ,une propagante a rendre saddam hussein jaloux de par ces moyens ,utiliser a flot par un seul quoté les " bons "avec miss france pour decor et la vedette chic de foot pour epauler le depute maire .
L’expression de leurs amerthumes continue ... ca me fait penser a la ligne a suivre ..par un proverbe de chez nous la réponse ...les chiens aboyes ,la caravane avance ..l’important c’est d’avancer ..meme si quand on marche sur sa queu ,le chien aboyes tres fort et tente une derniere attaque ..pour mordre
pour mon orthographe francais desolé d’avance .ni mon calvier ni ma connaissance me permette mieux
5. > Un grand espoir, 30 mai 2005, 20:39
Ne pas trahir l’espoir : construire avec les milieux populaires qui ont retrouvé le chemin des urnes
des alternatives pour contrer l’ultra-libéralisme.
Le P.C.F. a une responsabilité forte, on sent sa volonté de l’assumer.
Alors partout dans les quartiers, les villes et les villages, des forums pour rassembler celles et ceux qui ne veulent pas se voir confisquer leur "NON".
Oui encore, pour le développement d’un mouvement européen contre les tenants du T.C.E. et les politiques qu’ils mijotent à BRUXELLES.
Et les luttes toujours... parce qu’il ne faut rien lâcher et... CONSTRUIRE.
MIC