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"L’enfant du Kerala" n’est pas un de ces livres exotiques qui se passe en Inde. C’est tout le contraire.
"L’enfant du Kerala", troisième partie d’une oeuvre presque balzacienne de Patrick Lowie, auteur contemporain, militant et mal aimé, raconte l’histoire d’un jeune maroco-algérien, unique survivant de son village mis à feu et à sac pour on ne sait quelle raison. Le jeune homme a été torturé, la langue tranchée. Il ne peut donc plus rien dire, il ne peut témoigner. Il va être retrouvé par un portugais d’origine goanaise et son ami Zakharia, qui passaient par là.
Ils vont l’adopter. Lui offrir une certaine vision du monde. Après cette longue période, le jeune décide de quitter le sud du Maroc pour comprendre son histoire, l’histoire des siens, l’histoire des Berbères... C’est en Italie qu’il se retrouve dans une Italie qui ressemble à un champ de bataille et où Berlusconi serait revenu au pouvoir.
Car tout cela se passe en 2011. On y parle de Carlo Giuliani, de la résistance et de cette guerre au nom du terrorisme qui va profiter aux grands capitalistes.
Un livre émouvant, absolument délirant, et si vous connaissez pas l’écriture de Lowie, ne vous arrêtez pas aux premières pages, vous perdriez certainement l’occasion de lire un grand auteur de notre époque et tellement en avance sur son temps.