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Un retraité se suicide devant le Parlement grec

par Raspoutine

Publie le mercredi 4 avril 2012 par Raspoutine - Open-Publishing
5 commentaires

ATHENES, 4 avril (Reuters) - Accablé de dettes, un pharmacien à la retraite de 77 ans s’est tiré une balle dans la tête mercredi devant le Parlement grec à Athènes.

Des témoins ont rapporté que l’homme avait crié "j’ai des dettes, je n’en peux plus", avant de se tirer une balle dans la tête. Selon un passant, il a également dit : "je ne veux pas laisser mes dettes à mes enfants".

Une note retrouvée dans une poche de son manteau met en cause les hommes politiques et les milieux financiers. "Je préfère choisir une fin digne, plutôt que fouiller dans les poubelles à la recherche de ma subsistance", a écrit le retraité.

Quelques heures après sa mort, des anonymes ont déposé des bougies, des fleurs et des notes manuscrites sur les lieux du suicide, place Syntagma. "Qui sera le prochain ?", pouvait-on lire sur un billet.

"C’est une tragédie humaine", a dit le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis.

"Voilà ce à quoi nous sommes réduits. Pense-t-on vraiment qu’un retraité peut vivre avec 300 euros par mois ?", s’interroge Maria Parashou, 54 ans, venue sur la place rendre hommage au disparu.

"Ils ont baissé nos salaires, ils nous ont humiliés. Ma fille est au chômage, mon mari a perdu la moitié de ce qu’il gagnait, mais pas question de baisser les bras."

Selon la Fondation pour la recherche économique et industrielle (IOBE), l’institut d’analyse le plus réputé du pays, l’économie grecque se contractera de 5% cette année et un actif sur cinq sera au chômage, ce qui compliquera les efforts d’Athènes pour réduire son déficit budgétaire.

La Grèce doit s’imposer toujours plus d’austérité budgétaire pour assainir ses finances publiques dans le cadre du nouveau plan de sauvetage accordé par la zone euro et le FMI, censé lui éviter un défaut désordonné sur sa dette publique. (Renee Maltezou avec Dina Kyriakidou, Guy Kerivel pour le service français)

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E8F4BOI20120404

Messages

  • Au lieu de nous suicider nous ferions mieux de réfléchir à comment nous débarrasser de toutes les sangsues(grands bourgeois, patrons,actionnaires,rentiers,militaires,religieux,politiques...etc.) "qui nous mangent le pain sur le dos".

    • Le suicide d’un retraité en plein coeur d’Athènes bouleverse la Grèce

      ATHENES - Le suicide d’un septuagénaire qui s’est tiré une balle dans la tête en pleine rue d’Athènes a suscité l’émoi des Grecs qui ont spontanément manifesté sur les lieux du drame et fait réagir l’ensemble de la classe politique face à une manifestation du désespoir provoqué par la crise.

      Le pharmacien à la retraite âgé de 77 ans a mis fin à ses jours à quelques mètres du parlement grec, sur une pelouse de la place Syntagma, théâtre depuis deux ans des manifestations contre l’austérité draconienne imposée au pays.

      Il est tragique qu’un de nos concitoyens ait mis fin à ses jours. Dans ces moments difficiles pour notre société, gouvernement et citoyens, nous devons soutenir les gens qui se trouvent dans la détresse, a indiqué le Premier ministre Lucas Papademos dans un communiqué.

      Mobilisées via les réseaux sociaux, environ un millier de personne a afflué sur les lieux du drame en début de soirée. Au pied d’un cyprès, elles ont déposé des bouquets de marguerites ou d’anémones, des cierges et des dizaines de messages manuscrits appelant notamment au soulèvement du peuple.

      Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous, Que cette mort soit la dernière de citoyens innocents. J’espère que les prochaines victimes seront les politiciens traîtres, pouvait-on lire sur ces notes.

      La plupart des manifestants, silencieux et émus, refusaient de parler aux médias mais certains scandaient le mot Assassins. La police a bouclé l’avenue longeant le parlement.

      Le drame est intervenu peu avant 09H00 locales (06H00 GMT), en pleine heure de pointe à l’ouverture des bureaux et commerces.

      Une lettre manuscrite a été découverte dans une des poches de la victime, a indiqué la police, mais sans en dévoiler le contenu. Selon les diverses versions avancées par les médias, il y accusait le gouvernement de l’avoir privé de ressources, l’assimilant à l’exécutif mis en place par les occupants nazis en 1941.

      Selon les médias, plusieurs témoins ont entendu l’homme crier qu’il ne voulait pas léguer de dettes à ses enfants, sans que la police ne confirme ce récit.

      Plusieurs études ont rendu compte ces derniers mois d’une augmentation des dépressions et suicides en Grèce, où la crise économique et sociale a fait bondir le taux de chômage, chuter salaires et retraites, paupérisant des pans entiers de la population.

      A l’image de ses voisins du Sud, la Grèce affiche toutefois un taux de suicide beaucoup plus bas que les pays du nord de l’Europe.

      Alors que des élections législatives anticipées sont attendues début mai dans le pays, ce drame a fait réagir l’ensemble de la classe politique qui y voit le signe du désespoir et de la dépression de la population grecque.

      Je suis ébranlé, malheureusement ce n’est pas la première victime, nous avons un taux record de suicides. Il faut faire sortir les Grecs du désespoir, a déclaré Antonis Samaras, le chef de la Nouvelle-Démocratie (conservateur) qui mène dans les sondages.

      De son côté, le parti communiste a appelé les coupables et les responsables du désespoir du peuple grec à se taire devant les résultats abominables de la crise capitaliste.

      Plus mesuré, Evangélos Vénizélos, chef des socialistes du Pasok, parti majoritaire dans le gouvernement de coalition et artisan du deuxième prêt international accordé récemment au pays, a estimé que les commentaires politiques n’ont pas leur place après cet incident choquant. Il faut réfléchir à la situation du pays et faire preuve de solidarité et de cohésion.

      En Italie également sous le coup d’une sévère cure d’austérité, un maçon poursuivi pour fraude fiscale à Bologne (nord) et un Marocain de Vérone (nord) qui n’était plus payé depuis des mois se sont immolés par le feu la semaine dernière.

      (©AFP

  • Et les médias aux ordres des gérants du capitalisme passeront encore l’INFO. à la trappe . Et....? le commun des mortels pensera encore que c’est la faute de la fatalité ! Criminel en réalité ce régime des bourgeois, des nantis, c’est lui le responsable ! Vite ! qu’ils dégagent tous, raz-le-bol de ces assassins hypocrites !!!

  • tous les dirigeants du monde sont des pourris,ils magouillent,volent etc,,,,,et le pauvre innocent se suicide,honte à cette société capitaliste de merde.IL EST TEMPS DE SE réveiller,sincères condoléances à mon frère grec,triste époque