Une critique constructive des revendications de "génération précaire"

Génération Précaire a un petit côté sympatique.

Néanmoins, les revendications de Génération Précaire sont dérisoires.

En gros, il s’agit de normaliser les stages, de les inscrire dans le droit du travail : les stagiaires ne seraient surtout pas des salariés mais deviendraient des stagiaires officiels.

La revendication de "rémunération" à 50% du SMIC est ridicule : qu’est-ce que ça change de passer du 1/3 du SMIC, ("gratification" de la plupart des stages) à 1/2 SMIC ?

Les étudiants pauvres continueraient à travailler pour 50% du SMIC en stage le jour, et en un petit boulot la nuit, parce qu’il faut survivre.

Les étudiants aidés par les parents continueraient d’être favorisés, et le capital social continuerait d’être l’élément déterminant pour trouver un emploi.

Génération Précaire est une organisation sympatique, mais les idées qui l’animent ne géneront pas le patronat, ne limiteront pas la concurrence entre stagiaires d’une part, et la concurrence entre chômeurs et salariés, d’autre part.

La seule revendication sérieuse, du point de vue de la justice sociale, est l’ interdiction des stages :
Tout travail en entreprise doit être réalisé dans le respect du code du travail.
Tout travail dans une administration doit être réalisé par des personnels sous statut.