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Une nouvelle journée de lutte à Nanterre.

Publie le mardi 4 décembre 2007 par Open-Publishing

La caravane passe les chiens aboient !

Lundi 3 Décembre la mort annoncée du mouvement étudiant sur Nanterre n’a pas eu lieu. Vendredi 30 novembre après plusieurs semaines de lutte et 3 jours d’occupation permanente les grévistes sont délogés par l’alliance de la frange la plus réactionnaire du personnel et les forces répressives des vigiles accompagnés d’un maître chien. Evidemment nul courage et nul audace dans cette démarche. La veille 8 étudiants sont interpellés par la police sur le campus et mis en garde à vue. Le vendredi matin l’ensemble des grévistes se dirigent vers le commissariat de Nanterre pour demander la libération des étudiants. L’après midi se déroule le procès de Naïma militante de l’AGEN. Profitant de cette situation les apprentis fossoyeurs des luttes exercent leur sale besogne.

Ce Lundi matin la direction de l’université espérait donc que l’annonce de la reprise des cours ordonnée par Julliard serait effective. Malheureusement pour eux ce ne fut pas le cas. Dès 8 heures reprise des blocages au niveau des bâtiments A B C D E T et STAPS. A onze heures se tient en amphi A1 une AG avec 1000 étudiants. Le nombre permet de saisir rapidement que les étudiants ne veulent pas enterrer le mouvement. L’ensemble des interventions se prononce pour la continuité de la lutte. L’ AG des étudiants qui reçoit le renfort d’une partie des personnels et des enseignants condamne les manœuvres de l’ UNEF et proclame la nécessité de continuer la lutte. La Grève et le Blocage sont reconduits à une forte majorité. Une demande de journée banalisée est adoptée. Plus de 350 étudiants décident ensuite de manifester vers le bâtiment F (droit) lieu de la cristallisation du conflit sur le campus. Aujourd’hui une partie importante des étudiants de droit décide de rejoindre la lutte et de déjouer les plans de division orchestrée par la présidence. La manifestation se poursuit à plus de 500 étudiants vers le bâtiment B (présidence). Ce bâtiment véritable bunker accueille ce jour une réunion entre les personnels et le président de l’université. Les étudiants décident de rejoindre les participants au débat. Cela n’est pas du goût des vigiles qui encore une fois gaze les étudiants. Mais les manifestants dirigés par sa composante la plus populaire submerge ces tristes individus qui décampent. Le président Audéoud quitte les lieux sous les cris de « Audéoud démission » « Flics hors des facs ».

Ce Lundi la lutte a prouvé qu’il est possible de construire un mouvement de masse en osant prendre l’initiative. http://agen-nanterre.over-blog.com/