Accueil > Une rengaine trop bien connue :
PARIS - Les négociations entreprise par entreprise, en présence d’un représentant de l’Etat, sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ne "pourront s’engager que lorsque les organisations syndicales auront mis fin à la grève", a-t-on indiqué jeudi au ministère du Travail.
"La balle est dans le camp des organisations syndicales, l’objectif désormais, c’est la sortie de la grève et l’entrée dans les négociations d’entreprise", expliquait-on de même source.
Selon l’entourage du ministre du Travail Xavier Bertrand, "les négociations d’entreprises avec les représentants de l’Etat ne pourront s’engager que lorsque les organisations syndicales auront mis fin à la grève".
Bref, un appel à négociation sans connaître le contenu à négocier : un dialogue entre "personnes responsables" pour maintenir une équité de classe, une redéfinition du rôle syndical : encadrer et arrêter les grèves et après cautionner les régressions sociales imposées par l’équité de classe.
Plus de rapport de force en préalable et une exigeance de servilité prouvée de la part des représentants syndicaux.
Comment certains personnages syndicalistes vont-ils prouver leur bonne volonté cette fois-ci ? ce n’est pas facile, mais des négociations sans rapport de force, cela n’est pas si rare.
Le métier de négociateur syndicaliste peut être un vrai métier à part entière et dans ce cas-là, évidemment, un mouvement de grève est plutôt génant pour le compromis alligné sur le moins disant revendicatif (au nom de l’unité syndicale bien sûr).
Ce qui explique où nous sommes arrivés : un état qui exige une collaboration de classe de la part de certains syndicalistes devenus des cautions de leur démocratie à eux.
Ceux d’en bas, je crois, ne se laissent plus facilement manipuler : nous avons droit à des syndicats qui pratiquent la luttes des classes et non la compromission de classes.
vivement demain que les luttes continuent.
antoine peyroche, 64 ans au printemps.