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Unir nos forces pour préparer la riposte et les mobilisations !

Publie le dimanche 23 septembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Le discours prononcé, mardi, par Nicolas Sarkozy
confirme sa volonté de détruire un à un tous les acquis
et droits sociaux.
Chômeurs stigmatisés et menacés de périodesd’indemnisation plus courtes pour ceux et celles qui n’accepteraient pas n’importe quel emploi ; système de protection sociale menacé de démembrement en service minimum pour la majorité de la population et protection supplémentaire pour ceux qui pourront payer ; flinguer le CDI : voilà quelques recettes propres à faire plaisir au MEDEF.

La fin des régimes spéciaux est programmée à
brève échéance et le nivellement par le bas annoncé.
Les salariés auront le choix entre partir en retraite à
60 ans avec une toute petite pension ou travailler
jusqu’à 65 ans, voire plus, à condition de ne pas être
licencié avant.

La LCR dénonce l’imposture d’un président de la
république qui après avoir décidé d’accorder 15
milliards de cadeaux fiscaux à une minorité de
privilégiés n’hésite pas à décréter que le système
social n’est plus viable financièrement. Chaque année,
ce sont 19 milliards d’exonérations sociales dont
bénéficient les patrons.
Le dialogue social tant vanté par Sarkozy c’est la
politique du pistolet sur la tempe : les objectifs sont
déjà fixés, et les syndicats priés de s’aligner.
Il n’y a rien à attendre des soi-disantes
concertations.

Défendre les régimes spéciaux
Les pressions organisées par le gouvernement,
pour que les salariés acceptent la remise en cause des
régimes spéciaux, sont fortes. Avec cynisme, il
prétend que ce sont des privilèges !
Non, ce sont des acquis légitimes qui devraient être
repris, adaptés partout où les conditions de travail
l’exigent.
Défendre ces conquêtes sociales n’est pas une lutte
catégorielle, égoïste, mais bien une lutte qui
correspond aux intérêts de l’ensemble des salariés. En
effet, si le gouvernement réussit à faire passer la
remise en cause des régimes spéciaux, il poursuivra ses
attaques en portant à 41 ou 42 annuités le calcul des
retraites et en passant à 61, 62, ou davantage, l’âge du
droit à la retraite. C’est ce que le patronat demande.
La croissance pour les profits
Chaque attaque du gouvernement s’inscrit dans une
offensive générale visant à créer un rapport de force
en faveur du patronat.
Alors que la crise financière internationale est loin
de se calmer, Sarkozy a déclaré vouloir « aller
chercher la croissance » qui s’annonce à la baisse.
Aller chercher la croissance, cela veut dire imposer
de travailler plus, plus longtemps pour gagner moins !
C’est plus de chômage, de flexibilité, de précarité,
de bas salaires pour faire baisser le coût du travail,
gagner en compétitivité et accroître la rentabilité
financière.
C’est la politique de Sarkozy, c’est la logique du
système capitaliste, de l’économie de marché et de
libre concurrence.
Malheureusement, non seulement la direction du
Parti socialiste, mais aussi celles des grandes
confédérations syndicales, s’y adaptent et acceptent la
tromperie du dialogue social, au lieu de contester le
fond de la politique du patronat et du gouvernement.
Pour un parti anticapitaliste
et révolutionnaire

Mais il est possible de faire bouger les choses.
Partout, il s’agit de prendre l’initiative, que les
militants, les travailleurs, les jeunes en fassent leur
affaire.
C’est pour y aider, que la LCR appelle tous ceux qui
veulent préparer un mouvement d’ensemble pour faire
échec à la politique de Sarkozy à se regrouper pour
constituer un parti du monde du travail et de la
jeunesse.
Un parti anticapitaliste, parce que la défense
des intérêts des travailleurs est inconciliable
avec la course à la croissance et aux profits qui
sacrifient les intérêts de la collectivité à ceux
d’une minorité de vrais privilégiés, parce que
nos mobilisations et nos luttes sont porteuses
d’une autre société, solidaire, humaine,
débarrassée de l’exploitation et des
oppressions.

Messages

  • il est possible de faire bouger les choses. Partout, il s’agit de prendre l’initiative, que les militants, les travailleurs, les jeunes en fassent leur affaire. C’est pour y aider, que la LCR appelle tous ceux qui veulent préparer un mouvement d’ensemble pour faire échec à la politique de Sarkozy à se regrouper ….

    Oui au mouvement d’ensemble pour abattre le capitalisme néolibéral et construir un autre monde. C’est la définition du communisme et de l’altermondialisme donné par Christian DELARUE sur ce site.

    .. .pour constituer un parti du monde du travail et de la jeunesse. Un parti anticapitaliste, …

    Là ce n’est pas gagné. Surtout s’il s’agit d’un parti autour de la LCR . Mais je ne crois pas que la LCR veuille faire comme un certain parti ayant jadis créé le MPPT comme « son » mouvement large.

    ….parce que la défense des intérêts des travailleurs est inconciliable avec la course à la croissance et aux profits qui sacrifient les intérêts de la collectivité à ceux d’une minorité de vrais privilégiés, parce que nos mobilisations et nos luttes sont porteuses d’une autre société, solidaire, humaine, débarrassée de l’exploitation et des oppressions.

    Ok ici

    AM militante d’attac

    • Moi je crois que faire une "grosse" lcr sans le dire, c’est totalement nul ! Et vraiment le PT ne me fait pas envie (avec ses simili "sensibilités" coco, anar et socialistes) Personnelement je tire tout mon enseignement "trotskyste" d’un marxiste américain, Hal Draper, le théoricien du "socialisme par en bas" (mais je n’ai aucun rapports autres qu’amicaux parfois avec la tendance "SPEB" qui existe a l’intérieur de la lcr)

      voila ce qu’il disait dans les années 60 (certaines de ses affirmations sont a remettre dans le contexte)

      La crise du socialisme aujourd’hui est une crise de la définition du socialisme. Pour la première fois dans l’histoire mondiale, il est probable que la majorité de la population se proclame d’une façon ou d’une autre « socialiste » ; mais cette appellation n’a jamais contenu aussi peu d’information. Le seul dénominateur commun approximatif de ces divers « socialismes » est négatif : l’opposition au capitalisme. Du côté positif, l’éventail des idées, opposées et incompatibles, se réclamant du socialisme, est plus large que celui de la pensée bourgeoise en général.
      L’aspect anticapitaliste lui-même est de moins en moins un point commun. Un certain nombre de partis sociaux-démocrates ont virtuellement éliminé toute revendication socialiste de leurs programmes, promettant le maintien de l’entreprise privée partout où c’est possible. L’exemple le plus frappant est celui de la social-démocratie allemande (« Comme idée, comme philosophie et comme mouvement social, le socialisme n’est plus représenté par un parti politique dans l’Allemagne d’aujourd’hui » résume D.A. Chalmers dans son livre The Social Democratic Party of Germany). Ces partis ont défini le socialisme d’une façon qui le vide de tout contenu, mais la tendance à laquelle ils correspondent est celle de la social-démocratie réformiste tout entière. Que reste-t-il de « socialiste » dans ces partis ?
      De l’autre côté de la scène mondiale, il y a les Etats communistes, qui fondent leurs prétentions « socialistes » négativement, sur l’abolition du système du profit capitaliste privé et le fait que la classe dirigeante n’est pas constituée de possédants individuels. Mais, sous l’angle positif, le système socio-économique qui a remplacé le capitalisme dans ces pays ne pourrait pas être reconnu par Karl Marx. L’Etat est propriétaire des moyens de production - mais qui « possède » l’Etat ? Certainement pas la masse des travailleurs, qui sont exploités, opprimés et aliénés à tous les niveaux du contrôle social et politique. Une nouvelle classe dirige, les patrons bureaucrates. Elle dirige un système collectiviste - un collectivisme bureaucratique. A moins de mettre mécaniquement le signe égale entre étatisation et « socialisme », en quoi ces sociétés peuvent-elles être « socialistes » ?
      Ces deux types de socialisme sont très différents, mais ils ont plus de choses en commun qu’ils ne le croient. Le rêve de « socialiser » le capitalisme par en haut est typique de la social-démocratie, dont le principe a toujours été qu’une intervention croissante de l’Etat dans l’économie et la société est, en soi, socialiste. Il possède un air de famille fatal avec la conception stalinienne qui consiste à imposer par en haut un système, et à assimiler l’étatisation au socialisme. Tous deux plongent leurs racines dans l’histoire de l’idée socialiste.
      Retournons donc aux racines. Les pages qui suivent se proposent d’examiner la signification du socialisme historiquement, d’une manière nouvelle. Il y a toujours eu différentes « espèces » de socialisme, et elles ont été habituellement divisées entre réformistes ou révolutionnaires, pacifiques ou violentes, démocratiques ou autoritaires, etc. Ces divisions sont réelles, mais il en existe une autre, sous-jacente. Tout au long du mouvement et des idées socialistes, la coupure fondamentale s’est faite entre socialisme par en haut et socialisme par en bas.
      Ce qui unit les différentes espèces de socialisme par en haut est l’idée que le socialisme (ou son imitation raisonnable) doit être octroyé aux masses reconnaissantes, sous une forme ou sous une autre, par une élite dirigeante qui n’est pas réellement soumise à leur contrôle. Le cœur du socialisme par en bas est l’idée que le socialisme ne peut être réalisé que par l’auto-émancipation des masses, dans un mouvement « par en bas », au cours d’une lutte pour se saisir de leur destin en tant qu’acteurs (et non plus comme sujets passifs) sur la scène de l’histoire. « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Telle est la première des règles écrites par Marx pour la Première Internationale, et c’est le principe directeur de l’œuvre de sa vie.
      C’est le concept de socialisme par en haut qui explique l’acceptation de la dictature communiste comme une forme de « socialisme ». C’est l’idée qui concentre l’intérêt des sociaux-démocrates pour les superstructures parlementaires de la société et sur la prise en main des « postes de commande » de l’économie - ce qui les rend hostiles à toute action des masses par en bas. C’est le socialisme par en haut qui est la tradition dominante dans le développement du socialisme.
      Il est à noter que ce n’est pas spécifique du socialisme. Au contraire, l’aspiration à l’émancipation par en haut est un principe permanent au cours des siècles de lutte de classe et d’oppression politique. C’est la promesse constante de tout pouvoir politique qui fait que le peuple lève les yeux vers le haut en quête d’aide et d’assistance, plutôt que de se libérer lui-même de son besoin de protection. Le peuple en appelait aux rois contre les injustices des seigneurs, et aux messies pour renverser les tyrans. A l’inverse d’une démarche audacieuse d’action de masse par en bas, il est plus prudent de trouver le « bon » dirigeant qui « répandra ses bienfaits sur le peuple ». Le schéma d’émancipation par en haut remonte loin dans l’histoire, et il était inévitable de le retrouver aussi dans le socialisme. Mais c’est seulement dans le cadre du mouvement socialiste moderne que la libération par en bas pouvait devenir une aspiration réaliste. A l’intérieur du socialisme, elle n’a émergé que par à-coups. L’histoire du socialisme peut être lue comme un effort, constant mais malheureux, pour se libérer de l’ancienne tradition de l’émancipation par en haut.

      En clair l’objectif est bien d’une intervention "par le bas" : pas pour "critiquer les appareils" à la façon bové (j’ai failli dire "bovine") mais pour ouvrir un espace de politisation. Espace de politisation qui n’existera pas sans luttes sociales. Comment les "parties prenantes" se saisierons ou pas des espaces qui s’ouvrirons voila le coté décisif de la création d’une nouvelle force

      Marc LCR

    • Il est urgent de réagir face à cette politique castratrice, car le développement des CDD donc de la précarité sert aussi à museler la parole de ces salariés. Il faut bien insister là-dessus.

      Alors, on ne fera pas l’économie d’impliquer les consommateurs dans la bataille, afin de boycotter tous les produits sortant des entreprises, des supermarchés, qui maltraitent les salariés, en ne leur proposant que du travail précaire.

      Il faut d’autant plus réagir, que Sarkozy a mis ko le PS ou ce qu’il en reste. En effet, jeudi, il a dit en clair que son ouverture consistait à faire entrer des socialistes dans son gouvernement, pour qu’ils appliquent SA politique. Ce qui veut dire que ces socialistes étaient en phase non pas avec Bayrou, mais ont fait le grand écart jusqu’à l’extrême-droite. l’HORREUR !!! A moins qu’ils ne soient tombés dans un gros piège et qu’ils n’aient la parole bayonnée, mais c’est peu probable !

  • L’union il fallait la faire lors du 1ER tour , que les appareils et leurs dirigeants aillent tous seuls au combat ,les prolos ils ont assez de problèmes au quotidien et vous avez fatigué beaucoup de monde

    • Le probléme c’est le programme, les aliances, les objectifs ! Cela parce qu’il me semble qu’il y a deux choses d’une nature différente : l’union dans les luttes, la plus grande possible, sans préalable, et les unions électorales qui ne peuvent se faire qu’en arrivant a des propositions, des aliances, un programme, une stratégie commune. Pour des tas de raisons ça n’a pas été possible de se mettre d’accord aux élections (surtout vis a vis de la stratégie d’aliance) Mais cela ne va pas nous empécher d’arriver a une stratégie d’union "dans les luttes". Moi je ne crois pas que la lutte contre les mesures de regréssion sociale de Sarkosy doivent etre d’abord l’affaire des "partis" et de leur état major. Mais ça doit travailler "a la base" et se coordoner de meme. On ne va quand même ^pas attendre la direction du ps pour lutter ?

      Marc LCR

    • Il ya une "dialectique de la conquête du pouvoir" qui est à la fois par "en haut" et par "en bas"
      L’appropriation publique comme la création d’un service public national pour certains secteurs suppose le "par en haut" alors que l’appropriation sociale, la démocratisation suppose le "par en bas". C’est dit sommairement.

      Ce qu’il faut ajouter c’est que dans les pays industrialisés cette conquête globale à la fois locale, nationale, européenne va prendre beaucoup de temps. Un fort mouvement social tu type printemps 2003 ou mai 68 ne peut qu’être le point de départ d’une longue conquête de l’hégémonie visant à abattre les "7 piliers du néolibéralisme". Pour cela il faudra l’unité du PC de la LCR et des autres mais surtout un fort mouvement populaire.

      AM