Accueil > Urgent/ Italie-France

Vous êtes invités à participer - aujourd’hui 7 avril 2005, à 12h. à l’ESPACE LOUISE MICHEL, 42 bis rue des Cascades, Paris XXe
[M° Pyrénées, Jourdain, Ménilmontant] - à une CONFERENCE de PRESSE sur la GRÈVE DE LA FAIM qu’entame ORESTE SCALZONE [1] POUR RELANCER AUPRÈS DES MOUVEMENTS UNE MOBILISATION POUR L’AMNISTIE,en s’inscrivant dans l’espace ouvert par la GRÈVE DE LA FAIM E DE LA SOIF qu’a commencé depuis quelques jours MARCO PANNELLA [2].
(Dans un texte diffusé aujourd’hui sur Indymedia-Italie, et dont fait état
une dépêche ANSA, Scalzone explique les raisons de son action.
Voilà l’annonce initial : « A partir de demain, Jeudi 7 Avril, je me
joindrai en entamant une grève de la faim, à la grève de la faim et de la soif
commencée depuis quelques jours par Marco Pannella qui l¹a motivée en faisant
part de son intention de mettre au pied du mur la « société politique » italienne, en s’adressant aux membres du Parlement, aux autorités institutionnelles, Président de la République, Premier Ministre, Gouvernement, partis d’opposition, afin qu’ils honorent la dette contractée avec Karol Woitila, en lui rendant hommage, en l’applaudissant, lorsqu’il avait, à l’occasion d’une visite rendue au Parlement italien à Chambres unies, réitéré la supplication qu’il leur avait adressée l’année précédente au cours d’une visite à la prison romaine de Regina C¦li. : celle d’une mesure d’amnistie et d’indult [3], en faveur des gens emmurés dans les prisons. [...] » [.....]
(Un texte va suivre)
[1] O.S. fait partie des italiens réfugiés en France car poursuivis par la Justice pénale d’Urgence, instaurée en Italie à la fin des années 70 sous l¹effet du retour de bâton qui a succédé à la longue onde de choc, parvenue à un état endémique de latence quasi insurrectionnelle, que le rapport final de la Commission parlementaire d’enquête sur la violence politique définit comme une : « petite guerre civile à basse intensité, ayant impliqué des pans entiers, une consistante "minorité de masse" de la jeunesse ».
[2] le leader "historique" du Partito Radicale, devenu Partito radicale trans-nationale. Plusieurs fois député au Parlement italien et européen, son nom il est surtout lié à ses campagnes (aux grèves de la faim, aux referendum, pour le droit au divorce, à l’avortément, contre les prohibitionnismes, contre l’ extermination par la faim dans le monde ; contre la perpétuité, les longues peines, les régimes de détention "spéciale", et en géneral contre l’idéologie de l’enfermement)
[3] l’amnistie (définie en Droit « renoncement à la peine », « oubli judiciaire » efface le jugément, donc « les faits » ; l’ indult efface la peine (en tout ou en partie)
Messages
1. > Urgent/ Italie-France, 9 avril 2005, 01:47
J’ai eu l’immense joie d’assister à la conférence d’Oreste Scalzone, à la veille d’un très périlleux combat qu’il a décidé d’engager, à nouveau, aujourd’hui. Je ne peux ici relater les presque 2 heures d’explications et d’analyses, extrêmement pointues et perçantes, qu’a exposé le leader de Potere Operaïo. Des textes et des documents vont sortir ces prochaînes semaines, tout au long du combat qu’a engagé Marco Panella (un non camarade à Oreste, à Pot’Op’ et à tous les communistes et les libertaires - mais aujourd’hui sur ce point précis de l’Indulto - amnistie en italie - un frère de combat qui engage sa santé sinon sa vie, pour une cause qui est juste et qui nous concerne), et qu’a décidé de rejoindre Oreste Scalzone. je voudrais dire simplement l’émotion qu’a transmis son discours, énoncé dans ce "freetal", son idiome personnel, qui rend grâce aux millions d’émigrés et d’exilés italiens qui ont peuplé la France, et qui ont fait une partie de son âme et de son histoire. L’éblouissement aussi d’un éphémère reflet de cette "culture insurectionnelle" italienne des années 60-70, qui brille encore (parce qu’aussi elle brilla alors d’un éclat à nul autre pareil), comme ces étoiles, depuis longtemps éteintes, mais dont l’éloignement dans le cosmos, fait qu’elle ne nous sont perceptibles qu’aujourd’hui. L’inextinguible soif de continuer (e pur si muove), de projeter, d’imaginer, d’échafauder, de conspirer (respirer ensemble), de conjecturer, d’hypothéquer, de ratiociner, de polémiquer, de désirer... au-delà de tous les désespoirs présents et à venir.
Nous pensons à tous les camarades, frères et soeurs, qui n’ont pas plié dans la carcelle, en dépit des tombereaux d’injures, de calomnies, de trahisons, de désespérances et de tortures.
"La grève de la faim d’Oreste Scal-Zone nourrit notre imaginaire". Et si nous ne pourrons, pour de longues années encore, chanter "a las barricadas", le coeur y est.