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Venezuela : Chavez menace les Etats-Unis de les priver de pétrole

Publie le samedi 1er décembre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

Monde

Venezuela : Chavez menace les Etats-Unis de les priver de pétrole
Dans une violente charge anti-américaine, le président du Venezuela, Hugo Chavez, a ordonné vendredi soir l’envoi de l’armée dans les champs pétroliers, menaçant de priver de brut les Etats-Unis, avant le référendum de dimanche sur sa révision socialiste de la Constitution.

 01 décembre 2007 | 08H18

"J’ai donné l’ordre au ministère de la Défense (...) de mettre en place les plans de protection de nos champs pétroliers et de nos raffineries. A partir de cette nuit, ils seront protégés par l’armée", a-t-il déclaré.

M. Chavez, un ancien officier putschiste de 53 ans, proche allié du leader cubain Fidel Castro, s’exprimait devant des dizaines de milliers de partisans, pour son discours de fin de campagne, avant le référendum sur la réforme visant à instaurer un Etat socialiste.

Il a affirmé qu’il n’y aurait "plus une goutte de pétrole pour les Etats-Unis", si Washington mettait en oeuvre un plan de déstabilisation au Venezuela. Prêt à régner "jusqu’en 2050", le chef de l’Etat, qui a promis de "mettre KO l’empire américain", a accusé les Etats-Unis de préparer avec l’opposition une opération baptisée "Plan Tenaille" pour "déchaîner la violence" au cas où la réforme serait adoptée.

Le président a également confirmé qu’il engagerait des "poursuites" contre la chaîne d’information américaine CNN pour "incitation au meurtre" contre lui, menaçant d’"expulser les correspondants au Venezuela". Sixième pays producteur mondial de brut, le Venezuela produit environ trois millions de barils de pétrole par jour, dont la moitié est exportée aux Etats-Unis, selon les chiffres officiels.

Pour M. Chavez, le gouvernement américain tente de provoquer des émeutes au Venezuela, en prévoyant de "raconter comme un disque rayé qu’il y a eu de la fraude" lors du référendum. "Si avec cette excuse, ils lancent la violence au Venezuela, j’ordonnerai lundi au ministre (de l’Energie, Rafael) Ramirez d’arrêter les envois de pétrole aux Etats-Unis", a-t-il souligné.

Durant son discours, il a aussi menacé de "nationaliser" les banques espagnoles au Venezuela, si le roi d’Espagne Juan Carlos ne lui présentait pas "ses excuses". Le bouillonnant dirigeant, qui a "congelé" les relations avec l’Espagne, reproche au roi de lui avoir manqué de respect en lui demandant de "se taire", lors du dernier sommet ibéroaméricain organisé début novembre au Chili.

"J’ai une liste des entreprises espagnoles. Les Espagnols ont acheté des banques, nous pourrions les nationaliser à nouveau pour les mettre au service des Vénézuéliens", a-t-il averti.

Pour la première fois, le président vénézuélien, qui règne depuis huit ans sur le pays, se trouve sous la menace d’un revers électoral. Les derniers sondages prévoient un scrutin extrêmement serré, alimentant la crainte de violences. Même dans les couches populaires, bastion du "chavisme", la population ne cache pas sa méfiance face à la réforme, qui lui permet de se présenter indéfiniment à la présidentielle et censurer la presse en cas de crise, tout en érigeant le socialisme en modèle économique.

Confronté à un mouvement de contestation sans précédent, M. Chavez avait convoqué vendredi ses troupes à un rassemblement massif sur la plus grande avenue de la capitale, où l’opposition avait organisé sa plus grande manifestation contre le régime. "Oui avec Chavez", "Chavez pour toujours", ont crié ses partisans, dont la plupart avaient revêtu des chemises et casquettes rouge, la couleur du régime.

En béret et treillis militaire, Carlos Bolivar, un ouvrier de 49 ans a déclaré à l’AFP être venu soutenir "un homme qui a donné sa vie pour défendre les pauvres".

Depuis Cuba, Castro a accusé les Etats-Unis de vouloir provoquer "un meurtre du chef de l’Etat ou une guerre civile au Venezuela", affirmant que cela mènerait à une "explosion de l’économie mondiale", dans une tribune publiée vendredi par la presse officielle.

Messages

  • Curieux, cet article arrive sur Bellaciao à peine une heure aprés celui de Migus, confirmant que le vote de demain ne se déroulera pas dans la sérénité, mais sous la pression bushiste.

  • Radio Venezuela en Vivo

    Je participe à cette initiative avec quelques copains ici à Caracas, connectez-vous et n’hésitez pas à faire circuler l’adresse au maximum !!!

    Vivez en direct le référendum populaire sur la réforme constitutionnelle au Venezuela

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    Qu’est-ce que Radio Venezuela en Vivo ?

    Radio Venezuela en Vivo est une radio qui émet par Internet. Elle a été créée à l’initiative d’un groupe d’internationalistes basés à Caracas et dans les grandes villes du Venezuela, dans le but d’offrir une information objective continue sur la situation réelle du Venezuela pendant la période du référendum sur la réforme constitutionnelle. Radio Venezuela en Vivo émettra principalement en français et en anglais, s’enrichissant aussi d’émissions en arabe et en portugais.

    Pourquoi lancer Radio Venezuela en Vivo ?

    En tant qu’observateurs internationaux du processus démocratique en cours au Venezuela, les membres de Radio Venezuela en Vivo ont pu voir comment ces derniers temps les mensonges médiatiques sur la situation que nous vivons tous les jours ont pu s’intensifier dans les médias internationaux. Pour tenter de contrer une situation de coup d’Etat médiatique, comme ce fut le cas en avril 2002, Radio Venezuela en Vivo informera la communauté internationale 24h/24 des évènements qui entourent le référendum sur la réforme constitutionnelle.

    Où et comment écouter Radio Venezuela en Vivo ?

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    Quand écouter Radio Venezuela en Vivo ?

    Nous commencerons à émettre dans la journée du jeudi 29 novembre 2007. Nous proposerons divers programmes d’analyses et de reportages de la part des présentateurs et des correspondants que nous comptons dans tout le Venezuela. A partir du samedi 1er décembre, nous proposerons un suivi continu 24h/24 de la situation réelle au Venezuela.

    Pouvons-nous participer à Radio Venezuela en Vivo ?

    Oui. Le forum que nous installerons sur le site internet vous permettra de dialoguer avec nos présentateurs et de leur poser vos questions. De plus, si vous êtes observateurs des élections à l’ambassade du Venezuela dans votre pays, faites-le nous savoir, nous vous appellerons. Votre témoignage est précieux. Si vous êtes animateurs d’une radio, n’hésitez pas à réutiliser nos émissions. N’oubliez pas, votre participation à tou(te)s est essentielle pour faire connaître l’existence de cette radio.

    Contre les mensonges médiatiques, écoutez Radio Venezuela en Vivo
    Faites connaître la radio en transférant ce mail à toutes vos connaissances !

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    radiovenezuelaenvivo@gmail.com

    Publié par Seb à l’adresse 09:21

    http://voixdusud.blogspot.com/2007/11/radio-venezuela-en-vivo.html

  • Bon sang... ça me révolte, j’en ai ras le bol des USA et de leur ingérence permanente, j’en ai RAS LE BOL !

    G.B., écoeuré.

  • tiens tiens et ca arrive aussi après le capotage Béthencourt organisé par Uribe te bush ben oui il y a derrière tout cela la cia sans compte les appuis de cette belle france paillasson bushiste
    quand a Hugo il a suffisamment les couilles pour conter cette racaillerie ultra libérale ultra réactionnaire

    c’est la révolution que cette racaillerie libérale veux on va lui donner

    • Ah mais c’est clair, ils n’ont jamais supporté le socialisme et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer.

      Il est normal que Chavez soit vigilant et prudent.

      "Ils" utilisent toujours les mêmes armes : faire passer les socialistes sincères pour de dangereux bolcheviques à la face du monde. En Europe et aux Etats-Unis, on a droit à un concert médiatique de désinformation.

      Ils viennent encore de parler du colonel putshiste. C’est tout simplement révoltant.

      Mais savoir garder son calme il faut. Cela montre aussi qu’ils ne sont pas du tout sûrs d’eux et qu’ils se sentent obligés d’employer les grands moyens pour se sentir rassurés.

      La presse est contrôlée par les puissances financières. Et les puissances financières n’ont jamais été philanthropes. Il faut que la force publique garde le contrôle sur l’économie et sur les informations. Sinon, c’est la porte ouverte à n’importe quoi.

      Bon allez, il est temps de sortir de la toile et d’aller diffuser un peu sur le terrain sinon nous allons rester entre initiés. Très peu de monde s’intéresse véritablement à la politique dans le sens où nous l’entendons nous.

  • Hugo Chavez a raison et il nous montre l’exemple : nationaliser les banques , "mettre au pas " les USA et leurs alliés comploteurs qui veulent renverser son gouvernement socialiste , comme en avril 2002 où il a risqué sa vie.

    Croisons les doigts pour qu’il gagne "haut la main" lors de ce référendum et diffusons largement autour de nous l’adresse " radio vénézuela en vivo" .

    Hugo Chavez représente l’espoir , la résistance à l’oppression des multinationales ttes puissantes , un rempart à l’idéologie dominante du système ultra-libéral mondial.

    SOUTENONS Hogo Chavez et son gouvernement courageux par nos écrits et nos paroles !