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Venezuela : la dictature de l’électorat

par Radio Campus Lille

Publie le mardi 9 octobre 2012 par Radio Campus Lille - Open-Publishing
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CE MERCREDI 10 OCTOBRE 2012

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

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Il y a une différence notable entre le peuple français et le peuple vénézuélien : le premier d’abord, est tellement plus apte à la démocratie, les choix qui lui sont proposés sont si clairement identiques dans leur perfection libérale, qu’il ne juge que moyennement intéressant de se déplacer à des urnes quasiment superflues. Ceci est un signe de maturité démocratique que le Vénézuélien moyen ne peut encore exprimer.

Par ailleurs, le Français, rompu à l’exercice électoral autant qu’au PMU, est joueur. En effet, dès qu’il élit un nouvel attelage, il n’a plus qu’une seule idée en tête : changer de canassons au plus vite. Ça fait des courants d’air. Ça change l’ambiance. Que fait le Vénézuélien ? Il élit toujours le même ! Cela témoigne d’un manque d’esprit ludique caractéristique des peuplades métissées et pour tout dire, dégénérées, d’Outre-chez nous.

D’aucuns, toujours les mêmes, prétendraient que les classes populaires du Vénézumachin éliraient à intervalles réguliers leur dictateur préféré sous prétexte que ce dernier pratiquerait une politique allant dans leur intérêt. Joker ! A ceci, le modèle français réplique, du tac-au-tac : c’est de la triche ! Faire une politique qui satisfait les électeurs, ce n’est pas de la démocratie, c’est du populisme ! Et toc !

L’indigène mal dégrossi par un colonialisme imparfait prétend s’exprimer, à partir de son village ou de son barrio comme on dit là-bas, comme si la politique d’un pays se faisait à la corbeille de la paysanne. Erreur ! Le Français, habitué des joutes électorales et de leurs subtilités, connaît la musique. Parfois, on lui demande de dire oui, et bien sûr il répond non. Il sait qu’on va lui redemander. C’est quand même plus marrant. Là, rebondissement ! La Compagnie Démocratique de l’Europe qui T’Emmerde met le holà : c’est que la démocratie n’est pas un jeu pour tout le monde. C’est une affaire sérieuse, trop sérieuse pour être confiée à des électeurs. Ce sera oui. Mais on a quand même bien rigolé. Démocratiquement.

Au pays des Picaros, pas pareil… Là-bas, c’est la dictature de l’électorat ! On leur demande toujours leur avis, ils ont toujours leur mot à dire, ce qui, d’après nos experts les mieux payés, banalise évidemment le concours démocratique. Quand un peuple se prend au sérieux, quand il est pris au sérieux, eh bien c’est tout l’esprit olympique qui est perdant. Comme on dit en France, le pays du fair-play et des Luminaires, comme on dit en France donc, après chaque élection : l’important, c’est de participer… Le reste appartient à qui vous savez…

Thierry Deronne connaît bien le Venezuela. Trop bien. D’ailleurs il est là-bas, ce qu’aucun reporter au monde ne ferait jamais. Par conséquent, il ne pollue pas les colonnes du Monde, ne fait pas de concurrence à Bernard Guetta sur France-Inter, n’est pas cité par BHL dans ses éditoriaux, et ne dîne pas avec Alexandre Adler. Non, Thierry Deronne (tiens, regardez par là : http://venezuelainfos.wordpress.com/ ), lui, il passe sur Radio Campus, ce mercredi, en direct de Caracas. Il a des goûts simples Thierry…

Après lui et La Semaine à Cuba, vous retrouverez notre « ¼ d’heure en Palestine », et Tawfiq Tahani et Yves Quetin. Le premier, membre de l’AFPS, familier de la Palestine et du village résistant de Bilin, évoquera la résistance non-violente. Le second, de l’association Afran Saurel, les camps palestiniens au Liban. On a enregistré ça le 1er septembre à Roubaix.

Comment on dit « c’est l’heure de l’mettre ! » en bolivarien ?

"l’heure de l’mettre"
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