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Vers un Premier Mai exceptionnel
Tandis que Sarkozy affiche sourire et bonne humeur aux côtés de Zapatéro, Lagarde, qui voit des signes de relance partout, surtout dans ses rêves, annonce quelques chômeurs de plus en mars, juste une poignée, 60 à 70 000 de plus !
Un chiffre qu’elle n’estime pas « catastrophique…mais pas bon non plus », lâchait-elle avant-hier sur une radio. Encore heureux, ça ne fera jamais que 800 000 chômeurs de plus à la fin de l’année, 2,38 millions selon les chiffres officiels, sans compter tous ceux qui ne sont plus ou pas comptabilisés, et sans parler des temps partiels contraints, ni des jeunes qui arrivent sur le marché du travail ou plutôt…du chômage.
Mais, comme dirait Sarkozy, la France s’en sort mieux que les autres, grâce à lui, bien sûr. Il ne l’a pas dit trop fort en Espagne, leader européen avec un taux de 17,36% en mars (+3,5% en un mois) et des prévisions encore plus négatives du FMI qui prévoit 19,3% en 2010 et une baisse de 3% de son PIB.
La France a des statistiques tout juste un peu moins mauvaises, son PIB est négatif et sa courbe du chômage en hausse très prononcée : pas de quoi pavoiser, loin s’en faut. Ce n’est d’ailleurs pas réjouissant, simplement le signe de la profondeur d’une crise que les libéraux et les sociaux libéraux ne veulent pas qualifier de crise du système capitaliste, enfermés qu’ils sont dans leurs dogmes.
Ils se chamaillent sur la nature et l’ampleur des mesures destinées à réguler la finance et à relancer l’économie. Hortefeux, répondant aux leaders syndicaux, jeudi dernier à la télé reconnaissait que nous vivons la plus importante crise du siècle, pire que 1929, mais que « ça n’allait pas nous faire changer de cap »
Avec un barreur comme Sarkozy, on est mal barré ! Ces gens-là, porte-parole et gestionnaires des intérêts capitalistes ne peuvent pas admettre à quel niveau de colère et de désespérance conduit leur politique, pas plus qu’ils ne peuvent en mesurer les effets concrets, eux dont les salaires et le niveau de vie les mettent à l’abri, pour toute leur existence, des privations qu’ils infligent à l’immense majorité de la population active et retraitée, au quotidien !
Leur principal argument : il n’y a pas d’autre système économique et pas de politique de rechange. Deux contrevérités qu’ils martèlent pour convaincre de l’inutilité de l’action qu’elle soit syndicale ou politique et de l’impossibilité de se passer du capitalisme. Il suffirait de croire à sa moralisation pour s’en sortir !
Malgré les moyens médiatiques dont ils disposent, ils ne peuvent endiguer la montée des mécontentements, que dis-je, de l’exaspération qui s’est exprimée puissamment à deux reprises et qui va s’exprimer fortement, dans l’unité la plus large, le 1er MAI 2009.
Il y a tout lieu de croire que ce rendez-vous social unitaire pour la première fois depuis bien longtemps, devrait marquer une nouvelle étape de la mobilisation des salariés, des retraités (es), des jeunes qui ne veulent pas payer une crise dont ils ne sont pas responsables mais victimes. Crise qui va profiter –et profite déjà- aux actionnaires et spéculateurs à travers les distributions d’argent public et les restructurations à grande échelle auxquelles nous assistons.
Tous les partis de gauche appellent à un premier Mai d’exception et c’est une bonne chose. Le moment est à la convergence des luttes pour les porter à un niveau plus grand encore, jusqu’à leur donner une traduction politique.
René Fredon
Messages
1. Vers un Premier Mai exceptionnel, 27 avril 2009, 12:22
Exceptionnel oui, c’est le mot,... en fait un véritablement enterrement des luttes et du mouvement social... On prend le pari pour les jours suivants ?.....
2. Vers un Premier Mai exceptionnel, 27 avril 2009, 12:56
Un Premier Mai exceptionnel ?
Un Premier Mai durant lequel les "syndicats" mettront fin à un mouvement qui était pourtant prometteur :
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-04-27/social-les-syndicats-se-reunissent-pour-decider-des-suites-du-1er-mai/920/0/338315
Il n’y aura rien après le Premier Mai. Les pseudo-syndicats ne servent qu’à canaliser la colère des salariés, en ce moment de casse ultime des acquis sociaux. Les dirigeants syndicaux ont peur des mouvements sociaux, et mènent en bateau les salariés pour éviter l’explosion.
3. Vers un Premier Mai exceptionnel, 27 avril 2009, 14:05, par momo11
Ce qui serait exeptionnel,c’est que le mouvement soit reconduit le 2,3,4 et plus si affinités.Apparement chérèque le jaune freine de ses 2 pattes et thibault ne sait pas comment le soutenir sans apparaitre comme un "casseur.Mailly hurle dans le vide pour sauver les apparences.OUI,c’est vraiment l’exception ;mais de quoi ?momo11
4. Vers un Premier Mai exceptionnel, 27 avril 2009, 14:23, par BRETON 29
Bonjour.
Il y a pleins unions locales qui on deja annoncées qu’elle ne manifesterai pas le 1er Mai, et moi il est hors de question que je manifeste avec les socialiste qui avis commencer a nous foutre en parti dans la merde ou l’on est et que pas un de ces dirigeants son capable de diriger la France
1. Vers un Premier Mai exceptionnel, 27 avril 2009, 14:54, par GUILLOT
Qui ont obtenu de la gauche et la droite à la fois des signes de reconnaissance pour le sens des responsabilité dans la crise actuelle ?
Réponse : les confédérations syndicales.
Les auteurs des décernements de satisfecit pour bonne conduite :
A gauche : François Hollande, dimanche sur F2
A DROITE : Brice Hortefeux, François Fillon et Christine Lagarde.
Tous ces politiciens rendent hommage au sens de responsabilité des orgas syndicales,tandis que d’autres (Laurent Wauquiez) dénconcent les comportements irresponsables,(ou "déplacé" pour un ancien 1er ministre de droite !) des Royal et Besancenot en jetant de l’huile sur les braises.
Tout cela jette un trouble certain dans les esprits, à gauche surtout.
Guillot