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Villepin dérape .... ET VA s’excuser... à suivre sur chaîne parlementaire et la 3 to day

Publie le mercredi 21 juin 2006 par Open-Publishing
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Dominique de Villepin, en accusant mardi François Hollande de "lâcheté", a provoqué un très vif mécontement
à l’Assemblée nationale, gauche et UDF demandant des élections anticipées alors que la quasi totalité des députés UMP gardaient un silence accablé.

La presse quotidienne, nationale ou régionale, condamne très durement le "dérapage" du Premier ministre qui a accusé François Hollande de lâcheté mardi à l’Assemblée nationale et réclame son départ de Matignon.

L’entourage du Premier ministre a tenté en début de soirée de calmer le jeu, affirmant qu’il ne s’en était pris "à aucun moment à la personne de François Hollande". Ce qui ne suffira pas à apaiser le Premier secrétaire du PS. La séance de questions au gouvernement de mercredi ne pourra "pas se dérouler normalement" en l’absence d’excuses de M. de Villepin, a averti M. Hollande sur Canal +.

"Je dénonce la facilité et je dirais même en vous regardant la lâcheté, la lâcheté qu’il y a dans votre attitude", lui avait lancé le Premier ministre, en lui répondant, lors de la séance des questions d’actualité, sur la gestion d’EADS. "Je le redis, la lâcheté", a martelé M. de Villepin.

Dans un brouhaha qui le rendait quasiment inaudible, il a accusé le PS de n’avoir "jamais cessé de brader le service public".

M. Hollande, rouge de colère, s’est approché du banc du gouvernement pour le prendre directement à partie, tandis que Jean-Christophe Cambadélis (PS) se dirigeait, l’air menaçant, vers le Premier ministre, protégé par un cordon d’huissiers. Les socialistes massés au pied des tribunes criaient "Dehors ! Démission !", montrant la sortie au Premier ministre. Dans cette cohue, le président de l’Assemblée, Jean-Louis Debré, après deux autres questions de l’UMP, levait la séance.

M. Hollande, aussitôt reçu par M. Debré, a exigé des excuses du Premier ministre dès mercredi. Il a aussi demandé que Jacques Chirac - dont la journée était dédiée à son musée du quai Branly - "tire les conclusions" de l’incident. Pour lui, M. de Villepin a "perdu son sang-froid".

Communistes et centristes de l’UDF ont vivement réagi. "Il est temps qu’il parte", a dit Alain Bocquet (PCF) dans un rappel au règlement à la reprise de séance. Il a demandé des élections anticipées, à l’instar du président de l’UDF François Bayrou, pour qui "les commandes de l’Etat ne répondent plus". "J’ai vu le masque de haine terrible", assurait Jean-Christophe Lagarde (UDF). Plusieurs députés, comme Maurice Leroy (UDF), ont estimé que M. de Villepin avait "cherché volontairement l’incident".

Illustrant l’hostilité de la grande majorité de l’UMP à l’encontre de Dominique de Villepin, la plupart sont restés impassibles face à la bronca socialiste. Rares ont été ceux qui ont applaudi le Premier ministre. Emile Blessig (UMP) pointait dans les couloirs l’image déplorable donnée par l’Assemblée" par la faute de M. de Villepin. Christine Boutin (UMP) avait "envie de pleurer". Hervé de Charette (UMP) a jugé "absolument indispensable" un remaniement gouvernemental.

Mais pour les partisans du chef du gouvernement, dont Georges Tron, "la réponse a été à la hauteur de la provocation". Le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, accusait également M. Hollande de "provocation" et "comédie"

Peu après l’incident, cinq députés UMP, dont le chiraquien Jean-Michel Dubernard, publiaient une proposition de "nouveau pacte majoritaire", face aux "accidents de gouvernance" et aux "tensions" gouvernement/UMP. Roselyne Bachelot, secrétaire générale adjointe du parti majoritaire, a laissé entendre à i-télé que M. de Villepin devait dire "qu’il a pris la décision irrévocable de ne pas être candidat à l’Elysée en 2007".

A SUIVRE !

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