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Violences policières a Dijon témoignage

Publie le mercredi 26 novembre 2008 par Open-Publishing
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Voici une info que vous n’avez pas vue à la télé, entendue à la radio ou lue
dans le journal.

Jeudi 20 novembre 2008 nous étions en grève et après une journée de
manifestation, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus à l’inspection
académique de Dijon.

Nous étions venus pour être reçus (délégation de représentants du personnel)
en audience auprès de l’Inspecteur d’Académie, le rendez-vous était prévu.

Nous sommes entrés une centaine dans l’inspection académique ce qui n’a pas
plu à l’Inspecteur d’Académie.
Après 5 heures de tractation uniquement au téléphone avec des motifs pour
ne pas nous recevoir variant d’un échange à l’autre, l’Inspecteur Académie a
définitivement refusé de nous recevoir en délégation. Dernier motif en date, il
manque un syndicat (le SE) contact est pris avec ledit syndicat qui refuse de
revenir. Dernière proposition de l’IA un rendez-vous séparant les étudiants, les
lycéens et les enseignants à 8h00 le lendemain au rectorat. Nous avons mené
cette action ensemble nous décidons de rester ensemble jusqu’au bout.

Son ultime réponse a été plus radicale .

à 22h30 l’administration a fait intervenir les forces de police pour sortir
les personnels de l’inspection académique.
Alors que nous étions prêts à sortir dans le calme et sans violence, les
policiers en tenue anti émeute nous ont sorti en employant les matraques et les
boucliers .Plusieurs personnes sont tombées et ont été maltraitées ; ça ne fait
pas du bien de recevoir des coups de matraques et d’être poussés dans des
escaliers, les chiens étaient au dehors guettant les ordres, montrant les
dents...

Les dangereux terroristes quelques minutes avant la charge policière...

Nous savons maintenant que l’Inspecteur d’Académie, haut fonctionnaire zélé
de l’état, est prêt à employer les moyens les plus extrêmes pour faire passer
les réformes Darcos.
Cette façon de procéder montre la façon dont le ministre entend nous mettre
au pas. Darcos et Sarko envoient maintenant les policiers contre les enseignants
qui défilent et protestent pacifiquement et sans violence.

C’est du jamais vu à Dijon depuis 68.

Nous avons pris des photos de la journée mais au plus fort de l’action seuls
quelques uns ont réussi à filmer avec leur téléphone la charge des policiers
pour nous faire sortir, certains à ce moment là ont pris des coups et ils ont
été pris à partie par les policiers casqués. Ils ont voulu essayer de nous
empêcher de filmer.

un film court (11 secondes) mais instructif est visible à l’adresse suivante

http://fr.youtube.com:80/watch?v=u7zV8RSrVRI

Un journaliste de France Bleu Bourgogne était présent lors de la charge et a
recueilli les témoignages devant l’IA mais l’info n’a fait l’objet que d’une
très courte info.Il ne faut pas mettre le bourdon à la population quand elle se
réveille pour aller au travail.

Dormez sur vos deux oreilles, la police veille.

Messages

  • Oui, il faut témoigner quand il y a de tels dérapages. Les citoyens ont le droit de savoir, sachant qu’ils paient des impôts pour payer la police. C’est ça aussi le droit de contrôle démocratique. Idem pour le recteur d’académie, un minimum de correction s’imposait. Encore plus vrai en ce qui concerne la police qui ne produit aucune richesse mais est entièrement dépendante des citoyens.

    On peut se demander si cette police est une caste à part, qui vit sur un îlot, se reproduit tout seul, qui n’est pas issue de milieu ouvrier, modeste... tant il y a du baston, de la provocation, de la maltraitance envers ceux qui la nourrit.

    Personnellement, quand j’ai manifesté le 20, j’ai été surprise de rencontrer si peu de policiers qui étaient susceptibles de bloquer les rues adjacentes, comme à c’est habituellement. Par contre arrivée sur la place, j’ai constaté qu’il y avait dans la manif présence de la police en civil, avec pour l’identifier un téléphone ou talki-walki à la main et le plus souvent seul. La stratégie semblait différente.