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Violences policières à la Concorde

Publie le mercredi 11 juin 2003 par Open-Publishing

COMMUNIQUE DE PRESSE

Saint Denis, le 11 juin 2003

Violences policières à la Concorde ( !)

Des incidents ont éclaté dans le cadre de la manifestation parisienne du
mardi 10 juin. Alors que la manifestation n’était pas encore achevée (tous
les cortèges n’étaient pas encore arrivés à la place de la Concorde), les
manifestants ayant décidé de rester sur place ont dû faire face à des jets
massifs de gaz lacrymogène ainsi qu’à des canons à eau. Il semble que
quelques cannettes et autres bouteilles d’eau envoyées par dessus les
barrières de sécurité ont servi de prétexte à un gazage intensif.

Des manifestants ont ensuite été pris en chasse par les forces de l’ordre
(en l’occurrence plutôt fautrices de désordre.), une trentaine d’
arrestations sommaires étant effectuées et plusieurs centaines de
manifestants étant encerclés à l’Opéra Garnier. Une fois l’étau des CRS
desserré (vers 23h30), plusieurs centaines de manifestants se sont dirigés
vers le commissariat du 17ème arrondissement, boulevard Bessières, pour
obtenir la libération des personnes arrêtées. A une heure du matin, la
situation n’était toujours pas débloquée.

Il semble que le gouvernement, tout en prétendant « négocier », joue le jeu
de la répression (et les évènements de ce soir à Paris ne sont que la suite
de diverses violences policières, constatées depuis quelques temps déjà,
lors de diverses manifestations, notamment à la Réunion) à l’encontre des
grévistes et manifestants. Une telle attitude est inacceptable, le
gouvernement prend une lourde responsabilité en agissant de la sorte, dans
un climat social déjà très tendu et d’incertitude par rapport au déroulement
du baccalauréat. La fédération des syndicats SUD Education exige la
libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, et l’abandon de
toutes poursuites à leur encontre.

Face à une telle conception du dialogue social il demeure évident que seule
la poursuite de la grève et des actions permettra de faire entendre nos
revendications. Et si le gouvernement ne veut pas entendre. nous nous
exprimerons plus fort dans les jours qui viennent.