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Wikipédia, l’encyclopédie du vertige
Publie le lundi 30 janvier 2006 par Open-Publishing14 commentaires

Née il y a cinq ans, la bible du savoir universel sur Internet vient de connaître un rude accident.
de Alain Campiotti, New York
Jorge Luis Borges en rêvait dans le noir : Babel, la bibliothèque de tous les savoirs. Elle est là, non pas figée pour toujours, comme chez l’Argentin, mais proliférant sous le doigt qui fait cliquer la souris. Wikipédia, en cinq ans, est devenue l’une des entreprises les plus étonnantes d’Internet, qui fascine et fait peur à la fois.
Présentation rapide pour ceux qui débarquent. Wikipedia.org est une encyclopédie écrite collectivement, par tous ceux qui le veulent, en évolution constante, mise à jour très rapidement.
Elle fonctionne grâce à un logiciel, le wiki (vite, en hawaïen), qui permet à n’importe qui de créer une page sur le site ou d’intervenir sur une page existante. Wikipédia contient déjà plus de 3,7 millions d’articles, en dix langues principales, mais elle existe, à l’état d’ébauche, dans 200 autres. La version anglaise approche du million d’entrées, la française en est à 230000.
Le foutoir habituel d’Internet ? C’est ce qu’on se dit d’abord. Mais il suffit d’aller voir. Tapez « Hamas » dans la recherche. Impossible d’obtenir ailleurs, en une fraction de seconde, une information aussi complète sur le vainqueur des élections palestiniennes. Avec mise à jour, et en vingt-quatre langues.
Foutoir utile, donc. Mais suspect. La Chine a bouclé le site depuis le 19 octobre : il contenait, sur le Tibet et Taïwan, des informations que Pékin n’aime pas. En Allemagne, la justice s’en mêle (voir ci-dessous). Surtout, dans les sphères de l’expertise universitaire, Wikipédia est regardée de haut. Les savants font les encyclopédies, signent leurs articles : ce monstre anonyme ne peut être sérieux, disent les facultés.
Quand l’affaire Seigenthaler a éclaté à la fin de l’an dernier, cette antipathie vexée a bien cru que l’heure de sa revanche avait sonné. John Seigenthaler est un journaliste connu aux Etats-Unis. Il avait commencé sa carrière comme assistant de Robert Kennedy, ministre de la Justice sous la présidence de John Fitzgerald. Pas étonnant que Wikipédia ait une entrée à son nom. Mais quand il a lu sur son écran ce que la jeune encyclopédie disait de lui, John Seigenthaler n’en a pas cru ses yeux : il avait passé treize ans en URSS après avoir été soupçonné de complicité dans l’assassinat des frères Kennedy.
C’était totalement aberrant, et le journaliste s’est fâché très fort contre cette publication « irresponsable », qui propageait dans le monde entier sur son compte une diffamation sans le moindre fondement. Son indignation a été encore plus grande quand il a découvert qu’il ne pouvait rien, selon le droit américain, contre l’encyclopédie qui s’était faite le vecteur de cette agression anonyme. Pour Wikipédia, c’était une catastrophe. L’accident semblait donner raison à ses critiques : des vandales pouvaient s’emparer de son instrument pour désinformer, nuire et détruire.
Le plus connu de ces adversaires, Daniel Brandt, qui a créé un site de surveillance hostile de Wikipédia, s’est mis en chasse pour fouailler un peu dans cette plaie. Il a découvert l’Internet Protocol de l’ordinateur d’où étaient partis les mensonges introduits dans l’encyclopédie. La machine était dans les locaux d’une entreprise de livraison, à Nashville. C’est la ville des Seigenthaler. Quelques jours après, un employé honteux a avoué qu’il avait voulu faire, par ce moyen bizarre, une farce à un collègue en lui révélant un épisode extravagant - et inventé - de la vie d’une grande famille de Nashville. Il a dû donner sa démission, mais John Seigenthaler, bon prince, a plaidé pour le maintien de son emploi. Par contre, il ne pardonne pas à Wikipédia.
A Saint Petersburg, en Floride, où l’encyclopédie a son centre nerveux, le début d’année a été difficile. Jimmy Wales, le cofondateur et inspirateur, a décidé de resserrer les contrôles des entrées qui arrivent par milliers chaque semaine. Les nouvelles pages et les pages nouvellement modifiées seront d’abord placées dans une sorte de quarantaine, le temps que les New Pages Patrols aient fait leurs contrôles. Mais le succès de l’encyclopédie est tel que les patrouilles sont débordées. Les flux ont été ralentis. L’obligation de s’enregistrer, éventuellement sous un pseudonyme, a été introduite pour les nouveaux auteurs, mais pas la fin de l’anonymat : Wales veut que les correspondants chinois, nord-coréens ou iraniens puissent encore protéger leur identité. Il envisage aussi d’introduire à terme une version stable - contrôlée de près - de Wikipédia, à côté de la version où un peu d’anarchie aura encore sa part.
L’incident Seigenthaler a été une rude secousse. Mais pas aussi forte que les nombreux détracteurs de l’encyclopédie l’ont cru. Jimmy Wales reconnaît volontiers que sa structure même met l’entreprise à la merci des vandales, des provocateurs, des manipulateurs. Les attaques contre la page de George Bush ont été si nombreuses que la possibilité de la modifier a été suspendue. Mais la défense que présente Wales de l’autorégulation de Wikipédia est convaincante. Si l’entrée diffamatoire Seigenthaler est restée 132 jours dans l’encyclopédie sans être corrigée, c’est que le journaliste n’est pas une grande célébrité aux Etats-Unis. Pour les parties plus « chaudes » de l’instrument, la correction d’une erreur ou d’une information biaisée a lieu en quelques heures, quelques minutes parfois, en raison du nombre énorme de lecteurs (2,5 milliards de pages consultées par mois), et de l’effectif (des dizaines de milliers) des administrateurs et des auteurs volontaires de Wikipédia, dont les compétences sont évaluées et classées.
Au milieu de cette tempête, Jimmy Wales a reçu un cadeau qui est un véritable baume. La revue scientifique Nature a établi un test comparatif à l’aveugle de Wikipédia et de la prestigieuse Encyclopædia Britannica. Quarante-deux articles de chacune des deux sources, sur des sujets extraordinairement pointus, ont été soumis à autant d’experts. Résultat : trois imprécisions en moyenne pour l’ancêtre, et quatre Wikipédia. Pas mal pour un enfant de cinq ans !
Messages
1. > Wikipédia, l’encyclopédie du vertige, 30 janvier 2006, 09:11
Wikipédia est un instrument très instructif des problèmes posés par les logiques d’auto-organisation.
Nous sommes nombreux à avoir regardé, médusés, l’incroyable succès de ce modèle de liberté, plus efficace, plus libre, plus démocratique que les modèles privés, basés sur des entreprises privées et sur des méthodes hierarchistes.
Cette expérience, même (et surtout) au travers des difficultés rencontrées, montre sa supériorité sur les modèles capitalistes et bureaucratiques (étatistes) .
L’auto-gestion et l’auto-organisation montrent là que d’autres façons de gerer une entreprise (entreprise conçue là dans le sens originel du mot) peuvent prosperer et être plus puissantes que d’autres.
Je sais bien que les initiateurs ne vont pas se gargariser de mots, et tel n’est pas leur problème.
Allez, si les producteurs s’organisent ainsi les capitalistes seront blancs comme des linges !
Copas
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil
http://www.google.fr/custom?sa=Goog...
1. > Wikipédia, l’encyclopédie du vertige, 30 janvier 2006, 09:29
Contrairement aux encyclopédies ordinaires, W. ne se prétend pas infaillible, mais s’adresse à un utilisateur doué d’esprit critique. A lui de vérifier, rectifier, compléter...
2. > Wikipédia, l’encyclopédie du vertige, 30 janvier 2006, 10:50
C’est pour cela que j’ai envoyé cet article ! Oui à l’auto-critique, mais le message devrait être plus clair.
Marc
3. Mythowikigraphie : Ubu Wikipedia, 27 mars 2007, 13:17
Bonjour,
nous proposons une réflexion critique, satirique et politique sur Wikipedia, je vous invite à découvrir le premier volet d’une série que nous consacrons sur le sujet : Mythowikigraphie et omni(hil)science, ici :
http://agitlog.zeblog.com/167160-ubu-babel-wikipedia-virtualis-i-mythowikigraphie-et-omni-hil-science/
Nous y proposons une réflexion mythologique sur le statut et les mécanismes (de censure banale et "wiki") de l’encyclopédie, le consensus démagogique a minima qu’elle suppose, comme miroir des informations lacunaires et éclatées d’un web lui-même toujours déjà anti-encyclopédique.
Nous serions ravis de savoir ce que vous en pensez
Merci !
Agit-Log
"Qu’est-ce que la Babel Ubu Wikipedia Virtualis ? un grand jeu de rôle en ligne, où chacun peut, en une minute, s’improviser apprenti encyclochimiste, avant de devenir, avec un peu d’expérience, producteur de connaissances « wikies ». « Wiki wiki », c’est du haïtien, et ça veut dire « rapide ». Derrière l’usage de l’exotisme ludique, colifichet linguistique probablement ramené dans des bagages estampillés Clubu-Med, une complaisance infantile à cultiver les mots rigolos, un geste prosaïque de désacralisation de toute connaissance coincée dans son austérité…" La suite, donc, ici
http://agitlog.zeblog.com/167160-ubu-babel-wikipedia-virtualis-i-mythowikigraphie-et-omni-hil-science/
4. > Wikipédia, l’encyclopédie du vertige, 9 juin 2011, 11:15
Les choses ont beaucoup changé depuis.
Comme d’autres sites, Wikipédia avait d’abord attiré des internautes affichant une façade "ouverte", "libre" et tout le reste...
Ensuite, lorsque le volume des articles de l’encyclopédie virtuelle a permis de "passer à l’étape suivante", il y a eu la reprise en main.
A présent, Wikipédia devient un outil de diffusion d’une "connaissance unique" et d’embrigadement intellectuel. Sans oublier les méthodes de police de l’internet qu’elle développe.
Voir, par exemple :
Wikipédia et police virtuelle
Doit-on vraiment s’en étonner ?
2. La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 30 janvier 2006, 13:51
La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action ! Wikipédia offre une diversité incomparable par rapport à tout autre média controlé soit par l’argent (ce que sont les médias en très grande majorité), soit par un pouvoir, soit au service d’une cause (les médias dits "engagés"). Ceux qui souhaitent contrôler l’information prennent tous les prétextes moraux, éthiques (toujours selon leurs propres valeurs bien entendu) pour limiter la liberté d’expression de ceux qui les gênent dans l’atteinte de leurs objectifs. Il me semble que Wikipédia a pour l’instant l’avantage d’être moins controlé que la plupart des médias. Pourvu que ça puisse durer un certain temps !!!!!!! Google par exemple a mis de côté son "éthique" pour pouvoir s’implanter en Chine. En expliquant bien sûr que c’est pour la bonne cause et pour le bien des Chinois !
Faure-Engel.
1. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 30 janvier 2006, 14:27
Si les petits travaux de réecriture jugés comme insuffisamment objectifs ne sont pas validés sur Wikipédia, on devine que sur son clone Wikibéral par exemple, ce sont cette fois ci les tentatives pour éditer un contenu de manière à le rendre plus objectif qui ne le sont pas. Il n’y a pas que Wikibéral cela dit. Il en va de même pour Anarchopedia et compagnie que je ne cautionne pas d’avantage.
D’ailleurs sur Wikipédia, petit à petit les thèmes sensibles sont vérouillés afin d’éviter des "attaques" qu’on imagine quotidiennes.
2. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 30 janvier 2006, 20:40
Ce qui a été démontré dans Wikipedia,ce qui fait difference avec le reste, c’est son éfficacité...
Il y a toujours eu des exemples d’essais d’auto-organisations dans tous les domaines de la société, plus ou moins importants, plus ou moins approfondis.
Par contre, il est rare qu’il soit démontré une efficacité supérieure de l’auto-organisation sur les autres logiques. Wikipedia démontre cette supériorité alors que les raisonnements habituels (l’ideologie dominante) étaient de toujours dire que l’auto-organisation, la liberté, étaient très sympatiques mais synonymes de bordel et d’inefficacité. Là, c’est raté.
Que Wikipedia sombre à l’avenir, pour telle ou telle raison (notemment parceque les loups tournent maintenant autour) ne changera rien à la démonstration faite.
Je me souviendrai longtemps de cette expérience qui enrichit ma conviction que la liberté, l’auto-organisation, sont non seulement + valables humainement mais également + éfficaces.
Ah, au fait, pour les majors, marchands de zik, liberticides et agressifs contre les droits des autres :
N’allez pas sur Wikipedia ! Vous ne pouvez profiter de cette expérience fonctionant sur des principes opposés à ceux que vous préconnisez ! Pooouuuuaaaaaahhhhhh la gratuité ! Poooouuuuaaaaaahhhhhhhh, ça ne peut pas marcher si il n’est pas obligatoire de payer !
Pour ce qui est de Wikiberal et des liberaux .... Qu’ils m’expliquent comment ils concillient leur soutien aux libertés individuelles et leurs soutiens à de entreprises privées despotiques. Car les entreprises privées ne sont pas régies par la démocratie, elles ne fonctionent pas démocratiquement.
Ce sont des bureaucraties agressives, corruptrices, tyraniques, ne reconnaissant dans les entreprises aucune liberté fondamentale aux salariés et encore moins le droit à la démocratie .
Il est paradoxal d’ailleurs que les liberaux les plus engagés soient souvent ceux qui supportent le + les entreprises les plus despotiques, defendent bec et ongle, contre les citoyens, les logiques privant de droits les salariés et finissent par soutenir des logiques de guerre contre les peuples.
C’est pour celà qu’on trouve souvent des acoquinages entre fachos et liberaux dans le monde (sous les ultra-liberaux bushiens les libertés sont attaquées) et également en France (hum, Madelin...).
Le liberalisme, en mettant sur même plan le despotisme d’entreprise et l’individu finit toujours par soutenir le despotisme avant de soutenir l’autoritarisme d’état. Maintenant le liberalisme à l’americaine inclue une logique qui n’a pas même définition ici et là bas (il y a beaucoup de confusions sur les définitions differentes suivant les cultures de ce mot). "Liberalisme" là bas a plus une connotation de liberté qu’ici , où la seule racine fait confusion.
Qu’ils utilisent les outils Wiki est une contradiction en leur sein.
D’ailleurs, au delà de cette entreprise particulière dans le domaine Wiki (très vaste) , la question de la méthode Wiki commence à taper à la porte des entreprises privées et publiques.
Il nous faut réfléchir d’emblée à la compexité des consequences d’une telle penetration dés maintenant (avant que ça ne devienne à la mode), les "cercles de qualité" n’étant pas oubliés....
Bon, en attendant , Vive Wikipedia ! et monsieur DonnemoiDieu de Jacques Vabre faites nous un tombé de camions plein d’euros pour Wikipedia !
Pour tous c’est ici : http://wikimedia.fr/index.php/Faire_un_don
Mais pour le ministre de la culture, pour le ministre de la culture, comme pour le Tchi abracadabrantesque c’est également ici : http://wikimedia.fr/index.php/Faire_un_don
Copas
3. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 30 janvier 2006, 22:21
De toute manière, je ne pense pas qu’il soit grave qu’un mensonge puisse être propagé, à partir du moment où il est possible que ce mensonge soit detecté et dénoncé, un jour ou l’autre.
Pour faire court, je donne un exemple : si l’affaire du nuage de tchernobyl (le mensonge d’état français) avait lieu maintenant, combien de temps avant que de nombreux articles anonymes et gratuits mais convaincants par les preuves fournies jettent un doute au sujet de la thèse officielle ?
Un média bordélique et incontrolable rend impossible un mensonge durable.
C’est (je pense) ce qui enerve les libéraux si attachés à la liberté payante et au pouvoir de l’argent.
vive le désordre et les réseaux non hierarchiques.
tant pis pour les imperfections.
jyd.
4. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 31 janvier 2006, 08:58
Bravo Jyd, tu as résumé comme il fallait le problème posé par le net à nos liberaux (qui n’aiment plus du tout la liberté du coup....).
Cop.
5. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 11 février 2006, 09:31
A propos des attaques
6. > La vérité," l’objectivité", sont toujours au service d’une action !, 20 mars 2006, 10:34
Je voudrais juste rappeler que :
1) devant deux consonnes, en français, il n’y a pas d’accent sur un e
2) le concept d’ordre spontané (corollaire de l’individualisme méthodologique) est une notion développée et défendue par F. A. von Hayek lorsque tous le monde croyait dans l’organisation étatique. Je vous conseille la lecture du premier tome de Droit, législation, liberté, tome 1. (1973)
3) Pace qu’une démocratie ne peut pas être despotique ??? Je passe sur les démocraties populaires, et explique moi comment un état qui te prend plus de la moitié de ce que tu gagnes pour le redistribuer sans ton consentement, selon les croyances politique du pouvoir en place (évidemment 50% + 1 des votants peuvent décider pour 100% de la population...)... cette spoliation, pour notre bien, évidemment, EST du despotisme !
3. > Wikipédia, l’encyclopédie du vertige, 31 janvier 2006, 11:51
Juste pour signaler qu’a chaque scandale, la popularite de wikipedia ne fait qu’exploser...
il suffit d’aller voir la popularite sur alexa :
http://www.alexa.com/data/details/t...
et c’est tant mieux....car plus il y aura de monde, plus on se rapprochera du reve original qu’avaient les premiers precurseurs d’internet : regrouper l’ensemble de la connaissance humaine....
4. Ubu Babel Wikipedia Virtualis : mythowikigraphie et omni(hil)science !, 24 mars 2007, 12:58
Bonjour,
nous proposons une réflexion critique, satirique et politique sur Wikipedia, je vous invite à découvrir le premier volet d’une série que nous consacrons sur le sujet : Mythowikigraphie et omni(hil)science, ici :
http://agitlog.zeblog.com/167160-ubu-babel-wikipedia-virtualis-i-mythowikigraphie-et-omni-hil-science/
Nous y proposons une réflexion mythologique sur le statut et les mécanismes (de censure banale et "wiki") de l’encyclopédie, le consensus démagogique a minima qu’elle suppose, comme miroir des informations lacunaires et éclatées d’un web lui-même toujours déjà anti-encyclopédique.
Nous serions ravis de savoir ce que vous en pensez
Merci !
Agit-Log
"Qu’est-ce que la Babel Ubu Wikipedia Virtualis ? un grand jeu de rôle en ligne, où chacun peut, en une minute, s’improviser apprenti encyclochimiste, avant de devenir, avec un peu d’expérience, producteur de connaissances « wikies ». « Wiki wiki », c’est du haïtien, et ça veut dire « rapide ». Derrière l’usage de l’exotisme ludique, colifichet linguistique probablement ramené dans des bagages estampillés Clubu-Med, une complaisance infantile à cultiver les mots rigolos, un geste prosaïque de désacralisation de toute connaissance coincée dans son austérité…" La suite, donc, ici
http://agitlog.zeblog.com/167160-ubu-babel-wikipedia-virtualis-i-mythowikigraphie-et-omni-hil-science/