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XVIe Congrès de la LCR : mode d’emploi

Publie le mercredi 18 janvier 2006 par Open-Publishing

de Georges Villetin

Le XVIe Congrès national de la LCR va se tenir à la Plaine-Saint-Denis, du 19 au 22 janvier. Il va réunir plus de 400 délégués et une cinquantaine d’observateurs venus de différentes organisations politiques et syndicales de France et de l’étranger. Tous les deux ans, le congrès vote les grandes orientations de la LCR et élit sa direction.

Les principaux documents soumis au vote des militants doivent obligatoirement être connus trois mois avant le congrès. Le débat est organisé de façon à ce que chaque tendance déclarée bénéficie pendant cette période des mêmes droits, quelle que soit son importance. Pour pouvoir être reconnue, une tendance doit pouvoir réunir un minimum de vingt signatures sur la base d’une plateforme écrite.

Pendant les trois mois de discussion, chaque militant reçoit des bulletins de débat qui contiennent les différents projets soumis au vote et des contributions de militants (d’une taille rigoureusement égale). Les débats sont organisés dans les sections de base de la LCR, puis dans des assemblées générales de ville ou de région. Il y en a en moyenne deux avant chaque congrès. Enfin, les militants ayant plus de trois mois d’ancienneté dans la Ligue et à jour de leur cotisation mensuelle votent sur les différents documents lors des congrès locaux.

Lors des deux assemblées générales et des congrès locaux, chaque tendance a le même temps de parole pour présenter ses positions - de dix à quinze minutes. Pour défendre ses positions dans une ville, une tendance peut envoyer un représentant, chaque tendance nationale bénéficiant d’un même budget pris sur la trésorerie de la LCR. À la fin du congrès régional, les délégués pour le congrès national sont élus à la proportionnelle des votes obtenus par chaque tendance.

Le congrès national est souverain et élit un bureau de congrès, direction provisoire le temps de ses travaux. Là encore, chaque tendance a le même temps de parole pour présenter ses positions et bénéficie d’un temps global d’intervention proportionnel aux résultats obtenus dans les congrès locaux. Elle établit elle-même sa liste d’intervenants. Aucun vote n’étant impératif, un délégué peut, convaincu par le débat, changer son vote pendant le congrès.

Enfin, le congrès vote sur les différentes plateformes à la fin des débats et il élit une direction nationale d’environ 80 membres, où chaque tendance sera représentée, là encore, proportionnellement au nombre de voix obtenues. Ce sont les tendances qui choisissent leurs candidats, la seule condition étant la parité totale homme/femme. La direction nationale dirige la LCR entre deux congrès et élit en son sein un bureau politique d’une vingtaine de membres, chargé de l’application des décisions.

Pour le congrès à venir, il y aura cinq plateformes. Cette démarche peut paraître complexe. Elle a un certain nombre de défauts qui peuvent et doivent être corrigés au fur et à mesure du développement de la LCR. Mais elle a un mérite essentiel : elle garantit le débat démocratique, c’est-à-dire le droit et les moyens de choix alternatifs et, notamment, les droits des minorités.

http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article=3192