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Lorsque l’on se pronnonce pour la mort du liberalisme, une autogestion anti capitaliste... pour que la planète ne reste pas une poubelle, encore faut il s’attaquer aux intérêts de l’industrie et de l’agro alimentaire, prendre le fric ou il se trouve pour depolluer,engager une redistribution totale des richesses, creer une égalité Nord-Sud, abattre les frontières, supprimer les armées qui n’auront plus lieu d’être...lutter contre toutes les discriminations, tous les racismes, toutes les inégalités sociales.
Comme si un tel programme pourrait passer par les urnes et qu’ils allaient lâcher l’affaire !
Utopie , utopie direz-vous...
C’est bien par ce qu’il y a eu de l’utopie, de la violences politique, des grèves générales et illimitées où des familles entières d’ouvriers crevaient de faim pour aller jusqu’au bout..., que se sont construits les acquis sociaux que l’on démantèle aujourdh’ui, sans oublier la création d’une CGT radicale à l’époque voire révolutionnaire
36... Les mouvements d’éducation populaire. Oui l’accès à la culture mène à la reflexion, puis au libre arbitre, parfois et même souvent à la subversion. Puis il y a eu la création de la secu, des retraites...et tous ces acquis qu’ont dû lâcher un patronnat et un Pouvoir qui crevaient de trouille. ça s’est fait par la lutte !! Sans oublier 68,(sur qui la la gauche crache allègrement aujourdh’ui) la liberation totale de la parole, les grèves générales à nouveau..le monde revisité et embelli par l’utopie et le rêve. L’utopie et le rêve ont conduit aussi à la signature des accords de Grenelles.
Les urnes ? à part pour légiférer, à condition que ça ne bouscule pas trop les intérêts du pouvoir, surtout les lobbies de l’industrie, des banques, et de l’immobilier, pour exemple la loi de réquisition des logements vides...
C’est toujours les mouvements sociaux qui ont apporté des changements fondamentaux c’est toujours lorsque le pouvoir est contraint à lâcher que l’on constate de véritables avancées !
Lorsqu’on voit le radicalisme des centrales syndicales aujourdh’ui, (je dis bien des centrales), une petite grève d’une heure par ci une manif traine savate par là, en riposte au démantélement du salariat, aux délocalisations, des travailleurs désespérés qui continuent à occuper jusqu’au bout, ou se flinguent dans leurs boites...quand on entend les propos de Royal, entre camps militaires pour ados récalcitrants, et marseillaise, qui tire sur sa droite vers Bayrou, en intégrant peut être un troisième larron, pour un grand concensus mou, qui signera aussi la fin de toutes nos espérances...
Ben moi ça me bouche l’horizon et je continue partout ou je le peux à tenter de construire l’utopie.
Ca ne m’empêche pas de lutter contre les fossoyeurs des libertés fondamentales, et les lois liberticides quel que soit le camp qui les produit, avec ceux qui pensent comme moi, "y’en a pas un sur cent".
Sous les pavés, il y a encore la plage...
Sophie.L
Messages
1. antielectoralisme, 30 avril 2007, 19:49
je suis de tout coeur avec toi Sophie ,cependant ne laissons pas aux autres notre possibilité de sanctionner et de choisir.
Mais tu as raison ,seule l’action et un rapport de force énorme permet d’obtenir des avancées appréciables !
la gestion des luttes de la part de la cgt (ne parlons même pas de la cfdt syndiact de droite toute) est absolument incapable de changer la donne.
J’ai deux pieds je marche avec:le vote et la lutte .
2. antielectoralisme, 30 avril 2007, 21:06
Je suis bien d’accord avec vous sur le fait que ceux qui sont au pouvoir ne lâcheront rien sans que nous les y contraignons, et que ceux qui se contentent de voter puis rentrent chez eux en attendant les prochaines élections n’apportent rien à la démocratie mais par contre je trouve absurde de faire comme si ceux qui votent ne pouvaient pas lutter et vice et versa. Voter est un des droits que certains de nos ancêtres ont aussi payé de leur vie, pourquoi faudrait-il s’asseoir dessus.
N’abandonnons pas la responsabilité que nous confère le droit de voter, mais aussi renouons les fils de la solidarité que la "concurrence libre et non faussée" à rompu et continue à rompre entre nous.
Ne laissons pas l’OMC, le G8, le parlement européen ect...régenter nos vies, mêlons-nous de nos affaires !
3. antielectoralisme, 30 avril 2007, 23:47
Depuis que les élections sont devenu un simple jeu médiatique, la démocratie est en réel danger : les grands responsables des médias ne cachent pas leurs affinités politiques, et pour cause. L’ultralibéralisme est la garantie que leurs biftecks resteront bien au chaud. Je suis tout à fait d’accord pour dire que la hantise des puissants est l’unité des "masses" ; c’était déjà le cas pendant la deuxième guerre mondiale : tant que Mussolini ou Hitler ne menacaient pas les intérêts Atlantiques, ils étaient vus comme des modèles - leurs marchés étaient "perméables" aux intérêts étrangers (le grand-père de Bush, ça vous dit quelque chose ?). Les idées communistes et l’unité du "peuple" étaient et restent l’ennemi numéro 1. Peu de choses ont changé depuis dans le discours dominant (ou plutôt, le discours "retransmis") : perpétuer le chacun pour soi, diviser les gens, sont fondamentaux pour rester au pouvoir. Les droits se gagnent dans la lutte, et se perdent dans la division.
La révolution sera pas télévisée...et ne sera pas électorale non plus. Le jeu médiatique électoral reste sur un terrain sûr qui ne mange pas de pain : taper sur les immigrés pour diviser la population, parler de Marseillaise ou de Kärcher. Par contre on n’entend pas beaucoup les mots "politique internationale", "néoconservateur", "néolibéralisme", "europe", "burnout" ou surtout "droit du travail". Le monde du travail et des entreprises restent un espace de non-droit hors d’atteinte des politiques. On ne parle que de libéralisation, mais les conditions de travail dans les entreprises se détériorent de jour en jour. Faites la grève, et vous êtes une "feignasse" qui ose se plaindre alors que de petits Ethiopiens meurent de faim. Par contre, la profits démesurés et les parachutes dorés des chefs d’entreprise ne choquent pas, si on s’en fie aux bien-pensants.