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ça bouge en Birmanie.

Publie le mardi 25 septembre 2007 par Open-Publishing
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Les manifestations contre la vie chère initiées par les moines bouddhistes ont attiré l’attention sur ce pays d’Asie de 50 millions d’habitants. Ce peuple d’une gentillesse si attachante subit une terrible dictature depuis 1962 et surtout depuis le jour sanglant du 8 août 1988 – le sinistre 8-8-88 – marquée par une répression armée qui fit des milliers de morts.

La Birmanie ne fait pas partie des pays émergents de l’Asie. Ici, pas de croissance accélérée. La situation économique et sociale est désastreuse. La Birmanie figure parmi la liste des pays les plus pauvres du monde.
La Birmanie a des ressources en gaz considérables. Le groupe français TOTAL a installé un gazoduc sujet à polémiques car les travaux de construction ont été menés en ayant recours au travail forcé des paysans sous la pression des militaires.
On se souvient que le groupe TOTAL pour améliorer son image avait confié à Bernard KOUCHNER une mission de vérification au nom de l’association « médecins sans frontières ». Bernard KOUCHNER n’avait rien vu de choquant et s’était porté garant des bonnes pratiques de son employeur…
La junte militaire se finance aussi par les cultures d’opium. Le régime birman est souvent appelé une narcodictature.

Le peuple Birman est profondément attaché à la religion bouddhiste. Il y a dans ce pays des milliers et des milliers d’édifices religieux qui marquent les paysages du pays. – des stupas et des pagodes – recouverts de feuilles d’or. Il y a plus de 500 000 moines en tenue rouge safran et des religieuses en tenue rose pâle. Ces religieux sont respectés par le peuple et les monastères sont des lieux d’accueil des plus pauvres. Les monastères sont aussi des lieux de scolarisation. Les monastères sont aussi le seul espace de liberté. Il n’est pas étonnant qu’ils soient devenus le fer de lance non violent de la contestation. Difficile pour la junte militaire de se lancer dans une répression sanglante. Les caméras du monde entier sont à Rangoon à deux pas de l’immense pagode Shwedagon.

Dans ce pays où la peur est une habitude. C’est vers la dirigeante de la Ligue Nationale pour la Démocratie que se tournent les regards. En résidence surveillée depuis des années Aung San Su Kyi, « la Dame de Rangoon », Prix Nobel de la paix en 1991, est la figure emblématique de la lutte des Birmans pour la démocratie. Elle a le courage et la ténacité d’un Nelson MANDELA. Elle pourrait jouer un rôle considérable pour assurer la transition démocratique en Birmanie. Pour ce pays très lointain, notre solidarité et notre vigilance pour éviter le bain de sang sont nécessaires. Le peuple Birman en a besoin.

Le 24 septembre

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