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carrefour la dictature patronale au quotidien

Publie le mardi 19 octobre 2004 par Open-Publishing

Les vigiles milices du capital nouveau témoignage

communiqué de CGT 13

HALLUCINANT répression antisyndicale ça continue

Petit historique de l’affaire Carrefour Ce que vous allez lire n’est ni de l’histoire fiction, ni ne se passe dans une dictature du bout du monde, mais une histoire vraie, qui se
déroule aujourd’hui en France.

• Florent, salarié de Carrefour Le Merlan à Marseille achète un jour à
prix réduit (2 paquets pour le prix d’un, prix fixé par le chef de
rayon) des surgelés invendables pour emballage cassé : c’est la pratique
habituelle dans l’entreprise.

• A la sortie des caisses un vigile le contrôle, pour des raisons
obscures trouve à redire sur le prix payé et voilà alors Florent
convoqué à la direction où il se trouve en face de 5 cadres et du vigile
qui l’obligent à signer un papier où il « reconnaît » avoir sorti un
paquet de trop.

• A la sortie de l’entretien, Florent qui est maintenant licencié pour
vol, poursuivi en justice et ne comprend toujours pas ce qui lui arrive,
va voir Momo, délégué CGT et lui demande de le défendre. Momo c’est
l’âme du syndicat, c’est celui que tout le monde va voir en cas de
problèmes et en plus la CGT vient de gagner les élections.

• Momo demande au personnel des témoignages prouvant que tout le monde
depuis des années, en accord avec les directions successives, pratique
comme Florent. Dans le même temps il va voir le vigile en cherchant à
comprendre ce qui s’est passé et lui dit simplement : « au tribunal il
faudra dire toute la vérité ».

• Suite à cet entretien, le vigile accompagné de 2 cadres va porter
plainte contre Momo, pour pression sur sa personne. La direction de
Carrefour se constitue partie civile. On est le matin du lundi 11
octobre 2004.

• L’après midi même Momo est convoqué au commissariat, mis en garde à
vue, ne peut téléphoner à personne ni choisir un avocat. Le lendemain
mardi 12 une audience a lieu. 10 mn avant une avocate, malgré ses
protestations, est commise d’office. Au même moment, la famille (Momo
est marié et père de 3 enfants), qui depuis la veille tente vainement de
savoir où est passé Momo, est enfin prévenue.

• A l’audience le vigile, s’il maintient sa plainte, reprend strictement
les propos cités plus haut et ne porte aucune autre accusation. L’avocat
de la direction, seul avocat présent pour la partie civile, plaide une
demi heure et demande une sanction exemplaire.

• Momo est condamné pour subornation de témoin à 6 mois de prison dont
15 jours fermes et 2000 € d’amende. A ce jour il ne nous est pas
possible d’obtenir une date d’appel avant le 15 novembre et évidemment
Momo, agent de sécurité, pour la double raison de l’acharnement de la
direction et de l’application de lois liberticides (STIC, comparution
immédiate...), est menacé de licenciement.

• Depuis le jeudi 14 octobre, date à laquelle il a appris la nouvelle,
le personnel est en grève à 80% et les protestations se multiplient de
toutes parts pour ces faits jamais vus en France.

Marseille, le 18 octobre 2004

A bas la " république " de la Medef

Source résistons ensemble

Pour consulter le site :

http://resistons.lautre.net