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et maintenant la France vue de la Suisse.... je vais les coller à la queue le leu ......
Publie le vendredi 31 mars 2006 par Open-Publishing2 commentaires
il nous faut bien de l’info
INTERNATIONAL
Le Temps I International I Article
CPE : la France est suspendue à la décision de Chirac
Des centaines de militants anti-CPE ont bloqué routes, ponts et voies ferrées dans plusieurs villes. Photo : Keystone
FRANCE. Le Conseil constitutionnel a confirmé la validité du contrat première embauche. Le président doit s’exprimer ce vendredi.
Sylvain Besson, Paris
Vendredi 31 mars 2006
Escalade. Conséquences incalculables. Risques d’explosion. Jeudi, les commentateurs français étaient à court de superlatifs pour décrire les derniers rebondissements dans la crise du contrat première embauche (CPE). Non sans raison : la journée de jeudi a peut-être marqué une étape irréversible vers la confrontation totale entre le gouvernement et les opposants au CPE.
Tout a commencé vers 9h30, lorsque les neuf membres du Conseil constitutionnel, anciens ministres et grand commis de l’Etat pour la plupart, se réunissent dans l’altier bâtiment du Palais Royal, au cœur de Paris. Ils s’y enferment et délibèrent en secret toute la journée. En début de soirée, le CPE est déclaré conforme à la Constitution française.
Dans un communiqué, le Conseil explique alors que le législateur peut, « compte tenu de la précarité de la situation des jeunes sur le marché du travail, et notamment des jeunes les moins qualifiés, créer un nouveau contrat de travail ayant pour objet de faciliter leur insertion professionnelle ». Il précise que toute rupture d’un « contrat première embauche » pendant les deux premières années pourra être contestée devant les tribunaux et que l’employeur devra expliquer « les motifs de cette rupture ».
Cette décision - et les garanties qu’elle contient pour les employés - devrait permettre à Jacques Chirac de promulguer très vite l’entrée en vigueur du CPE. Selon des sources proches de l’Elysée, le président doit l’annoncer solennellement ce vendredi. Il pourrait aussi proposer l’ouverture de larges négociations sociales aux adversaires du CPE. Mais les grands syndicats ont par avance fait savoir qu’ils n’accepteraient pas l’offre présidentielle sans retrait du CPE. « Il semble que la majorité parlementaire et le président de la République choisissent [d’]imposer, par un passage en force, la mise en œuvre du CPE », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui évoque une « décision très lourde de conséquences ».
Dans le même temps, la crise a continué à déployer ses effets un peu partout en France. Tout au long de la journée, des centaines de militants anti-CPE ont bloqué des routes, des ponts et des voies ferrées dans plusieurs villes - Paris, Rennes, Nantes, Marseille -, provoquant des embouteillages monstres et perturbant la circulation des trains.
Ces actions avaient été annoncées dimanche par la Coordination des étudiants opposés au CPE : d’après elle, « le gouvernement sera contraint de réagir à la paralysie du pays par la grève et le blocage ». Une nouvelle journée d’arrêts de travail et de manifestations doit avoir lieu mardi prochain.
Cela n’empêche pas Dominique de Villepin, premier ministre et artisan du CPE, d’afficher sa détermination : « Notre pays est inquiet, a-t-il constaté jeudi matin. Je mesure tout particulièrement l’anxiété des jeunes face à l’avenir. Dans cette situation, nous avons besoin de dialogue, plus que jamais, de dialogue et d’ouverture. [...] Face au chômage des jeunes, je ne baisserai pas les bras. »
La veille au soir, Dominique de Villepin était apparu amaigri, les traits creusés, devant le parlement français. Au lieu d’évoquer la « décision » du Conseil constitutionnel, il avait parlé de « démission », un lapsus qui paraît d’autant plus révélateur à certains que le premier ministre est isolé, mal soutenu par sa majorité, et de plus en plus impopulaire. Un sondage publié jeudi indique que seuls 29% des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes du pays. En janvier, avant la crise du CPE, ils étaient encore 47%.
Le moral des consommateurs souffre également de la situation. Selon des statistiques officielles, il a chuté de deux points alors que le pessimisme des Français concernant le chômage se renforce. Seule la Bourse paraît insensible au climat de tension qui gagne le pays : jeudi, Paris a clôturé en hausse de 1,16%. Le « rapport de force vis-à-vis du gouvernement et du patronat » évoqué par les opposants au CPE ne semble pas inquiéter les marchés. Ou, du moins, pas encore.
Messages
1. > et maintenant france vue la suisse.... je vais les coller à laq queue le leu ...... , 31 mars 2006, 10:54
la liberté (tjrs suisse)
CPE : promulgation égale "crise majeure", avertit François Hollande
Rédigé le 31/03/2006 à 09:50
PARIS - Jacques Chirac ouvrira "une crise majeure" s’il promulgue le CPE, a estimé François Hollande. La dirigeante de l’UMP Roselyne Bachelot l’a également invité à ne pas le faire, soulignant les risques croissants de "dérapages" lors des manifestations.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, qui s’exprimait au micro de RTL, a invité le chef de l’Etat à prendre "une décision d’apaisement" dans la crise actuelle en ne promulguant pas le contrat première embauche.
Le président de la République doit s’adresser aux Français à 20h00 lors d’une allocution télévisée, 24 heures après la validation sans réserve par le Conseil constitutionnel du CPE, un nouveau contrat de travail présenté le 16 janvier.
François Hollande a souligné qu’une issue à une crise sociale et désormais politique qui enfle jour après jour pourrait être trouvée en cas de non promulgation du texte.
"Il ne peut pas prendre les risques de l’épreuve de force", a fait valoir François Hollande, soulignant que si le chef de l’Etat promulguait le CPE "il prend le risque de l’aventure".
Le chef du PS a rappelé que toutes les organisations syndicales ont dit qu’il n’y aura pas de négociation possible sur le CPE s’il était promulgué et que "les organisations de jeunesse ont aussi lancé une alerte".
Forts d’une mobilisation massive dans la rue mardi dernier, douze syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens ont appelé à une nouvelle journée de grèves et de manifestations à travers la France mardi prochain, le 4 avril.
La dirigeante de l’UMP Roselyne Bachelot a également invité Jacques Chirac à ne pas promulguer le CPE. "Il faut maintenant dialoguer", a-t-elle estimé.
Roselyne Bachelot, qui est secrétaire générale adjointe de l’UMP, le parti majoritaire dirigé par Nicolas Sarkozy, a fait valoir que d’après les sondages plus de 80% des Français souhaitent le retrait du CPE. "Et une majorité dans cette majorité souhaite que le CPE soit retravaillé", a-t-elle souligné.
Roselyne Bachelot a estimé "évident qu’un certain nombre de dérapages seront possibles" si la crise restait non résolue après l’intervention du chef de l’Etat.
2. > et maintenant france vue la suisse.... je vais les coller à laq queue le leu ...... , 31 mars 2006, 10:57
l’express (tjrs suisse)
A Marseille, la police a dû user de gaz lacrymogènes pour faire reculer les manifestants regroupés sur le square Castellane. Tandis qu’à Paris, les protestataires (ci-contre) bloquaient les TGV en gare de Lyon. photo keystone EMPLOI
La France reste mobilisée
Alors que le Conseil constitutionnel a validé hier le Contrat premier emploi, l’opposition au projet de Dominique de Villepin se montre toujours aussi vigoureuse. Jacques Chirac s’adressera ce soir aux Français
Le Conseil constitutionnel a validé hier sans réserves le contrat première embauche (CPE), qui devrait être promulgué sous peu par Jacques Chirac. Le chef de l’Etat s’adressera aux Français ce soir à 20h lors d’une allocution télévisée, a annoncé l’Elysée.
Les neuf « Sages » de la rue Montpensier, saisis le 14 mars par des parlementaires socialistes, ont estimé que l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances, qui institue le CPE, n’était pas contestable sur le fond et la forme. Le Conseil constitutionnel juge qu’aucune règle constitutionnelle n’interdit au législateur de prendre des mesures en faveur de l’emploi des jeunes, notamment de créer un nouveau contrat de travail ayant pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Pas d’irrégularité
Sur la forme, il considère que le gouvernement a introduit régulièrement le CPE par voie d’amendement, au regard des règles posées par la Constitution. Matignon n’a fait hier soir aucun commentaire. La loi doit désormais être promulguée par Jacques Chirac. Le président de la République pourrait proposer aujourd’hui en contrepartie un « Grenelle social » aux partenaires sociaux et aux étudiants qui réclament toujours le retrait du CPE, a-t-on indiqué de sources parlementaires.
Appel à la mobilisation
Forts d’une mobilisation sans précédent depuis 1968, douze syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens ont appelé à une nouvelle journée de grèves et de manifestations mardi prochain, le 4 avril.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a d’ores et déjà annoncé que les organisations syndicales refuseraient de participer à une grande négociation sociale. « C’est ce qu’on refuse depuis un mois au premier ministre », a-t-il souligné au micro de France Info.
Un passage en force du CPE serait lourd de conséquences, a prévenu pour sa part le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. « Il semble que la majorité parlementaire et le président de la République choisissent d’ignorer le discrédit qui frappe l’action gouvernementale pour imposer, par un passage en force, la mise en oeuvre du CPE », a-t-il dit avant l’annonce du feu vert.
« Les salariés ne comprendraient pas qu’en ces circonstances de petits calculs politiques inspirent le chef de l’Etat », a-t-il ajouté.
L’effet CPE
Un nouveau sondage publié hier confirme l’opposition des Français au CPE, un contrat de travail réservé aux moins de 26 ans et doté d’une période d’essai de deux ans pendant laquelle un employeur peut licencier sans justification.
Cette enquête CSA pour le journal « Le Parisien » montre que 42% des personnes interrogées estiment que la mesure doit être suspendue « le temps de trouver une solution » et 41% veulent son retrait. Seuls 12% des sondés veulent le maintien du CPE.
De 47% d’opinions positives en janvier, Dominique de Villepin est passé à 29% en mars, son plus mauvais score depuis qu’il a été nommé à Matignon en juin dernier, selon le baromètre CSA pour La Vie et France Info.
Comité de riposte
Réunis au sein d’un comité de riposte à la politique de la droite, partis et organisations de gauche préparent une déclaration commune anti-CPE qu’ils présenteront ce matin.
Face aux interventions des forces de l’ordre, étudiants et lycéens anti-CPE ont changé hier de stratégie en multipliant les blocages d’axes routiers et de gares, et non plus les seuls lycées et universités.
Ils entendaient ainsi répondre aux « tentatives de répression » du ministre de l’Education, Gilles de Robien, qui, selon les syndicats anti-CPE, « incite les chefs d’établissements à faire appel à la police » pour permettre l’accès aux cours. / ats-afp-reuters