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il faut s’armer (idéologiquement)

par UL CGT Tourcoing

Publie le dimanche 1er janvier 2012 par UL CGT Tourcoing - Open-Publishing
6 commentaires

Est-ce que votre priorité aujourd’hui c’est de conserver le triple A ? Ou est-ce de pouvoir vivre de votre travail, élever vos gosses, avoir accès aux soins, poursuivre vos études, bénéficier de la retraite, bref, vivre décemment ? Cette question, c’est la vraie question du moment, et chacun d’entre nous doit se la poser. A partir de là, chacun d’entre nous a une responsabilité : est-ce que nous allons laisser la finance et les gouvernements à sa botte nous dicter notre vie, ou allons-nous enfin taper du poing sur la table ? La CGT a la réponse. Mais elle ne peut rien sans la mobilisation massive de l’ensemble des salariés, sans la jeunesse, sans les retraités, sans les privés d’emploi. Il faut combattre, il faut lutter, et maintenant !

Parce qu’en face, là haut, ils ont commencé à nous faire la guerre, et ils se serrent les coudes : nos patrons, les banquiers, leurs valets du gouvernement sont bien décidés à sauver leur système, et à nous faire payer. A nous faire payer comme jamais ! Au nom de la « dette »… Mais cette dette, c’est le prix que les capitalistes veulent nous faire payer et, tenez-vous bien, il suffirait que NOUS la refusions, que NOUS prenions le contrôle de l’économie, pour que les richissimes banquiers fassent une croix sur ce que « nous » leur devons. De toute façon, maintenant, c’est EUX ou NOUS.

Pour Sarkozy, Fillon et les autres serviteurs de la bourgeoisie, il ne fait aucun doute que c’est à nous de payer : un premier plan d’austérité pour nous extorquer 3 milliards (hausse de la CSG, des complémentaires santé, etc…), un deuxième pour nous racketter 8 milliards (casse accélérée des retraites, hausse de la TVA, gel des allocations familiales, …), et le troisième arrive. Parce que c’est 65 milliards « d’économies » qui sont prévus, pour garder le triple A ! Et encore, cela n’est rien, ne suffira pas à rassasier « les marchés »… Tous les sommets « cruciaux » qui se succèdent, et qui mettent les pays européens sous la coupe directe de la finance, ne calment même pas les fameux « marchés » - c’est-à-dire les capitalistes. Et pas la peine d’aller chercher des coupables au-delà de nos frontières : les profiteurs sont de partout, et les premiers à combattre sont les « nôtres », ici et maintenant !

Pendant que Sarkozy s’en prend aux immigrés, aux fonctionnaires, aux soi-disant « fraudeurs » de la CAF, il cache soigneusement qui sont les vrais responsables de la faillite du système qui le fait vivre : alors que la fraude concernerait moins d’1% des allocataires, on ne nous dit pas que selon les chiffres officiels, la fraude, la vraie, ce sont 15 milliards de cotisations patronales non reversées à l’URSSAF ! Le travail non déclaré par les entreprises, c’est 55 milliards d’euros, soit un manque à gagner pour la Sécu de 9 à 15 milliards.

Qui sont les fraudeurs ? L’assurance maladie perd chaque année 1,1 milliard d’euros du fait de la sous-déclaration, par les patrons, des accidents du travail. De 2002 à 2011, les exonérations de cotisations salariales des employeurs ont progressé de 55% ! Cela représente chaque année 30 milliards de cadeaux faits par le gouvernement au patronat.

Ce n’est pas tout : le même gouvernement offre aux patrons chaque année 4 milliards d’exonérations pour les heures supplémentaires ; 100 milliards de dérogations fiscales ; 172 milliards de niches fiscales ; 2 milliards avec la suppression de l’impôt sur la fortune.

Les entreprises du CAC 40 ont versé, en 2010, 40 milliards à leurs actionnaires (on prévoit + 10 % en 2011). Les autres entreprises ont versé 210 milliards de dividendes à leurs propriétaires. Faites le calcul, il est simple : l’Etat organise notre faillite !

Pendant ce temps, le chômage explose, une grande partie des retraités tombent dans la misère, le surendettement des ménages n’a jamais été aussi haut, les CAF sont débordées de demandes, la jeunesse est promise à la précarité la plus noire, 13 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, 1 salarié sur 2 gagne moins de 1500 euros, la moitié des 4,5 millions de chômeurs ne sont pas indemnisés, plus de 30 % renoncent à se soigner faute de moyens. En 1972, les plus gros salaires gagnaient 20 fois plus que les plus bas, aujourd’hui, c’est 230 fois plus !

On ne peut pas se résigner, c’est une question de survie pour nous tous. Mais, dans le monde du travail, si bien souvent on est conscient de la grande arnaque, on peine parfois à avoir les idées claires. Il est vrai que les medias – qui appartiennent aux capitalistes – font tout pour nous embrouiller, et présentent la crise par le petit bout de la lorgnette patronale.

Voilà pourquoi l’Union Locale CGT de Tourcoing vous propose d’assister et participer au débat :

LE 13 JANVIER 2012 A PARTIR DE 19H00 SALLE GEORGES DAEL A TOURCOING (RUE DE LILLE) avec SAID BOUAMAMA militant CGT socio-économiste

Messages

  • Les fraudeurs ! Et si c’était du côté des décideurs ! Les exemples ne manqueraient pas sans doute pour tous ceux dans le besoin de se soigner . Un exemple : La Sécu. rembourse de moins en moins voire plus du tout les frais de déplacements aux Spécialistes sur prescriptions médicales . Sont particulièrement frappés les malades éloignés des grandes villes et dont les centres de soins de proximité ont été fermé ou réduits . Pas de transports collectifs eh ! Bien, le taxi restera à vos frais ! Et si vous ne pouvez payer vous n’aurez plus le droit de vous soigner !!! Selon que vous serez puissant ou misérable ce sera le droit de vivre pour les plus argentés ou de mourir pour les plus démunis ! C’est beau la "démocratie" capitaliste à deux vitesses !

  • ouais ! les mêmes constats depuis pas mal de temps (s’armer idéologiquement) ouais a force on prend de l ’aspirine hein, débat débat
    on fait une motion hein et après sa passe comme une lettre a notre feue PTT hein ou France télécoms, et nos boites privées tenus par des managers financiers on fait quoi "piquets de grèves" tout augmente sauf les revenus (tous hein) ouais roulez dans la farine ouais raz la cafetière enfariner comme des cons et on attend, on se promène (jours de grèves) jours de fêtes(Tati) c’est les vacances on peu pas hein ! idéologiquement franchement vous ne penser pas que se terme employer depuis tant de temps ramollis les cerveaux hein, on leur rentre dans le choux et hop idéologiquement on pourra reprendre notre souveraineté
    Cégétiste et fière de l’être et de le rester en attendant les élections hein moi j attend 2050 sa ira plus vite on sera plus là
    léodevinci

  • Tout à fait mais il ne faut pas oublier qu’avec le panel des lois liberticides que le gouvernement a fait renforcé par des députés carpettes des grands possédants les forces de l’ordre peuvent à tout moment tirer à balles réelles sur des manifestants suspectés de menacer l’ordre républicain mis en place pour protéger les grands capitalistes.Il me semble qu’il est légitime de s’interroger sur cette situation et savoir jusqu’à quel point on peut se laisser plumer sans réagir.C’est un mirage de croire qu’avec le bon bulletin dans l’urne nos jours vont devenir meilleurs.

  • La priorité des priorités ? Travailler le moins possible pour pouvoir faire plein de choses, notamment de la vraie politique !

  • "A nous faire payer comme jamais ! Au nom de la « dette »… Mais cette dette, c’est le prix que les capitalistes veulent nous faire payer et, tenez-vous bien, il suffirait que NOUS la refusions, que NOUS prenions le contrôle de l’économie, pour que les richissimes banquiers fassent une croix sur ce que « nous » leur devons. De toute façon, maintenant, c’est EUX ou NOUS."

    Tout à fait d’accord, la priorité pour y arriver c’est peut-être s’attaquer aux medias qui déversent leur cathéchisme et leurs sermons neoliberalistes bidons sans cesse aux braves gens.