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l’action de la CGT contre l’intérim, "une menace pour l’emploi"

Publie le lundi 22 mai 2006 par Open-Publishing
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Le Groupement des syndicats européens de l’automobile (GSEA) du groupe PSA Peugeot-Citroën a estimé lundi dans un communiqué que l’action engagée par la CGT contre le recours à l’intérim chez PSA était "une menace pour l’emploi en France".
La fédération CGT-Métallurgie avait annoncé jeudi son intention de "mettre fin définitivement à l’intérim" chez PSA Peugeot-Citroën, assignant PSA devant le tribunal de grande instance (TGI) de Versailles pour une audience fixée le 12 juin.
"L’action de la CGT est une menace pour l’emploi en France. Les conséquences peuvent en être dramatiques : plans sociaux en période creuse, chômage, CDI à forte mobilité, etc.", dénonce le GSEA (3e syndicat du groupe).
"L’intérim donne aux entreprises comme la nôtre la souplesse dont elles ont besoin", poursuit le syndicat.

Le GSEA reconnaît toutefois que "l’intérim n’est pas la panacée" et explique avoir "oeuvré pour que les embauches d’intérimaires "aient lieu dans le cadre des 10.000 créations nettes d’emploi réalisées en France en 6 ans" chez PSA.
Mais "faire croire que tous les intérimaires peuvent et doivent être embauchés c’est les tromper et tromper également leurs collègues CDI", estime-t-il.
"On combat l’emploi intérimaire depuis plusieurs années, mais chaque lancement de véhicule nécessite une main d’oeuvre supplémentaire et le recours à l’intérim est pour nous un réservoir indispensable", a dit le secrétaire général du GSEA (Michel Delignat).

Selon la CGT, le nombre d’intérimaires chez PSA est passé de "674 en 1995 à 5.849 en 2005", avec un "pic à 14.875 en 2001", alors que les effectifs permanents dans le même temps ont baissé passant de "57.501 CDI et CDD en 1995 à 51.938 en 2005".
De son côté, PSA justifie le recours à l’intérim, lors des "lancements de nouveaux véhicules" qui, selon la direction, "sont des évènements par nature rares dans l’activité d’un site industriel et qui interviennent tous les 7 à 8 ans".

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