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La Tunisie "n’a de leçon à recevoir de personne" en matière de droits de l’homme, a-t-on indiqué mardi au ministère tunisien des Affaires étrangères après l’expulsion, dimanche, d’un représentant suisse d’Amnesty International.
Yves Steiner avait été expulsé "pour comportement outrageant et indécent, violation des lois du pays et atteinte à sa souveraineté". Il avait été auparavant interpellé lors d’une réunion près de Tunis de la section tunisienne de l’organisation de défense des droits de l’homme.
Berne a qualifié cette mesure de "manifestement disproportionnée", ajoutant que la Suisse demeurait attentive à l’évolution des droits de l’homme en Tunisie.
La Tunisie "regrette que la Suisse (...) réagisse de façon inhabituelle et non conforme aux usages diplomatiques en déplorant que la Tunisie, en pays souverain, veille au respect de ses lois et n’accepte pas que des agissements incompatibles puissent troubler son ordre public", a déclaré une "source autorisée au ministère des Affaires étrangères".
"La Tunisie, qui n’a de leçon à recevoir de personne dans ce domaine, rappelle qu’elle est, elle-même, attentive à l’évolution des droits de l’homme partout dans le monde".
"La Tunisie est un Etat de droit, ouvert et tolérant où les libertés publiques sont garanties et consacrées par la constitution"
Selon des participants à la réunion à laquelle participait M. Steiner, ce dernier avait publiquement évoqué un discours du président suisse, Samuel Schmid, au Sommet mondial sur la société de l’information, en novembre 2005 à Tunis, appelant la Tunisie à respecter la liberté d’expression, et mentionné le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.