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le chomage baisse ... les licendiements augmentent chronique

Publie le samedi 10 juin 2006 par Open-Publishing
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Mauvais départ pour Aker Yards à Saint-Nazaire. Plus de 400 salariés des ex-Chantiers de l’Atlantique vont être victimes d’une mesure de chômage partiel pendant deux à quatre semaines cet été en raison du retard d’un fournisseur, a-t-on appris par la CFDT. Un fabricant de tôles d’acier, qui doivent servir à la construction du navire MSC Poesia, « n’a pas tenu ses délais et a prévenu très tard de ses retards de livraison qui atteignent cinq à huit semaines », explique le syndicat, qui a été informé au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire mercredi. Le chômage partiel s’appliquera à une partie des personnels des ateliers de production entre juin et juillet.

Messages

  • LVMH a levé vendredi le voile sur l’avenir de la Samaritaine, fermée depuis un an, en informant le comité d’entreprise (CE) de son projet de réouverture »à l’automne 2011 » du magasin parisien, alors que les syndicats contestent l’efficacité des reclassements.
    La direction de la Samaritaine envisage de rouvrir le grand magasin parisien »à l’automne 2011 », avec le projet d’y implanter »un pôle commercial et de services » qui devrait employer 1.400 emplois directs, a annoncé LVMH vendredi.

    Ce projet »a été présenté par la direction vendredi au CE, dans le cadre de la procédure d’information-consultation », a indiqué à l’AFP, Monique Daniel secrétaire (CFTC) du CE, précisant que les élus »n’en ont pas discuté (car) ils n’ont pas eu le temps de consulter les documents ».

    Selon LVMH, ce projet »vise à recréer dans ce site, au coeur de Paris, un pôle d’activités principalement commerciales, mais également de services (alors que) les études démontrent la crise des formats généralistes et insistent sur la nécessité de penser un nouveau concept d’activités commerciales, regroupées sur un même site ».

    Un nouveau concept, poursuit le groupe, qui »développerait principalement une offre large et diversifiée dans un secteur bien identifié de biens de consommations » autour de thèmes comme »le bien être et la beauté » et »l’équipement de la maison ».

    Le groupe de luxe a également soumis un calendrier au CE, programmant la »réouverture du magasin au public à l’automne 2011 ». Il affirme que ce projet »se place résolument dans une perspective de développement durable » et »devrait créer près de 1.400 emplois directs ».

    Cette annonce intervient alors que LVMH est confronté à une polémique sur l’efficacité des mesures du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) entrées en vigueur le 10 mars.

    Selon la CGT, le »bilan » des reclassements proposés aux 725 salariés du magasin est »extrêmement médiocre » puisque »seules 17 offres de reclassement en interne et 26 en externe ont été faites depuis le démarrage du PSE », a affirmé le syndicat appelant à »un rassemblement mercredi 14 juin à 14H00 » devant le magasin du Pont neuf (1er arrondissement).

    Ces chiffres ont été démentis par LVMH, qui a affirmé vendredi que »410 salariés sur 725 ont une solution (de reclassement) identifiée » et la »quasi totalité des salariés extérieurs (démonstrateurs) a trouvé une solution ».

     »Trois mois après l’ouverture du PSE, 410 salariés sur 725 ont une solution identifiée (reclassement interne au sein du groupe, dispositif actif de mobilité externe, accompagnement des salariés porteurs de projets, dispositif de préretraite sur la base du volontariat) », a souligné LVMH.

    Selon le groupe »la quasi-totalité des salariés des entreprises extérieures présentes sur le site (du magasin du Pont neuf) ont également trouvé une solution, grâce à l’appui du cabinet Sodie mis en place depuis l’été 2005 ».

    Au total, conclut le groupe »à la date du 9 juin 2006, c’est plus de 75% de l’effectif employé sur le site de la Samaritaine au moment de sa fermeture qui a vu sa situation réglée ».

    Le magasin parisien fermé le 15 juin 2005 pour six ans de travaux destinés à renforcer la sécurité, fait l’objet d’une étude et son avenir n’est pas encore déterminé, avait indiqué le 11 mai dernier le PDG du groupe LVMH Bernard Arnault, propriétaire du magasin.

    • TER : la grève reconduite
      La grève des contrôleurs des TER des 19 et 20 mai derniers est reconduite demain pour les mêmes raisons. Les négociations n’ont une nouvelle fois pas pu aboutir.

      La négociation entre la direction régionale de la SNCF et la CGT des cheminots s’est soldée par un échec. Conséquence : le trafic TER sera perturbé à partir de vendredi 3 heures à samedi 8 heures. Les contrôleurs dénoncent le projet d’utiliser vingt salariés en CDD à leur poste pendant la période estivale et notamment pendant les week-ends TER/MER. Un mécontentement qui avait déjà conduit les cheminots à une grève les 19 et 20 mai derniers.

      Le syndicat réclame l’embauche de salariés en CDI et dénonce le manque de formation en matière de sécurité pour les futurs embauchés en CDD. "Embaucher vingt cheminots supplémentaires n’est pas insurmontable, surtout que derrière il y a la sécurité des usagers, clame Patrick Delfosse, secrétaire fédéral CGT. Une formation de trois semaines au lieu de six mois, ce n’est pas pareil !"

      Pour Antoine de Rocquigny, directeur délégué TER, "cette grève est un tacle par derrière et donne une mauvaise image au moment où il est important de préparer l’été". Selon la direction, l’embauche de vingt CDD pendant l’été est "une mesure banale et largement utilisée en France". Elle viserait à combler les retards massifs dans la prise de jours de vacances, liés à l’activité des contrôleurs en période estivale".

      Un symptôme du manque d’effectif ? "Actuellement, nous n’avons plus de renforts en interne et des soucis pour faire rattraper les congés des contrôleurs depuis 2002, admet Pierre-François Bauden, directeur du management. Nous allons faire en sorte de négocier des embauches en septembre. Pour le moment, il ne faut pas casser la dynamique du TER. Les menaces et les ultimatums ne font pas avancer les négociations !"

    • La Sogerma au point mort
      Des réflexions seraient en cours à Paris pour faire de la Sogerma Mérignac un pôle de maintenance ou un site spécialisé dans les composites. Les salariés se retrouvent dans des hangars quasi vides et pourraient débrayer à nouveau.

      "Nous avons décidé ensemble de reprendre le travail afin que la direction n’utilise pas cet argument pour disqualifier le site, mais les salariés ne vont pas attendre un signe pendant des mois. Nous ferons jouer de nouveau notre droit de retrait si nécessaire", avait indiqué Philippe Lozano (CGT). Et ce moratoire pourrait arriver à son terme à la fin du mois.

      Hier après-midi, Hugues Martin a fait un aller-retour à Paris pour y rencontrer Dominique de Villepin. Dans la soirée, ses services en- voyaient un communiqué indiquant que le député-maire de Bordeaux avait de nouveau sollicité le Premier ministre pour rechercher des "possibilités qui pourraient, à moyen terme, permettre à la Sogerma de regagner des marchés militaires".

      De son côté, le chef du gouvernement lui aurait indiqué que "les réflexions ouvertes visaient à mobiliser non seulement EADS mais aussi d’autres partenaires", notamment autour de la création d’un pôle de maintenance aéronautique ou d’un pôle spécialisé dans les composites. KM