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le plus beau du monde vue de l’étranger !!!
Publie le mercredi 7 juin 2006 par Open-Publishing2 commentaires
tageblatt (lux)
Nicolas Sarkozy relance au Sénat le débat sur l’immigration
Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a invoqué mardi le »devoir d’humanité » en annonçant des mesures de régularisation au cas par cas des élèves étrangers scolarisés en France, lors de la première journée de discussion de son projet de loi sur l’immigration au Sénat.
Cet assouplissement de sa politique de l’immigration n’a pas pour autant convaincu l’opposition de gauche. Dans un communiqué, le groupe PS a dénoncé un »durcissement législatif ». Pour le PCF, Eliane Assassi a fustigé un texte »très dangereux ».
Particulièrement incisif, M. Sarkozy a défendu pendant plus d’une heure un projet de loi visant à »rompre avec des décennies de faux semblant ». Entre »l’immigration zéro » - »un mythe dangereux » - et »l’extrémisme d’une immigration sans limite », il a préconisé »une troisième voie », celle de »l’immigration choisie ».
»Nos difficultés ne proviennent pas de l’immigration en soi, mais de la façon dont on ne l’a pas maîtrisée depuis 30 ans », a-t-il proclamé.
»Le statu quo nous est interdit », a plaidé le ministre qui, sous les applaudissements répétés de l’UMP, s’en est pris à l’opposition dont les propositions en matière d’immigration relèvent selon lui du »vide sidéral ».
Il s’est également prévalu des réformes du droit d’asile engagées par des gouvernements socialistes en Europe, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Allemagne. »Ce n’est pas une question de droite ou de gauche, mais une question qui appartient à toutes les démocraties européennes », a-t-il affirmé.
Attendu sur la question cruciale du séjour des enfants de parents étrangers en situation illégale qui sont scolarisés en France, M. Sarkozy a annoncé avoir donné des instructions aux préfets pour un examen »au cas par cas » de leur situation.
D’une part, les préfets proposeront »systématiquement » aux familles concernées, au cours du mois de juin, »une aide au retour volontaire », d’un montant de 3.500 euros pour un couple, plus 1.000 euros par enfant.
D’autre part, ils pourront »envisager l’admission exceptionnelle au séjour de certaines de ces familles au regard de critères d’ordre humanitaire », lorsque l’enfant scolarisé est né en France ou qu’il y est arrivé en très bas âge, et qu’il ne parle pas la langue de son pays d’origine.
Les sénateurs socialistes ont annoncé qu’ils s’opposeraient tout au long des débats à un projet de loi »qui ne cherche qu’à réduire la politique d’immigration aux seuls durcissements législatifs, à la mise en cause permanente des étrangers, à la déstabilisation de ceux qui vivent sur notre sol en situation régulière et au recul de leurs droits fondamentaux ».
Mme Assassi a annoncé de la part de son groupe une série d’amendements de suppression contre un texte »inhumain, pervers et dangereux », qui marque »un changement radical, profond, de l’approche de l’immigration ».
»Ce texte tourne définitivement le dos à nos valeurs les plus sacrées », a-t-elle protesté, ajoutant : »On s’éloigne ici vraiment de la France terre d’asile, de la France patrie des droits de l’homme. »
Pour l’UDF, Denis Badré a reconnu qu’il y avait »une évidente nécessité de clarifier les règles » mais mis en garde contre une »approche au premier degré qui donnerait seulement l’illusion du progrès ».
»Si grâce à nos amendements nous arrivons à un bon texte, ce serait bien », a-t-il ajouté sans préciser ce que serait l’attitude de son groupe dans le cas contraire.
Messages
1. > le plus beau du monde vue de l’étranger !!!, 7 juin 2006, 09:04
libre belgique :
Nicolas Sarkozy suspend l’expulsion imminente de quelques centaines d’enfants scolarisés de sans-papiers. Mais des milliers d’autres seront renvoyés début juillet. Une clémence un peu en trompe-l’oeil, comme pour la double peine en 2003 ?
Venant d’un ministre depuis toujours draconien envers les clandestins et qui impose à son administration une « politique du chiffre » chaque année plus ambitieuse -le cap des 25 000 illégaux reconduits aux frontières sera franchi en 2006-, survenant en outre le jour même du début de l’examen par le Sénat de son si controversé projet de loi sur l’« immigration choisie », l’annonce par Nicolas Sarkozy mardi de sa décision de ne pas expulser, comme prévu début juillet, quelques centaines d’enfants scolarisés de sans-papiers a fait grand bruit.
Sont concernés une partie de ces adolescents qui, comme leurs parents, bénéficiaient jusqu’à la fin de l’année scolaire du moratoire décidé l’automne dernier par le ministre de l’Intérieur, relatif aux expulsions d’enfants de clandestins en cours de scolarité. Ce moratoire avait été décidé à la suite de la médiatisation de quelques cas de jeunes expulsés, médiatisation découlant elle-même de la mobilisation des condisciples et personnels de leurs écoles et d’une frange de la société civile.
Cette année encore, à l’approche de la fin de l’année scolaire, le 30 juin, un mouvement similaire s’activait dans l’Education contre ces expulsions annoncées. Plus vaste et mieux organisé encore que l’an dernier, relayé jusque par des églises, des syndicats et des organisations très consensuelles et donc populaires d’entraide aux démunis, il menaçait de prendre de gênantes proportions (médiatiques, notamment) pour le pouvoir.
« Une humanité limitée »
Nicolas Sarkozy a donc décidé de le déforcer en épargnant les enfants de sans-papiers nés en France, y ayant toujours été scolarisés et ne parlant pas la langue du pays d’origine de leurs parents. Leur régularisation d’office n’est pas promise, mais leurs dossiers seront examinés au cas par cas et, s’ils sont avalisés, ils bénéficieront d’une autorisation provisoire de séjour. Au total, quelque 700 familles seraient concernées. Les enfants ne répondant pas à ces critères seront eux, comme prévu, expulsés ; ils seraient au nombre de 10 000 selon leur réseau de soutien. Dès lors, ces associations, tout comme la gauche, ont jugé mardi « insuffisant » le geste d’« humanité très limité » du ministre, et l’ont accusé de cyniquement « faire son marché » dans la précarité, via le recours à des critères de régularisation « aléatoires et discrétionnaires ».
Il n’empêche, ce faisant, le ministre de l’Intérieur a déminé un dossier délicat et adouci son image, tout en ne cédant rien sur l’essentiel de sa politique migratoire, formalisé par son projet de loi. Il aura aussi damé le pion à la gauche et surtout au Parti socialiste, dont les présidentiables sont divisés et donc inaudibles sur la question des sans-papiers.
En 2003 déjà, en abolissant la double peine -qui punissait à l’exil les étrangers ayant purgé leur peine de prison-, Nicolas Sarkozy avait embarrassé la gauche. Même si, dans les faits, depuis, cette réforme emblématique et ultra-médiatisée n’a été appliquée qu’à des catégories très restreintes d’étrangers et de manière très irrégulière sur le territoire par une administration tatillonne. Qui continue, loin des caméras, à éloigner des étrangers frappés d’une interdiction de territoire.
1. > le plus beau du monde vue de l’étranger !!!, 7 juin 2006, 21:48
ca me rappelle la soupe du fn