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lettre au président de l’université de lille3-des membres du collectif slu-lille

Publie le vendredi 14 décembre 2007 par Open-Publishing

Lille le 13 déc. 2007

Monsieur le Président de l’Université de Lille 3,

Comme vous le savez, la loi dite LRU votée en août par le parlement a été rejetée à l’unanimité par le CNESER, principal organisme consultatif de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle a été adoptée en dehors du respect des principes pourtant affichés de dialogue avec les partenaires sociaux et sans délai permettant une véritable concertation.

Depuis six semaines à Lille et partout en France, son adoption en force a suscité le blocage d’un très grand nombre d’universités, dont l’université de Lille 3. Elle a donné lieu à de très nombreuses manifestations, journées de grève et à un désaccord des principaux syndicats et d’une part importante des enseignants de l’université de Lille 3.

Les signataires de cette lettre vous demandent de reconnaître que les conditions d’application d’une réforme entraînant des remises en cause profondes des missions de l’université, des statuts, des recrutements, des rémunérations des personnels, du financement et de la gouvernance de l’université ne sont pas réunies. Une telle réforme ne saurait être engagée sans le soutien de la communauté universitaire sur les contenus de la loi.

Ils vous demandent de prendre acte des nombreuses pétitions, motions, qui circulent ou vous ont été adressées, exigeant l’abrogation de la loi et qui ne se satisfont pas des seules mesures financières annoncées par la ministre V. Pécresse.

En 2005, le rejet du CPE avait amené les Présidents d’Universités à prendre la décision responsable de demander au gouvernement de retirer une loi pourtant votée par le parlement.

Il est illusoire de croire que le rejet de la LRU va prendre fin à l’occasion des vacances de fin d’année, alors que la mobilisation des enseignants-chercheurs s’organise et prend de l’ampleur, que la coordination étudiante étudie déjà les moyens d’actions pour le second semestre.

L’adhésion des acteurs de la vie universitaire et le retour à des conditions de travail sereines sont des conditions sans lesquelles la réforme de l’université ne saurait être réalisée. Persiter dans une logique de conflit ne ferait qu’aggraver une situation qui a déjà été préjudiciable au déroulement du premier semestre et risque de se reproduire au second.

Nous faisons appel à votre sens de la responsabilité et vous demandons d’intervenir sans délai à la CPU pour que celle-ci demande l’abrogation de la LRU.

Des membres de Sauvons L’Université-Lille