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lettre ouverte suite à la venue de Moshe Ya’alon

Publie le lundi 16 novembre 2009 par Open-Publishing
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Dîner avec « le Boucher de Cana » ? Cela ne se fait pas !
Lettre ouverte à Jean François COPE et Christian ESTROSI

Messieurs,

Nous apprenons que vous êtes les invités de l’association France Israël le 19 novembre prochain pour un dîner de soutien à Israël avec Moshe Ya’alon comme invité d’honneur.
Savez-vous vraiment avec qui vous allez dîner ?
Moshe Ya’alon est aujourd’hui vice premier ministre du gouvernement le plus extrémiste d’Israël dans lequel il est chargé des questions stratégiques.

Le « Programme pour la justice internationale et la responsabilité » de Amnesty International USA mentionne à la rubrique Ya’alon : « Moshe Ya’alon est accusé d’être responsable de crimes de guerre, d’assassinats extra-judiciaires, de crimes contre l’humanité, et de traitements ou punitions cruels inhumains ou dégradants en relation avec la mort d’une centaine de civils dans le bombardement d’une base de l’ONU à Cana en 1996 ».

  Le 18 avril 1996, alors qu’il dirige le département des renseignements de l’armée, 38 obus d’artillerie sont lancés sur une base de l’ONU, dans le village de Cana au Liban où se sont réfugiés 800 villageois, et tuent 106 civils. Ce qui en fait un des responsables de ce crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève. La plainte déposée contre lui par les familles des civils à la cour fédérale américaine de Washington lui vaut un ordre de comparution, celui que l’on appelle « Le boucher de Cana » refuse de se présenter.

  Entre 2002 et 2005 en tant que chef d’État Major il décide et conduit une politique d’assassinats extra judiciaires considérée comme crime de guerre par la norme internationale :
Ainsi le 22 juillet 2002 il ordonne l’assassinat de Salah Shehadeh membre du Hamas, et fait envoyer une bombe d’une tonne sur l’immeuble de Rafah où il réside avec sa famille dans une zone surpeuplée de la bande de Gaza : 14 morts civils dont 9 enfants sans parler des 150 blessés « collatéraux » : 2e crime de guerre pour bombardement d’un quartier peuplé de civils. Idem avec en mars 2004 le Cheikh Ahmed Yassin tué à la sortie de la mosquée par un missile avec 7 autres personnes, puis en avril 2004 Abdel Aziz al Rantissi, et en octobre 2004 Adnane Alghoul,
  Sur ces faits la cour de justice espagnole exerçant la compétence universelle ouvre une enquête contre sept responsables politiques israéliens dont Ya’alon, pour crime de guerre, elle s’interroge même sur la qualification en crime contre l’humanité pour l’assassinat des civils de juillet 2002 autour de Shehadeh.

  Dans un interview avec Ari Shavit le 27 aout 2002 dans Ha’aretz il déclare : « Les caractéristiques de cette menace (palestinienne) sont dissimulées, comme celles d’un cancer... Certains estiment qu’il est nécessaire d’amputer, pour le moment j’en suis au stade de la chimiothérapie. »
  Lors d’un rassemblement de son parti le Likoud il déclare en aout 2009 : « Notre problème c’est le virus de « La Paix Maintenant » ou si vous préférez des élites, dont les nuisances sont très grandes. De mon point de vue les juifs doivent vivre sur toute la terre d’Israël (le grand Israël) pour l’éternité. »

  Le journal Ha’aretz du 28 octobre 2009 explique que dans un interview à Galeï Tsahal (la chaîne de radio de l’armée) Ya’alon a déclaré que dans le cadre des menaces de poursuites judiciaires contre les officiers de l’armée anciens ou actuels « il était prêt à renoncer à des visites dans les capitales européennes pour garantir à Tsahal sa liberté d’action, et que ce ne serait pas une grande perte ».

Alors que Ya’alon, comme il le dit lui même, ne peut se rendre aujourd’hui sans risque dans une quelconque capitale européenne, des élus et ministres français de la République ne peuvent participer à ce qui constituerait une véritable complicité de crime et une opération de réhabilitation
de « l’image d’Israël » après le carnage perpétré au début de l’année à Gaza. Rappelons que le rapport
Goldstone accuse Israël de crimes de guerre et possibles crimes contre l’humanité lors de l’opération « Plomb Durci ».

La campagne BDS France vous demande instamment de refuser de vous commettre dans ce diner. Elle vous demande de tout faire au contraire pour que la France prenne toute sa place dans la recherche de la vérité sur les crimes de guerre et pour que la justice s’applique, conformément au rôle qu’elle souhaite jouer en faveur de la paix et la stabilité dans la région.

Campagne BDS France
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
Contact : Campagnebdsfrance@yahoo.fr

http://campagneboycott.blogspot.com/

Messages

  • Israël a défendu hier la décision de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée, en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui suscite de vives critiques de la communauté internationale. Toutefois, en soirée, Yossi Beilin, l’ancien chef du parti de gauche laïque Meretz, a indiqué que le Premier ministre Benjamin Netanyahu doit bientôt annoncer un moratoire de 10 mois de la construction à l’intérieur des colonies en Cisjordanie occupée, qui ne concernera pas Jérusalem. « Les Palestiniens refuseront et cette démarche (de M. Netanyahu) constituera en fait une marche arrière, qui conduira au vide politique et au démantèlement de l’Autorité palestinienne », a estimé M. Beilin. Concernant la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est, le président américain Barack Obama a déploré cette décision qu’il a qualifiée de potentiellement « très dangereuse », dans une interview à la chaîne Fox News. « Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d’Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec ses voisins », a dit M. Obama. « Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux », a-t-il ajouté. L’Union européenne s’est dit « consternée » tandis que la Russie a qualifié cette décision « d’inacceptable ». La France a, pour sa part, « regretté » cette initiative par la voix de son chef de la diplomatie Bernard Kouchner, en visite en Israël, et appelé l’État hébreu et les Palestiniens à « reprendre les négociations politiques ». « Pour le moment, il faut repartir dans des discussions humaines face à face, les yeux dans les yeux », a ajouté M. Kouchner, en rappelant que « la position de la France est l’arrêt de la colonisation ». L’annonce israélienne a aussi été « déplorée » par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, tandis que l’Arabie saoudite a qualifié la colonisation « d’obstacle majeur » à la paix.
    Le ministre israélien de l’Intérieur, Élie Yishaï, avait auparavant défendu sa décision d’autoriser la construction de près de 1 000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-Est. « Geler la construction à Gilo est comme geler la construction dans n’importe quel quartier de Jérusalem et d’Israël », a-t-il dit à l’AFP. « La construction à Jérusalem ne peut être arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem. » La poursuite de la construction à Gilo est un « consensus israélien qu’il faut comprendre pour toute discussion sur les frontières permanentes dans le cadre d’un futur accord de paix », a de son côté réagi la dirigeante de l’opposition israélienne, Tzipi Livni, après une rencontre avec M. Kouchner. La colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près d’un an et provoque des frictions entre alliés américain et israélien. Les Palestiniens réclament l’arrêt total des constructions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avant de revenir à la table des négociations. Israël s’y refuse et offre de renouer le dialogue sans conditions préalables. L’Autorité palestinienne a « sévèrement » condamné l’initiative israélienne et réitéré son exigence d’un gel de la colonisation avant une reprise des pourparlers. « Les colonies doivent être stoppées. C’est le seul moyen de revenir à un véritable processus de paix », a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont démoli hier une maison palestinienne construite sans permis à Jérusalem-Est, un acte qui « crée une situation d’apartheid de facto », a déploré M. Erakat. Enfin, l’armée israélienne a averti un groupe de rabbins qu’elle ne tolérerait pas qu’ils soutiennent des manifestations politiques de soldats étudiant dans leurs séminaires dans le cadre de leur service armé, a indiqué un communiqué militaire.

    Cette mise en garde est survenue après que deux groupes de soldats eurent brandi lors de cérémonies militaires des banderoles indiquant qu’ils refuseraient de participer à d’éventuelles opérations visant à évacuer des colonies juives en Cisjordanie occupée.
    article de l’orient le jour journal très rarement critique envers israel