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liberté presse sarko : Genestar fera son "dernier bouclage" en début de semaine

Publie le lundi 26 juin 2006 par Open-Publishing
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Alain Genestar fera son "dernier bouclage" en début de semaine
Ce n’est pas que Paris match soit ma tasse de thé, mais ...

Alain Genestar, patron de la rédaction de Paris Match, à qui Hachette Filipacchi Medias (HFM/Lagardère) a demandé de quitter ses fonctions, assurera lundi et mardi "son dernier bouclage" de l’hebdomadaire, a-t-on appris dimanche auprès de la Société des journalistes du titre.

Alain Genestar, patron de la rédaction depuis 1999, était en conflit avec le groupe qui lui a proposé un "poste de directeur des rédactions du groupe qui suppose l’abandon de ses fonctions actuelles", selon la formulation de Gérald de Roquemaurel, PDG d’HFM, propriétaire de l’hebdomadaire.

Jeudi, M. de Roquemaurel, était venu en personne devant la rédaction de Paris Match, réunie en assemblée générale, pour confirmer cette proposition et évoquer un "différend déontologique" entre M. Genestar et Lagardère.

L’entourage de M. Genestar n’est pas d’accord avec ce "différend déontologique" invoqué par HFM : "s’il y avait une différence d’appréciation, la semaine d’après, on en parle, mais on ne se fait pas virer. On ne se fait virer que parce qu’il y a une pression politique extrêmement forte et qu’on a promis de régler le problème en coupant la tête du présumé coupable".

Cela fait neuf mois que court la rumeur d’une mise à l’écart d’Alain Genestar, depuis une couverture du 25 août que Paris Match avait consacrée à Cécilia, épouse de Nicolas Sarkozy. Ce numéro s’était vendu à quelque 900.000 exemplaires.

Celle-ci montrait Cécilia Sarkozy avec un homme présenté comme son compagnon, ce qui, selon Le Canard enchaîné, aurait mécontenté Nicolas Sarkozy, par ailleurs ami proche d’Arnaud Lagardère.

La rédaction avait menacé la semaine dernière de se mettre en grève -inédite dans les annales de l’hebdomadaire créé en 1949- en dénonçant un licenciement pour "raisons politiques". La SDJ doit se réunir lundi pour envisager ce qu’elle va faire, mais "on est sur le bouclage, on ne pense pas actuellement à une grève", indique-t-on au sein de la SDJ.

Alain Genestar "a dit en petit comité, sans faire d’annonce officielle qu’il faisait son dernier bouclage", selon la SDJ. Il a indiqué que "son sort était scellé et qu’il n’avait pas le pouvoir sur l’actionnaire".

M. Genestar attend la fin de ce bouclage et que "lui soit signifié, ne serait-ce qu’oralement, que c’est fini", selon son entourage. Il n’a reçu d’ailleurs "aucun courrier lui signifiant qu’il a un problème avec son actionnaire", souligne-t-on de même source.

Dans son entourage, on souligne qu’il se "battra jusqu’au bout et qu’il a refusé toute solution interne".

Pour lui, selon un membre de la rédaction, "c’est une mise au placard-sanction pour une faute qu’il n’a pas commise".