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manif st nazaire

Publie le vendredi 24 septembre 2010 par Open-Publishing
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La foule se mobilise contre les retraites, puis les incidents

Sept personnes ont été interpellées à l’issue des incidents.

La mobilisation contre les retraites est parmi les plus massives que la ville a connu ces dernières années. Les incidents de fin de journée ont été contenus.
11 h. Devant les installations du port à Montoir, des feux de pneus dégagent d’épaisses fumées. Des transporteurs tentent de rejoindre à grand-peine les sites de chargement. La mobilisation prend forme. Sur le pont de Saint-Nazaire, la circulation sud nord est quasiment paralysée. Un cortège de voitures en opération escargot apporte son lot de manifestants du Pays de Retz.

14 h 30. La foule se masse sur la place de l’Amérique-Latine. Les discours de l’intersyndicale reprennent les mêmes arguments que le 7 septembre. Mais le ton monte d’un cran. Les salariés de la raffinerie de Donges, en grève illimitée, sont applaudis par la foule.

15 h. Le défilé démarre, rue Henri-Gautier. Devant la banderole de l’intersyndicale qui ouvre normalement le cortège, 250 militants Force ouvrière forment un premier groupe de tête. Non officiel. « On ne nous invite plus aux intersyndicales. On nous réserve toujours une place en fin de cortège. On a décidé de prendre la tête, » explique Yvonnick Dréno.

15 h 15, Force ouvrière enfile la rue Henri-Gautier, l’itinéraire prévu de la manifestation. L’intersyndicale les laisse filer et bifurque rue Albert-de-Mun. Force ouvrière est marginalisé : « Ils cultivent la division et ils veulent prendre la tête de la manif ! » s’indigne Christian Duval, secrétaire de la CGT. Peu de manifestants ont conscience de l’incident. Quelques militants s’indignent pourtant : « Tout le monde veut le retrait. Le reste ce sont des nuances de discours nationaux pour des raisons qui nous échappent. On ferait mieux d’être unis. »

16 h 15. La tête du défilé fait le tour de la sous-préfecture, avec la mer en toile de fond. L’image est quasi paisible.

16 h 30. Devant les grilles de la sous-préfecture. Un millier de personnes continue de scander « Sarkozy démission ». Les premiers projectiles fusent par-dessus l’enceinte. Des responsables syndicaux tentent de calmer les plus énervés. En vain.

16 h 40. Les sommations des forces de l’ordre sont à peine audibles. L’ordre de dispersion n’est ni entendu ni suivi. La première fusée de gaz lacrymogène est tirée depuis l’intérieur de la sous-préfecture. Deux escadrons prennent rapidement position dans les rues voisines. Les manifestants sont tenus en respect. Les pompiers se faufilent pour éteindre un feu de poubelles allumé devant la grille.

17 h 10. Charge des gendarmes mobiles. Sous les arbres qui bordent l’église Saint-Nazaire, l’atmosphère est irrespirable. Le rond-point des Quatre-Horloges est « repris » aux manifestants. Le face-à-face se poursuit dans l’avenue de Gaulle, et rue Henri-Gautier. Rue du Bois-Savary, les lycéens qui sortent de l’institution Notre-Dame se retrouvent au milieu des scènes de violences urbaines. Même ambiance inattendue pour les consommateurs de Ruban bleu en plein shopping.

17 h 30. Les gaz lacrymogènes ont vidé les terrasses du Ruban bleu. Les commerçants verrouillent les portes. Les courses poursuites à pied dans les rues et entre les feux de poubelles vont s’étirer jusque vers 19 h. Un policier sera légèrement blessé et sept manifestants interpellés.

Ouest-France

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