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mauroy péte un fusible a un meeting ouiste du ps
Publie le samedi 28 mai 2005 par Open-Publishing3 commentaires

Mauroy ancien sinistre PS pête les plombs dans un meetingPétage de plomb de l’ancien ministre socialiste Mauroy lors d’un meeting du PS en faveur de la TCE. Affligeant et représentatif de ces gens là.
"Voici ce qu’il déclare au détour de sa célébration exaltée du libéralisme : « D’ailleurs, la procédure référendaire est détestable » ( sic, j’ai noté) - ! ! ! ! Qu’un socialiste soit devenu libéral, c’est dur à avaler, mais ça arrive comme on le voit avec Pascal Lamy, Delors, Stauss-Kahn, Weber, Rocard ou Jospin ! Mais maintenant qu’il se double d’un antidémocrate !.... alors çà c’est le comble ! Bolkenstein avait fait la même déclaration ! Ainsi donc ces gens d’en haut savent mieux que le peuple ce qui est bon pour le peuple ! Cette nouvelle aristocratie, qui pourtant venait juste auparavant de rappeler ses origines populaires, considère que le peuple n’a pas voix au chapitre ! ! ! Le peuple est en trop et çà les empêche de tourner en rond, ces néo-aristocrates !"
Les socialistes sont devenus des ultra-libéRaux ANTIDEMOCRATES ET fiers de l’être !
Vendredi 20 mai à Solesmes ( petite ville pauvre du Cambrésis dans le Nord), je me suis discrètement invité à la campagne socialiste pour le Oui en espérant porter les arguments du Non à la constitution. Etaient annoncés Pierre Mauroy (ancien premier ministre socialiste, sénateur), Christian Bataille (député du Nord) sa fille Delphine Bataille (conseillère générale). Il y avait aussi quelques maires, dont Serge Machepy (droite), maire de Solesmes et aussi la députée européenne ( ancienne attachée de presse de Mauroy), Brigitte Douay.
Au total il y avait une quarantaine de braves gens du coin.
Comme Pierre Mauroy avait du retard (il était interrogé par la presse !... l’aura le précédait ! ! !) Madame Brigitte Douay - au titre de « vedette américaine » (sic !) - a pris la parole pour faire patienter.
Alors là, première surprise. Comment cela se passe-t-il à Bruxelles ou à Strasbourg ? (On dirait la comtesse de Ségur : comment cela se passe-t-il à la cour de Russie ?). Devant ces petites gens, ouvriers et paysans (on le voyait aux mains calleuses et aux tenues) on avait l’impression que c’était la comtesse du coin qui venait expliquer à ses ouailles comment c’était la vie au château. « Mais si vous voulez je vous invite à Bruxelles. On a des tickets restaus, etc... Bref, vous verrez, c’est chouette ». Le Club Mèd, quoi ! ! Mais au-delà des mots, c’est la dégaine, la démarche, le sourire, l’assurance des gens d’en haut, leur suffisance, leur incompétence (explications d’une consternante pauvreté).
J’avais l’impression que la marquise de Maintenon était descendue voir ses pauvres afin de leur expliquer les fastes de la cour de Versailles.
Alors ces pauvres braves socialistes de base, paysans, ouvriers malades, se plaignant sans comprendre la cause de leur maux, _ont admiré_. Enfin, voyaient-ils du beau monde et une belle marquise. Ils se sont pourtant plaints : l’une disant qu’elle avait des problèmes thyroïdiens, accusant le nuage de Tchernobyl et l’autre, ouvrier, rageant en disant que son père était mort de l’amiante ! Alors la grande dame a compati et a annoncé avec des poncifs et des calembredaines qu’on y « pensait en haut lieu, qu’il y avait des commissions » mais qu’avec l’Europe, de toute façon, tout irait mieux ! ! !
C’est alors que Pierre Mauroy est arrivé, tel un chevalier avec sa crinière blanche, revenu des croisades lointaines, accompagné de son second, Christian Bataille. Applaudissements du petit peuple ! Un ancien premier ministre descendu du ciel, de là-haut ! Il parle, même ! Il marche aussi. On le voit en vrai ! Un miracle s’accomplissait devant ces petites gens !
Alors Delphine Bataille a vanté « gauchement » les vertus de l’Europe et de la Constitution (bref, impossible à distinguer) en disant que grâce à l’Europe il n’y avait plus la guerre ( ? ! ! !) et donc qu’il fallait « voter l’Europe » ! ! Applaudissements enthousiastes.... Et puis les anciens ont parlé en public de leur jeunesse. On a dit que Mauroy était un enfant du pays et on a dit que Machepy était un enfant du pays aussi et on a dit que les socialistes étaient du pays aussi ! On s’est entreflatté, on s’est autocongratulé et on s’est applaudi ! Vive Solesmes, vivent les Socialistes, vive la France, bref, vive l’Europe : votons Oui !...
Les braves gens étaient ébahis de comprendre d’un seul coup tout à la Constitution ! Mais Oui : ça s’impose ! Il suffisait que Mauroy descende du ciel !
Alors Bataille et un de ses conseillés (celui qui remplace Marc Dolez) : votez oui, on aura plus de démocratie, plus de politique sociale, plus de services publics et surtout les droits fondamentaux sont pour la première fois inscrits dans la constitution (sic !). Bref, la constitution c’est une « avancée en tout » ( sic !) ! Surtout, voter Non c’est prendre un risque impardonnable ! Applaudissements ! Les socialistes solesmois ont la foi ! Enfin la vérité était dite !
Mauroy a pris la parole en dernier ! « Faites appel à la raison ! Qu’est-ce que ces réactions épidermiques, instinctives, des gens qui disent non ! Ils n’ont rien compris » ( Sic).
Et alors Mauroy s’est envolé dans une espèce d’autobiographie, ou de compte-rendu de retour de vacances. Je résume : « Mais les Polonais, les Allemands, le Espagnols avec lesquels j’ai encore dîné la semaine dernière ne comprennent pas que des Français puissent un seul instant dire non ! C’est trop évident ! L’Europe ? Mais c’est la première puissance économique du monde ! Vous vous rendez compte ? Nous sommes la première puissance économique du monde ! Nous sommes 450 millions ! C’est for-mi-da-ble ! C’est si beau ! » ( Essayez de vous imaginer l’accent traînant de Mauroy et sa gestuelle gaullienne). Les braves Solesmois venaient d’apprendre qu’ils étaient la première puissance du monde ! ! ! Les Solesmois venaient d’apprendre qu’ils étaient 450 millions ! ! ! ( cf technique du mythe : prendre la partie pour le tout)
Et il poursuit : « Mais ceux qui votent Non sont insensés ! Quoi ? Ils veulent la perte de la France ? Les Communistes n’en parlons pas ! Des dogmatiques. D’ailleurs ils ne savent pas dialoguer !
Le parti socialiste seul est un parti de dialogue. Les communistes ont toujours été contre l’Europe, de toute façon. Comme Le Pen.
L’extrême gauche ? C’est simple : ils ont un jour refusé de me serrer la main ! Vous vous rendez compte ? A moi, ancien premier ministre ! » Déduisez : voilà comment sont les gens d’extrême gauche ! On comprend tout par là ! En plus (accompagné d’un revers de la main), « ils rêvent de refaire l’URSS » ! ! ! Et toute la salle consternée de hocher du bonnet : Ah ! Vraiment ces gauchistes ! Qu’ils sont méchants et ingrats !
Mais le plus incompréhensible pour lui ce sont les socialistes qui prônent le Non ! « Ils se fourvoient ! Ils ne comprennent pas le texte ! Ils ne l’ont pas lu ! Ils font un geste d’humeur ! »- Mais pour l’humeur « gardez votre carton rouge pour 2007. Aujourd’hui sortez votre carton vert : votez oui, un oui d’espoir pour une grande Europe » ( sic).
« Ecoutez ! J’ai presque assisté à la réalisation du texte ! C’était for-mi-da-ble ! ( avec l’accent de Mauroy). Parvenir aussi rapidement à un compromis aussi fantastique avec tant de pays... ! » Ah ! La démagogie !
Et le voilà, d’un seul coup, de brandir ridiculement sa cravate [ je ne voyais pas le rapport !] : « C’est Nelson Mandela qui me l’a offerte. Voyez les symboles : l’unité est une belle et gran-de chose, c’est la plus gran-de chose qui soit ! Peut-on dire Non à l’Europe ? ».
« J’ai fait le tour du monde et je peux vous dire que la France est grande ! Et tout le monde m’a dit qu’elle sera encore plus grande avec l’Europe » ( avec un accent gaullien !). Les braves gens de Solesmes n’en revenaient pas devant tant de sagesse et de grandeur ! Ils étaient - eux les laissé-pour-compte - du monde, eux aussi ! Solesmes, au centre du monde ! ! ! On sentait les vibrations d’enthousiasme !
« Le monde est un marché gigantesque et on ne peut pas faire autrement. La France veut-elle être isolée du monde ? »
Je m’attendais à ce qu’un ancien premier ministre tienne - même devant de braves gens - un autre type de discours. Puis, à ce moment là, il se lâche sans prévention : un quart d’heure ( c’est long !) d’une frénétique et basique apologie du libéralisme. C’était du pur Madelin ! Que dis-je ? Du Seillières ! Et je me suis alors rendu compte que ce ministre - le plus à gauche qu’on ait eu - était non seulement devenu un libéral mais même un ultra-libéral fanatique. J’étais littéralement atterré ! Je n’en revenais pas qu’un ancien ministre dit « socialiste » se fût à ce point converti au néolibéralisme. Et ce, en des termes aussi basiques que possible ! A plusieurs reprises il a même insisté grossièrement : « l’URSS ça n’a pas marché et çà ne pouvait pas marcher ! Regardez le miracle européen ! C’est le marché ! ».
Pire encore ! Voici ce qu’il déclare au détour de sa célébration exaltée du libéralisme : « D’ailleurs, la procédure référendaire est détestable » ( sic, j’ai noté) - ! ! ! ! Qu’un socialiste soit devenu libéral, c’est dur à avaler, mais ça arrive comme on le voit avec Pascal Lamy, Delors, Stauss-Kahn, Weber, Rocard ou Jospin ! Mais maintenant qu’il se double d’un antidémocrate !.... alors çà c’est le comble ! Bolkenstein avait fait la même déclaration ! Ainsi donc ces gens d’en haut savent mieux que le peuple ce qui est bon pour le peuple ! Cette nouvelle aristocratie, qui pourtant venait juste auparavant de rappeler ses origines populaires, considère que le peuple n’a pas voix au chapitre ! ! ! Le peuple est en trop et çà les empêche de tourner en rond, ces néo-aristocrates !
Mais les braves socialistes de base de Solesmes ont tout de même applaudi avec enthousiasme ! Vive le socialisme ! ! A bas la voie référendaire ! J’en ai entendu un, d’accord avec Mauroy, qui levait la main en haussant les épaules : « Bin ouais, j’camprins pos pourquo i nous font voter ? » ( avec l’accent de Dany Boon).
Le débat était annoncé. Machepy a demandé s’il y avait des questions. Aucune. Unanimité. Electro-encéphalogramme plat dans l’assemblée ! C’est beau la communion !
Alors je me suis déclaré ; et, m’adressant d’abord à la salle, j’ai demandé si l’on pouvait signer un contrat sans l’avoir lu ; et soulignant le fait que, cette constitution signée, elle empêchait toute politique sociale ( citant les articles que nous connaissons tous). Alors Mauroy a voulu objecter. « Quoi vous voulez en revenir à l’URSS ? » (décidément, une obsession chez lui ! !). Le remplaçant de Dolez se lève et invective : « Mensonges, mensonges ! ». Je revendique alors de lire le texte ! Cris d’horreur ! Le député Bataille se lève, hisse les bras et siffle la fin du match. Au total 5 minutes ! Tout le monde à la buvette !
Je m’insurge : « Mais, Monsieur Mauroy, vous revendiquiez il y a un instant être un parti de dialogue, alors écoutez mes objections et répondez-moi ! ». Mauroy fait le sourd comme si j’étais un débile ! « Vous voulez l’URSS ? ! » s’entête-t-il subitement.
Pendant ce temps Brigitte Douay et le remplaçant de Marc Dollez s’avancent vers moi et m’isolent. Je reconnais qu’ils sont courtois. Nous discutons de la constitution. « Mensonges, mensonges ! » s’offusquent-ils. Je prends le texte. « Laissez tomber ! Pas besoin de cela ! »
Mais qui êtes vous ? « Je suis prof de philo » ( je me suis présenté comme un citoyen lambda). L’attitude change subitement. « Nous devrions discuter plus avant »- me dit la députée Brigitte Douay - . Puis : « Malheureusement je dois pour l’heure aller chercher mon mari. Nous discuterons plus tard ! ».( ! ! ? ? ! !)
Au détour, un brave Solesmois complètement acquis à la cause de Mauroy me dit avec un air entendu : « Mais, mon brave Monsieur, vous seul contre 450 millions d’Européens , vous ne pouvez rien ! » ! ! ! ! Je rétorque « Avez-vous lu la Constitution ? » - « Non ! Et ce n’est pas la peine ! Vous avez entendu Mauroy ? Il a tout dit ! ».
Oui, il a dit qu’il était ultra-libéral ! Oui, il a dit qu’il était anti-démocrate. Oui, il a laissé entendre que la démocratie se laissait réduire au marché. Oui, il a montré son élitisme.
Ce que je décris a duré plus de 3 heures ! Je ne puis tout rapporter dans le détail ! C’était hyper basique ; mais justement par là même hyper révélateur : certes, nous savions tous que le parti socialiste était devenu libéral. Mais nous le savions par les journaux, les livres, les mesures de Jospin, etc. Or, là, qu’un ancien premier ministre « socialiste » se _déclare_ aussi franchement, sa vibrante foi ultra-libérale, sans même essayer de le cacher, cela me semble inouï.
En tout cas, cela donne une idée claire de ce que sont devenus le socialisme et la démocratie ! Cela peut également donner une idée de la différence entre la classe politique et le peuple ! _Nous avons notre nouvelle aristocratie, complètement autiste, complètement carriériste, et qui révèle la perversité de notre système politique_. J’en viens à la conviction qu’il faut, comme au XVIIIième siècle, le repenser radicalement.
Pour ceux qui auraient cru que le socialisme « réformateur » pourrait éventuellement « accompagner » et « limiter » les dégâts du néo-libéralisme tout espoir est vain. Les socialistes sont des illusionnistes engagés de manière explicite dans la voie reagano- tatchérienne du néolibéralisme (on le voit avec Blair et Schröder) ! Ils ne veulent même plus réformer le capitalisme, _ils veulent abonder dans son sens_ : ils collaborent


Messages
1. > mauroy péte un fusible a un meeting ouiste du ps, 28 mai 2005, 17:02
Qu’un "socialiste" soit libéral en 2005 est-il surprenant...?
En 1914, la majorité des "socialistes" s’est lancée à corps perdus (ceux des poilus, pas les leurs) dans la guerre impérialiste.
En 1940, la majorité des "socialistes", dont Mitterand, recevant la Francisque, étaient pétainistes.
De 1945à la Ve République, la majorité des "socialistes" étaient contre l’indépendance des colonisés. Aujourd’hui, Blair et Schröder sont des "socialistes"
Quant à l’affirmation de Mauroy, "ministre le plus à gauche que l’on ait eu"...
1. > mauroy péte un fusible a un meeting ouiste du ps, 28 mai 2005, 18:01
Ton expérience est une révélation que j’ai aussi vu à Tours.
Lundi soir, avec ma femme nous avons été à un meeting du OUI à Tours avec Ségolène Royale. En vérité, nous savons depuis très longtemps que nous allons voter NON demain. Mais, après tout, on voulait voir la propagande en live. Ségolène Royale a fustigé les socialos qui votent NON, les communistes et la LCR qui n’est jamais d’accord. Elle rammène tout à Le Pen (quelle horreur de voter NON comme Le Pen). L’euro, c’est super, la paix, c’est génial, le marché, le marché, le marché.... Avec ma femme, on se serait cru dans un meeting de Raffarin parfois. Elle a parlé du textile chinois (fustigeant ceux qui n’ont rien fait pour se préparer, s’oubliant elle-même car les socialos ont quand même eu le pouvoir pas si lointain que ça).
A la fin, j’ai posé une question :
"Mme Ségolène Royale. Vous dites que personne n’a préparé l’arrivée du textile chinois. Mais c’est faux. Une personne l’a préparé : un socialiste : M. Pascal Lamy, ancien commissaire européen et nouveau patron de l’OMC. Mr Pascal Lamy déclare d’ailleurs que un OUI est du pain béni pour l’OMC. Mme Ségolène Royale, vous dites qu’un million de personne peuvent changer la loi. Ce que vous dites est un peu faux, car la commission n’est pas obligé de suivre. Donc, ca peut comme ca ne peut pas. Et puis, madame, un exemple : dans notre pays, la majorité des gens ne veut pas des OGMs mais cela change t-il quelque chose ? Non, car il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre."
Deux minutes plus tôt, elle pleurait les emplois perdus dans le textile dans sa région, mais sa réponse fut que c’est super car on ne vend plus de tee-shirt mais qu’est ce qu’on vend comme Airbus...
Ces socialistes sont fous, fourbes et menteurs.
2. > mauroy péte un fusible a un meeting ouiste du ps, 28 mai 2005, 19:28
Les socialistes ne sont pas fou, ils sont fourbes et menteurs comme tous les politiciens ils souhaitent seulement conserver envers et contre tous leur place. Dans combien de temps le peuple va essayer de reprendre en mains son destin sans ces cariéristes de l’ancien temps