Accueil > parlons-en, de l’identité nationale !

parlons-en, de l’identité nationale !

Publie le lundi 26 octobre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Monsieur Besson veut ouvrir le débat sur « l’identité nationale » ? et bien parlons-en alors !

Pour commencer nous pourrions nous interroger sur la schizophrénie de l’Etat, adepte de la soi-disant « main de fer dans un gant de velours » : de quelle identité nationale parle-t-on ? de celle de Vichy et des collaborationnistes, de celle des colonisateurs empêchant « l’homme noir de rentrer dans l’histoire », de celle utilisant la main d’oeuvre étrangère selon son bon vouloir, ou celle qui exploite les sans-papiers avant de les renvoyer en nombre dans des pays en guerre ?

Ou bien faut-il parler de la France des résistants, de celle des humanistes du siècle des lumières, ou des associations et des individus prenant des risques pour secourir les misérables (avec ou sans papiers, noirs ou blancs) ?

Car la France c’est bien tout cela en même temps. La France est un pays d’immigration, et il serait à mon avis bien difficile de trouver une majorité d’individus dont l’ascendance trouve ses racines exclusivement sur le territoire « français », territoire qui soit dit en passant à fort évolué au fil du temps. Et puis c’est aussi un pays d’émigration, car la délocalisation, ainsi que de nombreuses époques (inquisition, guerres mondiales, colonisation…) ont favorisé « la fuite » de nombreux ressortissants français vers l’extérieur, et cela jusqu’aux plus hauts représentants de l’Etat.

Alors quoi, où veut il en venir ce monsieur Besson : faire croire que tout ce qui n’est pas exclusivement français doit se sentir étranger, ou que tout ce qui est étranger sur le territoire français doit se sentir français ?

Ce débat est à l’image d’une pente qui peut s’avérer glissante ; sur quoi fonder l’identité d’une nation ? l’origine géographique, la race, la généalogie, les « valeurs » françaises ?

Mais la France est faite de toutes les origines, de toutes les races, et les valeurs françaises sont encore à définir : “liberté, égalité, fraternité” sont des valeurs que le gouvernement bafoue tous les jours un peu plus, tandis que le « travail, famille, patrie » fait également partie de notre histoire… l’identité nationale, c’est aussi monsieur Besson, une fois à gauche, une fois à droite. La capacité à penser le lendemain le contraire de ses convictions de la veille, l’expression de la justice face à la réalité injuste, le pays « des droits de l’homme » qui s’assoit dessus, une « terre d’accueil » qui refuse d’accueillir.

Un pays qui vend des armes à des pays qui font la guerre, qui commerce avec des dictatures, qui refuse de regarder en face son rôle d’esclavagiste responsable du retard économique de ses anciennes colonies. L’identité nationale c’est une xénophobie sans cesse renouvelée mais discrète qui perdure au fil du temps et sert de bouc-émissaire en temps de crises, crises provoquées par l’incompétence de gouvernements incapables d’assumer leurs erreurs politiques. L’identité nationale ce sont les étrangers qui font le sale boulot, les patrons qui les exploitent, les riches qui les asservissent.

C’est aussi la violence dans les banlieues, bien compréhensible aux vues de l’abandon complice des gouvernements successifs, qui utilisent cette violence pour jouer sur la peur des citoyens, et qui leur permet de faire passer des lois sécuritaires inacceptables.

Non, monsieur Besson, il n’y a plus d’identité nationale. La nation n’existe plus, car elle est à l’opposée de l’humanité. les Français sont les seuls à croire encore qu’ils sont une nation, mais en réalité la France n’est rien d’autre qu’une vieille personne ne voulant pas se résigner à partir. Si on mettait tous les « étrangers » à la porte, il ne resterait en fait de nation française qu’un petit îlot perdu au milieu d’un océan qui l’engloutirait bien vite. Peut-être pourra-t-on faire croire encore un peu que les Gaulois sont nos pères, mais de plus en plus savent aujourd’hui que même les Gaulois n’étaient pas français. Alors après cela, comment parler d’identité nationale ?

Après avoir divisé les riches contre les pauvres, les noirs contre les blancs, les catholiques contre les musulmans, les juifs, ou les protestants, les « méritants » contre les « fainéants », après avoir tout cassé ce qui restait d’égalité et de justice dans ce pays, après avoir successivement rendu coupables des pires maux toutes les ethnies qui ont contribué à construire la France, on voudrait nous faire croire qu’il reste encore une unité capable de rendre compte de ce qu’est la France ?

Et bien je vais vous le dire moi, ce qu’elle est devenue l’identité nationale : une supercherie scandaleuse, tout simplement.

http://calebirri.unblog.fr

Messages

  • Besson joue avec le feu là...

    Avec ses conneries, il va retourner direct au Maroc où il est né et a grandi, à moins qu’on le renvoie au Liban... ???

    Remarque c’est bien, Sarkozy on a une chance de le renvoyer en HONGRIE, et sa petite copine Carla, en Italie. Elle peut prendre dans sa valise Falco, qui est d"origine italienne par son père.

    Quant à notre grand ami Devedjian, zou, charter pour l’Arménie.

    Fadela Amara, Rachida Dati, Rama Yade, Nora Berra... hop là, retour au "pays" aussi alors ?

    Et Kosciuzko-Morizet, back to Poland...!?

    Pierre Lellouche, et bien, vous allez à la case Tunisie sans passer par la case "Vous touchez 20.000"...

    Bon, en fin de compte, allez, on va réfléchir, ça peut être sympa son truc à Besson...

     :) )

    C’est vraiment le roquefort qui dit au camembert qu’il pue !!!! ...

  • Putain,plus de gouvernement et la liberté enfin retrouvée.Bon ils nous restent les capitalistes,on s’en occupera......momo11

  • Du Socialisme au National Socialisme jusqu’où le traîre Besson est t-il prêt à franchir le pas... de l’oie !

  • eh bien non, en parler, c’est accepter de se faire instrumentaliser

    Laissons les seuls

    • Le Français développe ses propres inquiétudes, bien sûr mécaniquement supérieures aux angoisses des grues de rang inférieur, mais cette chose au sujet de lui-même, ce dépôt provisoire de bilan, est pour mieux rebondir et retomber sur lui-même. Sorte de « Marie-Antoinette » survoltée que l’action démange jusqu’au sang, il tente de répondre à la question tronquée qu’il se pose, via le miroir médiatique, son vadémécum : s’il n’est, ni au-dessus, ni au-dessous, pas comme les autres, comme il le dit, c’est qu’il est, tout bêtement, comme personne, c’est-à-dire égal à lui-même. Une fois cette omniprésence à soi, reconnue au titre de suprême identité, valant droit de séjour, aussitôt mis à l’abri du monde qui complote en permanence contre sa propre substance, le triste con, le problème est d’articuler la chose, comme l’oiseau triple, son saint-guano, en enrichissant les mots d’un sens nouveau ou plus exactement charnel, ce qui leur confère, ipso facto, leur bâton de maréchal et donc, ainsi synthétisés, ils créent un ciel appointé où se répandre sans considération, malheur aux vaincus, des dégâts collatéraux occasionnés. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet réformé à vitesse grand V, qui montre surtout comment faire signe, avec une effronterie, à la fois bornée et sans limite, si montrer son cul est signe de quelque chose de bon, de vrai et de beau, un détour par le Mal, socialement désincarné, à force de jargon, s’impose.

      Le totalitarisme, en effet, dont les élites se constituent, de façon écrasante, à partir de ces classes dites moyennes, dont le contenu, en fait, peut être réduit à un ensemble hétéroclite de catégories socioprofessionnelles, mais qui, sur le terrain, comme on dit, en tant que conducteurs obligés des flux de l’économie politique, sont l’objet d’une intense action psychologique, cette fois au titre confortable de trône de l’actuelle chienlit étatique, historiquement chiée en 40, par le capitalisme français, confronté à la peur existentielle de sa disparition, par bonheur, d’autres, bénéficiant de sa part, d’une procuration expresse, l’ont fait à sa place, le totalitarisme donc, puisque le mot existe, donnons-lui un sens afin qu’il échappe à son inconsistance culturelle, a légué aux états contemporains, la volonté démiurgique de fabriquer du peuple sur commande et sur mesure.
      Cette réapparition programmée du sujet, appelé-là à faire l’extra, contrevient certes aux gribouillages prescriptifs de la philosophie postmoderne qui ne rate jamais une occasion de manifester son horreur d’être socialement sujette à caution, tout en ayant l’habileté retorse de se faire appeler Arthur, c’est qu’elle est, elle insiste, il ne faudrait pas l’oublier, essentiellement une victime, sauf qu’à l’évidence, le totalitarisme, ce non-lieu étatique des états modernes, par lesquels tout sujet s’enflamme mi-métaphoriquement, pour mieux revenir en lui-même, chouette ! une coquille vide, lui a donné une occasion en or d’échapper au fardeau organique d’une volonté propre ; ce qui nous ramène à cette idée brumeuse du lien français spécifique à la terre de France qui pourrait être le sujet d’une fable intitulée : la queue du grand méchant loup matérialiste. Celle-là même, oui, tirée par monsieur Charles Peguy qui a ainsi nourri la terre de France, mais aucune femme. Au moins, il aura échappé à la petite vertu, contrairement à monsieur Nietzsche, dont on dit qu’il a rampé dans la boue allemande, le mauvais côté du Rhin. A quoi tient une réputation !

      Le train français des réformes, en fait un convoi, sous bonne escorte, de marchandises, qui est, comme il se doit aujourd’hui, en forme de politiques économiques, si enivrées cependant de liberté fraîchement déterrée, qu’on doit, on va y venir, pour en masquer l’odeur pestilentielle, les barder d’aulx et d’aromates philosophiques, convoi de plus dont le tandem présidentiel qui le tracte est essentiellement occupé à trouver le combustible financier et budgétaire, s’il veut aller au bout de son propre runaway train, ce train, donc, hors du commun est présenté comme produit par le tunnel de la nécessité inhérente au monde tel qu’il est ; ce qui, pour paraître nécessairement incroyable, est, en un mouvement contraire, tout à fait exact ! A condition d’ajouter que cette nécessité est si véloce qu’en la prenant, il convient de prendre garde à la marche. L’économie capitaliste, en effet, est loin, comme le nuage de Tchernobyl, d’attendre l’arme au pied, un visa, que le gouvernement français, drapé dans sa farouche dignité, lui a obstinément refusé. S’il n’en a pas perçu immédiatement le côté positif qui normalement, au-delà de tout iceberg totalitaire, émerge quoiqu’il arrive, c’est sans doute qu’à l’époque, le temps n’était pas assez mûr pour que l’état manifestât une volonté de recréation du peuple français, à nouveau tiré, comme il se doit, en 2007, des mêmes mauvaises eaux, totalement catastrophiques dont une voix radiophonique disait :

      vous étonnerai-je en vous disant que jamais, dans l’histoire de la France, l’État n’a été plus asservi qu’au cours des vingt dernières années (discours du maréchal Pétain, le 11 octobre 1940, à propos de l’ordre nouveau).

      Voilà qui explique, mais seulement en surface, au niveau de l’étoffe dont sont faits les actuels héraults de l’économie politique, comment on en vient à forger un bouclier fiscal de secours. Sait-on jamais, mieux vaut anticiper, des fois que l’histoire se répète. C’est le moment de décrire quelles gueules bariolées se cache derrière ce bouclier. Et dire en quoi ces paillasses à gueules tragiques ont un urgent besoin de réanimer l’armure modernisée de la révolution nationale où loger un fantôme de peuple que le capitalisme mondial et son agent français ont plus qu’embastillé, désintégré. 

      (à suivre)

    • "ils " sont justes un peu plus puissants que nous....et peut être même un peu plus nombreux

      alors pour être seuls c’est nous qui allons être seuls peut être :)

      et puis on passe sont temps à me dire ici qu’il faut combattre l’extrême droite avec des contre propositions

      donc allons y ... mais pas sur leur terrain..et en détournant la question.

      comem faisait MArchais "vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses" !!!

       :)

      LL