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priorité à l’éducation. Assemblée Générale unitaire contre la politique de crise
Publie le lundi 17 novembre 2008 par Open-PublishingC’est la crise ! Le gouvernement débloque des milliards pour sauver les banques, alors que depuis un an, il nous dit que les caisses sont vides et qu’il n’existe pas de marges de manoeuvre pour hausser les salaires, financer les retraites, ou pour améliorer le système d’aides sociales pour les étudiants. Le gouvernement utilise la crise comme alibi pour remettre en cause les acquis des étudiants et des salariés.
I- L’Éducation en danger.
Le gouvernement s’attaque à l’ensemble de nos acquis : chez les salariés, avec le travailler plus le dimanche jusqu’à 70 ans, et par la remise en cause des 35h.
Les étudiants ne sont pas épargnés :
1. Creusement des inégalités sociales.
Augmentation des frais d’inscription, 35 000 boursiers supprimés, non revalorisation des bourses et des aides au logement... face au développement de la précarité étudiante, le gouvernement nous propose de nous endetter avec les prêts étudiants, et propose de développer le salariat étudiant, pourtant première cause de l’échec à l’université.
2. 900 postes supprimés dans l’enseignement supérieur.
Alors que les étudiants sont sous encadrés, la ministre fait le choix d’aggraver la situation en supprimant 900 postes dans l’enseignement supérieur, et 13 500 dans l’Éducation.
3. Attaques sur nos diplômes.
Depuis 2004, les modalités de contrôle de connaissance sont différentes d’une fac à l’autre, le cadrage national des diplômes n’existe plus, ne pouvant assurer une égalité des étudiants face aux examens. Les diplômes professionnels qui se développent répondent à des besoins locaux, n’ont pas de valeur national (et ne sont pas reconnus dans les conventions collectives).
3. Menace sur les IUFM.
La réforme des IUFM attaque la formation des futurs maîtres :
• Passage du concours de bac + 3 à bac + 5, qui reste sélectif et qui exclura les étudiants issus des classes
populaires, qui n’auront pas les moyens de continuer leurs études.
• Suppression du statut de fonctionnaire stagiaire (auparavant rémunéré à hauteur du SMIC).
• Disparition de l’enseignement pédagogique au profit d’un enseignement disciplinaire.
• Baisse des postes au concours
II- Le gouvernement met en concurrence les étudiants et les universités.
1. L’Opération Campus.
En choisissant de fiancer la rénovation de seulement 10 campus universitaires dans le but de créer 10 pôles d’excellence, la ministre fait le choix de laisser la majorité des universités dans un état de délabrement, et reflète une volonté de créer une université à deux vitesses.
2. Financement des universités
Avec la LRU, les universités peuvent désormais se financer avec le privé. L’Etat se désengage financièrement des universités, et de ce fait, n’assure pas un financement égalitaire et à hauteur des besoins des universités. A Clermont 1, une fondation a été crée avec des entreprises telles que Sanofi, Michelin, Crédit Agricole...
La ministre a fait le choix de financer les universités selon des critères de performances, d’inscrits aux examens, et selon les taux d’insertion professionnelle. La conséquence est la mise en concurrence des universités, la course à la sélection et à l’adaptation à court terme aux besoins des entreprises.
III- Face aux attaques : Mobilisons-nous !
Nous exigeons :
• Un plan d’action sociale étudiant pour permettre à chacun d’étudier, quelque soit sa situation sociale,
• Renoncer aux suppressions de postes et recruter 2500 enseignants-chercheurs,
• IUFM : maintien de l’accès au concours à Bac+3, maintien du statut de fonctionnaire stagiaire,
• Un cadrage national des diplômes et des modalités de contrôle des connaissances et reconnaissance dans les conventions collectives de tous les diplômes,
• Financement 100% public et à hauteur des besoins des universités.
Nous devons nous mobiliser pour mettre un coup d’arrêt aux attaques du gouvernement, avec les personnels et les enseignants.
La semaine dernière plus de 4 000 étudiants se sont réunis en Assemblée Générale partout en France. Nous appelons les étudiants à amplifier la mobilisation, à se réunir en AG, et à venir manifester le 20 novembre aux côtés des salariés de l’Éducation Nationale et des lycéens.
Assemblée Générale : Mardi 18 novembre 12h30 Amphi DD
Manifestation : Jeudi 20 novembre à Paris
(un départ commun sera organisé depuis nanterre à 13h30)