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La force du mouvement pour aujourd’hui et demain
Publie le lundi 8 novembre 2010 par Open-PublishingIl y aura eu encore plus d’un million de manifestant-e-s en France, ce 6 novembre. Certes, par rapport au 19 octobre, c’est trois fois moins, pour autant cela ne signifie nullement une acceptation de ce projet de réforme des retraites.
Si la puissance du mouvement a atteint ces niveaux, c’est sans doute grâce à l’unité syndicale. Le "Tous ensemble" de cette unité est très disparate, allant du simple aménagement à la marge du projet de loi jusqu’à l’abandon de ce projet pour réécrire une loi garantissant la retraite à taux plein à 60 ans, avec 75% du salaire des 10 meilleures années, en arrêtant les exonérations de charges patronales et en mettant à contribution les revenus de la finance !
Dans les manifestations, c’est bien l’aspect de l’abandon qui primait ; à tel point que sur une question comme la capitalisation, les élus socialistes et écologistes au Parlement européen, ont voté pour, et en France, contre à l’Assemblée nationale et au Sénat.
L’attitude de la plupart des médias a accompagné le projet gouvernemental ; la moindre faiblesse du mouvement a été fortement amplifiée : le seul objectif étant de minimiser le mouvement.
La conjugaison de ces aspects, liée à certaines déclarations de syndicalistes, sur le fait que "cela ne sert plus à rien de descendre dans la rue" n’est pas resté sans conséquences sur la mobilisation.
La réunion de l’intersyndicale, aujourd’hui, ne peut se conclure sur un constat d’échec, sur un certain satisfécit donné à Sarkozy, Parisot et compagnie.
L’avis du Conseil constitutionnel ne peut pas ne pas tenir compte de la puissance du mouvement. Un avis favorable serait certes, un nouveau coup de poignard à l’aspiration populaire, et la possibilité donnée à Sarkozy de promulguer sa loi.
Relâcher la pression et attendre 2012, c’est s’illusionner sur le fait qu’un nouveau pouvoir remettra réellement en cause la logique capitaliste de cette loi.
Aujourd’hui, demain, le niveau de la pression sera déterminant pour l’avenir.
A Grenoble, samedi 6 novembre, la manifestation est restée d’un bon niveau, comme le montre la vidéo que nous avons réalisé.