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L’abattoir d’Égletons (Corrèze) en état de blocus

Publie le lundi 8 novembre 2010 par Open-Publishing
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Article pour tous les imbéciles amoureux du sectarisme et de la division syndicale.

Pour tout ceux qui pense que les directions syndicales sont les copies conformes de leurs bases. Ceux qui croient que les militants cfdt n’avaient rien à faire dans le combat des retraites car le pseudo chef est un traitre. Et enfin tout ceux qui croient aujourd’hui, comme j’ai pût le lire, que dans le conflit des agriculteurs débuté hier, puisque c’est les gens de la FNSEA qui sont en pointe, il faut cracher dessus et ne pas les soutenir.

Laissons les gens de la conf parler ils sont sans doute plus convainquant que moi :

Mobilisation tous azimuts, hier, autour de l’abattoir Charal d’Égletons bloqué, tour à tour, par les militants de la Confédération paysanne et du Modef,
puis par ceux de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs.

1Le syndicat majoritaire avait annoncé, la semaine dernière, le blocage de dix sites de transformation du groupe Bigard, dont celui d’Égletons. Ce blocage
devait débuter simultanéement, hier à 20 heures et pour une durée indéterminée, afin d’obliger l’industriel, qui traite près de 45 % de l’abattage en France,
à venir à la table des négociations et afin d’obtenir une hausse des cours de la viande de l’ordre de 20%.

Mais des informations sont arrivées, samedi après-midi, aux oreilles des syndicalistes corréziens, comme quoi des camions chargés de viande étrangère s’apprêtaient
à livrer l’abattoir d’Égletons avant le blocage.

2« Nous avons décidé de nous mobiliser et de bloquer l’abattoir, dès dimanche à 5 heures du matin, pour empêcher le déchargement de ces camions », a expliqué
Philippe Revel, le chargé de communication de la Confération paysanne. « Nous avons informé Tony Cornelissen (président de la FDSEA) de nos intentions ».

3Ce même samedi soir, Tony Cornelissen a été prévenu par des militants locaux, qu’un camion espagnol était en train de décharger et que d’autres allaient
arriver remplis de carcasses de bovins étrangers. Avec trois autres membres de la FDSEA, il s’est rendu au péage autoroutier d’Égletons pour tenter d’intercepter
les poids lourds. Vers 23 heures, un camion de viande a été identifié et une discussion s’est engagée avec le chauffeur espagnol. Lors de ces palabres
dans la pénombre, le poids lourd aurait avancé et renversé le responsable syndical. Personne ne voulait se prononcer, hier, sur le caractère intentionnel
ou non de la manoeuvre. Mais blessé au sternum et au niveau du bassin avec plusieurs fractures, Tony Cornelissen a dû être évacué sur le centre hospitalier
d’Ussel.

4 En arrivant dimanche à 5 heures, devant l’abattoir d’Égletons, la vingtaine de militants de la Confédération paysanne et du Modef, s’est opposée au déchargement
de ce camion espagnol ainsi que d’un autre. « Charal avait rappelé six ouvriers pour effectuer ce travail », a affirmé Philippe Revel, « le préfet avait
aussi autorisé des marchands de bestiaux à livrer exceptionnellement des animaux vivants » ? Questionné sur ses rapports avec la FDSEA dans cette action,
le responsable de la Confédération paysanne a lâché : « Notre intention est de leur transmettre le bébé. Depuis dix ans la viande bovine a baissé de 15
% chez le producteur et augmenté de 50 % chez le consommateur. Au passage des entreprises comme Bigard continuent à faire de gros bénéfices. On veut la
transparence des marges. Il faut qu’on soit tous unis pour défendre les éleveurs, mais il ne faut pas oublier que la FNSEA, au niveau national, est cogestionnaire
de cette situation, alors que les paysans de base en crèvent ».

5 Hier, vers 16 heures, les responsables de tous les syndicats se sont rencontrés sur place et ont décidé qu’un des deux camions serait escorté jusqu’à
la frontière espagnole, de département en département, grâce à une chaine militante mise en place par la FDSEA, celui impliqué dans l’accident restant
à la disposition de la gendarmerie. Le syndicat majoritaire reprenait ensuite la main en s’installant avec une organisation impressionnante. Un blocus
entrant et sortant prévu pour durer une bonne dizaine de jours avec des rotations d’équipes de plusieurs départements.

Concernant l’initiative de la Confédération paysanne et du Modef, Pierre Chevalier, le président de la chambre d’agriculture, ainsi que le responsable de
la FRSEA ont estimé : « Nous nous félicitons qu’ils se soient inscrits de façon anticipée dans notre action. Nous avons rigoureusement les mêmes
positions dans ce domaine.

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