Accueil > le retour d’aïda

le retour d’aïda

Publie le mardi 21 décembre 2010 par Open-Publishing

CE MERCREDI 22 DECEMBRE 2010

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille

Comme un certain nombre d’humains vont célébrer prochainement la naissance d’un Palestinien dans une étable de Bethlehem, il nous a paru pertinent de regarder dans cette direction ce mercredi.

Les enfants palestiniens d’aujourd’hui naissent dans les ruines ou dans des camps. Nous diffuserons l’entretien que nous a accordé Karim Amira, responsable de la Maison des Jeunes du camp d’Aïda, à Bethlehem. Celle-ci ayant été détruite par l’occupant, puis reconstruite par les réfugiés.

Ces réfugiés sont les expulsés de la Nakba, leurs enfants, leurs petits-enfants. Ils étaient 700 000 en 1950, ils sont 5 millions aujourd’hui. Tenant compte, à l’instar de l’UNRWA, l’agence de l’ONU, qu’est considéré comme réfugié palestinien toute personne dont le lieu de résidence habituelle était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et qui a perdu à la fois son domicile et ses moyens de subsistance en raison du conflit israélo-arabe de 1948, on peut dès lors, au vu des suites données au crime initial de 1948, estimer que tous les Palestiniens sont des réfugiés.

C’est une question de droit, et c’est cela que Karim Amira évoquera en premier lieu, dans notre « ¼ d’heure en Palestine ». Il serait fastidieux d’énumérer toutes les résolutions bafouées par l’occupant, mais il est toujours nécessaire de rappeler la légitimité absolue de la résistance palestinienne et de ses revendications.

Parmi elles, la fondamentale question du droit au retour, qui n’est pas seulement un retour physique des réfugiés, mais un retour au droit et à la justice. La clé qui orne la porte d’entrée du camp d’Aïda – Aïda : celle qui revient – symbolise à elle seule toutes les dimensions du droit au retour : retour chez soi, retour en soi par la seule porte possible, ouvrant sur la fin de l’occupation.

Parce que cette occupation, physique, cherche obstinément à nier aussi ceux qu’elle chasse et tue, et finalement ce qu’elle est, parce qu’elle travaille à se nier elle-même aux yeux du monde ; parce que face à ce déni la lutte ne peut se mener qu’en affirmant sans faiblesse le droit bafoué et le juste banni, la résistance palestinienne s’emploie à faire vivre cette lutte d’abord dans les consciences.

Karim Amira nous parlera donc de cette Maison des Jeunes du camp d’Aïda, à Bethlehem, c’est-à-dire de l’avenir. Et tant que les Palestiniens auront un avenir, nous, nous n’aurons pas le droit de baisser les bras.