Accueil > Clémentine Autain dans l’Hérault ou l’art de brouiller les cartes de l’unité !

Clémentine Autain dans l’Hérault ou l’art de brouiller les cartes de l’unité !

Publie le jeudi 10 mars 2011 par Open-Publishing
24 commentaires

Clémentine Autain, l’une des représentantes nationales les plus connues de la Fase, était lundi 7 mars à Montpellier pour soutenir les deux candidatures Front de Gauche-Fase de l’Hérault. A cette occasion, selon le titre du quotidien L’Hérault du Jour (édition du 8 mars), elle a tendu la main au Front de Gauche, malgré une interpellation dont on verra plus loin qu’elle ne porte pas sur l’orientation, dans le même temps où elle a déploré « la volonté actuelle d’isolement du NPA ».

Curieusement nous lisons sous la plume du journaliste un éloge (repris des propos de Clémentine Autain ?) de l’expérience d’A Gauche Maintenant !, en Languedoc-Roussillon, aux élections régionales de l’an passé : « Tandis qu’une entente unique Front de Gauche élargi-NPA-Fase avait été réussie l’an dernier aux régionales autour de René Revol, aucun accord unitaire n’a pu être trouvé aux cantonales dans l’Hérault. » Eloge attristé, comme on le voit, par la non-reconduction de l’unité en question. Et le candidat FdG-Fase sur Pignan [Est-Hérault] , le communiste mais membre de la Fase, Thierry Angles, de préciser « Il est dramatique d’avoir réduit l’union des régionales. On pouvait aller beaucoup plus loin dans les accords, notamment avec Europe-Ecologie ».

Toutes ces remarques sont curieuses car elles participent du discours biaisé ou encore du discours de l’évitement couplé au discours du sous-entendu sournois ! Je renvoie les lecteurs à ce que j’ai déjà pu écrire à propos de ce qu’il faut bien appeler la fin d’A Gauche Maintenant ! (1) Je m’en tiendrai, dans ces lignes, à des observations sur ce que disent/ne disent pas/disent de biais Clémentine Autain et certains de ses camarades locaux de la Fase.

Je commencerai par le tour grammatical passif employé par le journaliste, utilisé peut-être par Clémentine Autain elle-même : "aucun accord unitaire n’a pu être trouvé" et la tournure impersonnelle-indéfinie des propos de Thierry Angles : «  Il est dramatique d’avoir réduit l’unité… » et « On pouvait aller plus loin… ». Que voilà un langage laborieux sans sujet ou sans agent repérables, et disons-le, bien hypocrite, pour éviter d’avoir à dire : «  Le Parti Communiste ne voulait pas reconduire, à ces cantonales, l’accord politique d’A Gauche Maintenant ! avec le NPA ; le Parti de Gauche a déploré cette volonté de division de son partenaire du Front de Gauche mais, à l’arrivée, tout ce beau monde a fait l’unité, entre soi au Front de Gauche (2), sans le NPA (à quelques exceptions près) qui, lui, voulait l’unité de tous ! Et la Fase, au moins à Pignan et à La Paillade [périphérie de Montpellier], a entériné ce choix en faisant alliance avec ceux qui ont torpillé l’unité. »

Je conçois qu’il soit difficile, pour des candidats du FdG, de devoir assumer l’innommable, la casse de la dynamique d’une belle campagne unitaire mais, en politique, il faudrait bien avoir le courage de ses actes et accorder les dires à ceux-ci. Enfin, je dis cela au conditionnel, hélas ! D’autant que ce silence honteux sur la responsabilité du FdG dans la division s’accompagne d’une opération frauduleuse qui, via les duettistes de la Fase, vise incroyablement à faire endosser au NPA ladite responsabilité. Le couple Clémentine Autain-Thierry Angles fonctionne en effet dans la plus perverse des complémentarités pour procéder à cette méchante inversion-déplacement : la première, s’appuyant sur ses habituelles critiques au niveau national de l’orientation qu’elle estime isolationniste du NPA (terme que je récuse), dit donc à haute voix que le diviseur c’est lui, le NPA ; et sur ce balisage politique au cordeau, notre candidat local de la Fase n’a plus qu’à dérouler ses regrets sur la division, regrets délibérément silencieux sur la cause et les responsables de cette situation. La logique d’ensemble du message articulé autour de la précision de Clémentine Autain et de l’imprécision de Thierry Angles est, elle, sans ambiguïté et délivre immanquablement au lecteur pressé ou peu averti l’idée que, ici "aussi", dans l’Hérault, le diviseur ne peut être que le NPA ! D’autant que, sans doute bien involontairement, le journaliste nous glisse que le Front de Gauche a opéré un désistement dans le département au profit du NPA ! L’illusion est parfaite, le Front de Gauche, à qui Clémentine Autain, n’a à objecter qu’une difficulté, qu’elle espère momentanée, à s’ouvrir aux « citoyens non encartés », endosse à peu de frais l’habit du chevalier blanc, unitaire sans peur et, surtout, sans reproche, qui plus est capable d’un geste magnanime d’unité par désistement vis-à-vis de ce diabolique «  isolationniste » que serait le NPA. "L’évidence " étant déjà qu’un front - mais c’est bien sûr -, rejoint en plus par la Fase, c’est en soi l’unité !

Nous voilà tout de même bien loin des vertueuses proclamations sur la nécessité de construire l’autre gauche, celle qui, juré-craché, n’a rien à voir avec les opacités retorses de la social-démocratie…Décidément la proximité poussée dans les institutions, voire la connivence, dans le passé (pour certains, aujourd’hui encore, comme nous allons le voir), de bien des responsables ou cadres du FdG avec les socialistes (Mélenchon et Buffet dans le gouvernement de Jospin, avec pour le premier une fidélité toujours revendiquée à Mitterrand, Clémentine Autain à la mairie de Paris avec Delanoë) semblent bien, malgré toutes les dénégations, peser de tout leur poids à l’heure où les échéances présidentielles et législatives approchent ! Et bien évidemment le vilain petit canard - unitaire mais franc du collier - du NPA dans tout cela...mais passons.

Il faut se rendre à l’évidence, l’exemple de A Gauche Maintenant ! est dorénavant devenu un contre-exemple : celui d’une unité balayée par les faux-fuyants que les composantes du Front de Gauche mettent en œuvre, particulièrement à Montpellier, à commencer par leur acceptation d’une unité renforcée du Parti Communiste avec les socialistes à la mairie de Montpellier (3), qui les amène a proposer, au nom d’une majorité municipale incluant le Modem, une mesure qui ouvre la voie à la privatisation des crèches (4). Contre l’affirmation pourtant affichée par les candidats du Front de Gauche de leur radicalité politique et, selon les cas, de leur indépendance vis-à-vis du Parti Socialiste (5), aucun d’eux, et comment le pourraient-ils sans diviser le FdG, n’a condamné cette position des élus communistes de Montpellier. Comme d’ailleurs aucun d’eux ne s’est démarqué du forcing fait actuellement par le président socialiste de l’Agglo de Montpellier pour concrétiser, avec tout le patronat local, l’aberration écologique du doublement de l’A9 et la mystification sociale qu’elle charrie ! (6) Dans ce contexte d’ouverture assumée en direction du PS montpelliérain, comment aurait-il été possible de mener campagne avec un NPA attaché à la déclaration d’indépendance vis-à-vis de la social-démocratie qui, avec l’anticapitalisme ou, pour certains, l’antilibéralisme, était le socle politique d’AGM !

Ayant participé de près aux travaux d’élaboration du programme d’A Gauche maintenant !, je serais, si je n’étais pas vacciné contre les enthousiasmes politiques, assez sidéré de voir avec quelle désinvolture politique nos partenaires ont rejeté la reconduction de l’unité que, sur cette base d’AGM !, leur avait proposée le NPA 34 pour ces cantonales. Mais je serais encore plus sidéré de voir comment au FdG, l’on joue, non seulement d’un silence, dont je comprends qu’il soit gêné, pour échapper à la mise en évidence de sa responsabilité dans la division, mais aussi du sous-entendu pour transférer insidieusement celle-ci au NPA !

J’imagine mal que Clémentine Autain ne soit pas au courant que le Languedoc Roussillon, spécialement l’Hérault, dérègle le mythe, qu’elle contribue à diffuser, d’un NPA intrinsèquement diviseur et d’un Front de Gauche foncièrement unitaire... Mais l’essentiel est ce que pensent, de cette manoeuvre politicienne à laquelle s’est prêtée une de leurs représentants, les camarades locaux de la Fase avec qui, rappelons-le, nous avons fait élire un anticapitaliste à la mairie de Montpellier. Lequel élu, Francis Viguié, ne s’est pas privé de fustiger, en séance plénière du conseil municipal de Montpellier et au nom du NPA ET de la Fase, la proposition des communistes de voter la Délégation de Service Public pour une crèche ! (7) Où est la clarté politique quand la Fase condamne de fait, à Montpellier, avec le NPA, un vote "privatiseur" de crèches de membres du Front de Gauche, alors qu’à Pignan, elle mène campagne avec ledit Front de Gauche...en faveur, n’en doutons pas, de la promotion des services publics de la petite enfance ?

Aux militants et aux électeurs du Front de Gauche de s’interroger sur ces procédés tortueux, sur les raisons déraisonnables qui ont rendu impossible une unité qui avait, il y a un an, rempli d’espoir des milliers de personnes. Qu’ils soient assurés, en tout cas, que, loin des fausses évidences distillées à son encontre, le NPA reste disponible pour retrouver un chemin de l’unité qu’il a, pour sa part, toujours maintenu ouvert. Ses candidats aux cantonales (8) portent, malgré l’adversité du moment, ce message que l’unité dans la clarté politique reste l’arme décisive qui permettra d’enclencher la dynamique mettant fin à l’infâme pouvoir du capital. Surtout à ce stade d’offensive antipopulaire et de compromission de la droite avec les thèmes du Front National.

On peut à bon droit penser, à ce propos, que les instituts de sondage et les médias gonflent le poids politique de l’extrême droite. Mais l’échec du mouvement social sur les retraites, venant après d’autres mouvements, où les directions syndicales et la gauche d’accompagnement de ces directions, qu’ont incarnée le PCF et le PG, ont montré leur incapacité à tracer, au moins en pointillé, la voie d’une lutte se donnant les moyens de la victoire, suscite une déception, une désorientation, voire une colère, dont le FN relooké à la Marine pourrait profiter ! De ce point de vue-là, les manoeuvres politiciennes qui ont cassé la dynamique d’AGM ! en Languedoc-Roussillon ne peuvent que renforcer cette frustration et le dégoût vis-à-vis des "politicards" qui disent et font tout et son contraire. On était en droit d’attendre de la gauche qui se dit de gauche qu’elle rompe avec les pratiques de la gauche de droite, mieux encore, qu’elle rompe définitivement l’unité structurelle avec elle. Car on le sait désormais, il y a des unités qui sont des promesses de défaites et de désillusions accrues ! Chirac, merci la Gauche Plurielle jospinienne, en a bénéficié, puis Sarkozy en a tiré profit et aujourd’hui une Marine Le Pen en fait son miel. Malgré ces terribles verdicts de faillite, voila que certains à gauche, sempiternels amnésiques de leurs propres ratages, repartent pour un tour de tactiques politiciennes tordues...

Devant la gravité de la situation politique et sociale, le NPA maintient cependant l’espoir que, le souffle rafraîchissant des révolutions arabes et une relance des luttes aidant, la raison unitaire pour la rupture avec le (dés)ordre établi reprendra ses droits.

(1) NPA, Front de Gauche, le triste cas du Languedoc-Roussillon (Mediapart)

(2) L’unité dans le FdG a connu cependant bien des vicissitudes. Le refus du PC de mettre au point départementalement les listes avec ses alliés (essentiellement le PG, la Gauche Unitaire étant pratiquement inexistante) a renvoyé sans ménagement ceux-ci à de rudes négociations canton par canton où le PC leur a fait sentir où était le rapport de force. Mais il sera dit que, dans le FdG, les impératifs géostratégiques nationaux (présidentielle et législatives de 2012) valent bien que l’on fasse, une fois encore, silence sur des désagréments, cette fois-ci internes au FdG, d’une unité "camaradesquement" rudoyée sur le plan local !

(3) On saura gré à Michel Passet, le secrétaire fédéral du PCF, d’avoir été (presque) clair sur la démarche de son parti. En effet à la question de la journaliste de L’Hérault du Jour (édition du 22 février) "Le NPA vous reproche cependant de n’avoir pas voulu d’accord", la réponse s’est amorcée dans sa plus grande limpidité : "C’est vrai " ! Alors bien sûr c’était pour retomber très vite dans l’ornière de l’opacité où pataugent les camarades de la Fase : "C’est vrai mais comme avec les autres partis de gauche, conformément à nos statuts mais aussi à la pratique politique que nous souhaitions". En clair, si on laisse de côté le mystère, difficilement élucidable, de ces statuts qui n’empêchaient pas l’unité au temps d’A Gauche Maintenant ! mais qui l’ont rendue impossible aux cantonales, c’est bien la "pratique", souhaitée mais surtout déjà à l’oeuvre, de l’alliance avec le PS à la mairie de Montpellier et ailleurs dans le département de l’Hérault, qui est le fin mot de cette désunion de la gauche radicale.

(4) Karak dégaine son crayon contre la gauche montpelliéraine qui ouvre la voie à la privatisation des crèches !

(5) Quant au regret exprimé par Thierry Angles de ne pas avoir pu "aller beaucoup plus loin" avec Europe Ecologie, qu’il suffise de rappeler que l’objectif stratégique d’EE est une alliance de gouvernement avec le Parti Socialiste ! Et, à Montpellier (décidément !), l’on sait bien que EE-les Verts, sous l’égide de Jean-Louis Roumégas, rien moins qu’un porte-parole national des Verts, a demandé à intégrer la majorité municipale PS-PC-Modem, etc. ! Il y a de ces détails qui en disent plus long que bien des déclarations, menton haut, sur la radicalité et l’unité dans l’indépendance que l’on prétend porter !

(6) Doublement de l’A9. "Front unique", "Union sacrée" (Midi Libre) entre le patronat local et la gauche de l’Agglo de Montpellier

(7) "La délibération 45 portait sur la mise en délégation de service public (DSP = privatisation) d’une crèche. Cette délibération, présentée par F. Prunier du Parti Communiste, crée un grave précédent. [...] J’ai voté contre, les Verts aussi, le reste pour. Toutes les interrogations sont légitimes face à l’attitude du PC lors de ce vote. Présenter cette délibération puis voter "pour" donne au PC toute la responsabilité de cette grave décision." (Montpellier Compte rendu du conseil municipal du 7 Février 2011 par Francis Viguié, élu)

(8) Le NPA a présenté ses candidats aux cantonales et Cantonales Le NPA 34 en campagne !

Antoine (Montpellier)

Pour les photos illustrant cet article voir ici

Messages

  • Présenter le NPA comme l ’agneau blanc au milieu des moutons noirs relève de l auto-persuasion , car à ce jour le NPA qui a appelé a voter PS au deuxième tour des régionales n a toujours pas dit ce qu’il fera au deuxième tour des présidentielles et des législatives , ce qui est pourtant une question de fond qui devrait donc être tranchée dès à présent sinon il ne sert à rien de critiquer le FDG pour sa proximité avec le PS .

    Quand à CLEMENTINE AUTAIN c ’est une opportuniste qui se verrrait bien comme la candidate du FDG pour départager CHASSAIGNE et MELENCHON et tient pourquoi n obtiendrait -elle pas le soutien de BESANCENOT QUI CHERCHE UN TROISIEME HOMME OU FEMME ISSU DU MOUVEMENT SOCIAL ( j’ rigole , mais quand on fait une proposition nulle à chier ....)

    • oui tout le long de toutes ces affaires, le NPA est complètement blanc comme agneau et a même les attitudes de l’agneau con-con s’illusionnant sur la gauche réformiste .

      Depuis le début du Front de gauche c’est comme ça : hurler contre les sectaires du NPA, organiser la division, faire le jeu de logiques 90% institutionnelles en étant prêt à faire n’importe quoi et baiser le NPA, rien d’autre.

      Trop gentil le NPA ...

      il n’y a pas de renvois dos à dos à faire entre ceux qui privatisent sont prêts à n’importe quoi pour rester dans le jeu des places et des révolutionnaires, fussent-ils naïfs et brouillons comme le NPA.

    • Richard, tu répètes sans cesse le même truc depuis des semaines !

      à ce jour le NPA qui a appelé a voter PS au deuxième tour des régionales n a toujours pas dit ce qu’il fera au deuxième tour des présidentielles et des législatives , ce qui est pourtant une question de fond qui devrait donc être tranchée dès à présent sinon il ne sert à rien de critiquer le FDG pour sa proximité avec le PS .

      1) Appeler "question de fond" la consigne du deuxième tour me semble complètement à côté de la plaque : c’est secondaire, c’est tactique.

      2) Amalgamer, mettre dans le même sac, un appel au désistement et une participation aux exécutifs dominés par le PS (donc gérer avec lui, voter les budgets qu’il propose, approuver les privatisations qu’il met en oeuvre etc.) n’a aucun sens.

      A ta place je prendrai le temps de refaire le point avant de reposter ce même message encore dix fois...

      Chico

  • Clémentine la femme de ménage de qui ? DSK ? AUBRY ? ou un second

    couteau qui veut se faire mousser ?? gagner .......en dormant ? ou pour avoir

    un poste pour assurer son avenir comme toutes ses nanas qui ont fait

    depuis 2007 les beaux jours de la Sarkosie , YADE et les autres .

    J’en ai marre de bosser pour payer des pélerins de cet acabit .

    Vivement que tout explose et qu’on en finisse une fois pour toute

    allez Sarko ,nain de jardin ,va bombarder la Libye ,t’as que ça dans la

    tronche , LA GUERRE

  • ALLO ... PRÉSIDENTE CHAVEZ .....VENEZ NOUS AIDER ,ON A UN NAIN DE

    JARDIN QUI SE FOUT DE NOUS LE PEUPLE ,NOUS MET DANS LA MERDIA , ET

    PAR DESSUS LE MARCHÉ NOUS ENTRAINE DANS DES GUERRES PAS POSSIBLE

    QU’ON NE VEUT PAS , PUTAIN PAS POSSIBLE HUGO VIENT NOUS AIDER

    A DÉLOGER CET ENFOIRÉ

  • la FASE dans le monde ouvrier personne ne connait ! Ce sont des groupuscules, qui szervent de tribune a des opportuniste et quelque intellectuels qui aiment s’ecouter parler ; Si ces gens la etaient sincere il rejoindraient le FdG ou le NPA !

    Quand ces gens la parlent d’union, ils feraient bien de balayer devant leur portes, les principaux sectaires se sont eux....

  • quel charabia ce truc !!!!!!!!!!! ...mais comme d’hab...là ou est clémentine Autain...là est l’eau trouble !!!!!!! comme du temps des ant i libéraux.......foutre la m............!

  • Quand Clémentine Autain coupera le cordon avec la bourgeoisie socialiste,elle pourra etre crédible pour les travailleurs .

  • Plus unitaire que moi, tu meurs

    Le FDG et la FASE s’auto-attribuent le label « plus unitaire que moi tu meurs ».
    Et la validation de cette certification mal contrôlée passe par la démonstration-dénonciation permanente du NPA, le vilain petit canard isolationniste, cause bien évidemment du sur-place de l’ « autre gauche ».
    FDG et consorts évitant bien soigneusement d’évoquer les raisons pour lesquelles le NPA ne se rallie pas au panache de la patrie républicaine de Mélenchon.

    Pour le FDG il suffit d’affirmer et de répéter en boucle que le NPA est sectaire pour que cela implique que le FDG, lui, est unitaire. Démonstration on ne peut plus simpliste, mais qui donne le sentiment au fan-club de Mélenchon (voir son blog, c’est édifiant et inquiétant d’idolâtrie) que tout ce qui n’est pas FDG est à jeter aux poubelles de l’Histoire.

    Mais qu’est-donc que ce FDG, temple de l’unité ?
    D’un côté Mélenchon tapant à bras raccourci sur le PS (et sur le NPA), et de l’autre un PC (80% du FDG) qui se cache derrière le tribun cathodique et disparait des écrans mais qui ne cache pas son intention de participer à un gouvernement PS.
    D’un côté un discours radical et de l’autre toujours la sempiternelle volonté de ressusciter la Gauche plurielle.

    Un discours radical et agressif pour aboutir en bout de course à rejoindre une Gauche molle, car en dernier lieu ce sera le PC qui décidera des choix du FDG.
    Il laisse la présidentielle à Mélenchon (aucune chance d’être élu), et se réserve les législatives où quelques places sont possibles avec un accord PS.
    C’est cela toute la saveur et la cohérence de cette « UNITE ».

    A ce titre les cantonales en Loire-Atlantique illustrent bien cette magnifique unité du FDG.

    Aux Régionales, il y a eu une liste unitaire FDG/NPA/Alternatifs alors qu’une partie du PC était dés le 1er tour sur la liste PS.
    Donc affrontement entre PC.

    Aux cantonales, la situation s’est éclaircie, le PC a passé un accord avec le PS pour les sénatoriales et cantonales. En échange le PS ne présente donc pas de candidat sur un des cantons.
    Riaillé : Laurent Saliou (EELV) ; Patrice Chevalier (SE) ; Pedro Maia (PCF-FDG) ; Hervé Lubert (DVD) ; Bruno Chevalier (MRC).

    Face à cette situation pas de candidature FDG possible (PC/PG). Le NPA , dans le prolongement des Régionales, a proposé au PG des candidatures unitaires. Refus de ce dernier (après consultation du national), et comme le déclare dans Ouest-France un de ses candidats : cela leur permettra d’évaluer leur poids électoral. (face à qui ?).

    Résultat des courses, dans plusieurs cantons, il y a des candidats intitulés PdG/FDG qui se présentent contre des candidats intitulés PCF/FDG.

    Un exemple :
    Saint-Nazaire Est : Philippe Grosvalet (PS) ; Michèle Viau (EELV) ; Philippe Cadiet (UMP) ; Damien Perrotin (UDB) ; Philippe Fouré (POI) ; Oriane Borja (FN) ; Ronan Magaud (Communistes) ; Alain Manara (PCF-FDG) ; Augustin Grosdoy (PDG-FDG).

    Voilà une belle démonstration du programme partagé que porte on ne peut plus unitairement le FDG. Plus unitaire que çà tu meurs !

    • Même si tu ne les apprécies pas sois gentil d’écrire PG pour Parti de Gauche et détends toi.

    • Je suis très détendu, j’ai toujours pour habitude de désigner le Parti de Gauche PG, mais il s’avère que les journaux cités reprennent les sigles du Ministère de l’Intérieur...
      Ce qui donne PDG.

      Il n’ a aucune malice, c’est ainsi. adresses tes remarques au Ministère concerné

      Dans le même temps nombreux ne se sont pas privés de traduire NPA par Nulle Part Ailleurs. On en a pas fait un fromage.

      Mais il est vrai que Nulle Part Ailleurs, on trouvera un parti aussi déterminé à l’unité, mais sur des bases clairement anticapitalistes et refusant de participer minoritairement aux exécutifs PS et associés.

    • Même si tu ne les apprécies pas sois gentil d’écrire PG pour Parti de Gauche et détends toi.

      Parti de gauche, ça fait PDG

      détends-toi

    • Clémentine Autain déplore à Montpellier« la volonté actuelle d’isolement du NPA » tandis que Mélenchon sur son blog, lui déplore que" la division de l’autre gauche, du fait du NPA, nous cloue au sol" (cet extrait et la réponse qu’en avait fait Vergnes dans un post de commentaire ont vite disparu du blog, j’en suis témoin)

      C’est bien le bal des faux culs et des tartuffes chez ses camarades. Mais il y a a mieux : le n° 2 de la fédé du PCF 47 avait déclaré au NPA (dans une rencontre unitaire sur les cantonales) que ce n’était pas la peine de proposer l’unité aux cantonales lorsqu’on est pas d’accord avec le vote des élus du FDG à un échelon territorial supérieur (le vote du budget régional 2011 et du financement du projet LGV). "Il faudrait être cohérent !"

      Mais alors, que devons nous penser des prise de position anti LGV des candidats du front de gauche à l’échelon territorial inférieur "couchées" dans leur profession de foi et faites dans la presse ?

      Autre tartufferie, celle commise dans l"Humanité le 3 mars, à propos des élections cantonales dans le Cher. Nous y lisons :

      "Un temps, le NPA[du Cher] en faisait partie. Après son congrès national, qui prône le repli identitaire, il s’en est retiré"

      Le l’endemain de leur signature de la charte unitaire "Cher terre de gauche", le 16 décembre, le NPA 18 découvre dans la presse une conférence de presse tenue par 2 élus communistes sortants :

      "Non seulement ils se présentent sous la seule étiquette PC, sans même évoquer la charte et ses signataires, mais d’entrée le ton est donné : "ils s’inscrivent à 100 % dans la majorité départementale de gauche". Puis plus loin : "Ils sont confiants dans une reconduction de la majorité actuelle, rendant hommage au travail de son président : " Il ne lui a jamais manqué une seule de nos voix."[...] " Dès le départ, les élus PC ont donc trahi l’esprit même de la charte, qu’ils venaient juste de signer, en déclarant clairement leur allégeance au PS." http://www.npa18.org/cantonales-2011/

      Que ta main droite qui vote anti écolo (et social libéral) dans les conseils régionaux ou signe un engagement dans un charte, ignore ta main gauche qui brandit le progamme écolo dans les élections où qui la tend à la majorité départementale de gauche , telle est la devise du front de gauche.

  • Je ne connais pas assez la situation qui a amené à l’unité pour les régionales, mais est-ce que les camarades du NPA local ne paient pas aujourd’hui une certaine naïveté par rapport au FdG, une trop grande complaisance, une part d’illusion ?

    Car partout (peut-être y a-t-il des contre-exemples ?) où le NPA a tenté de discuter sincèrement et de façon constructive avec le FdG, il est tombé de haut et a été le dindon de la farce (de la Fase)... Nous avons testé ça ici en Ardèche dans l’optique des cantonales. Ce n’est pas réjouissant, mais il faut regarder les choses en face, en ce qui concerne les pratiques du FdG...

    C’est très louable d’oeuvrer pour l’unité (dont on sait tous que c’est un passage obligée), mais si on en accouche au forceps, elle est factice et non viable (au 2 sens du terme : elle ne survit pas, et c’est une route impraticable, qui ne mène nulle part).

    Chico

    • Réponse à Chico 90.*.54.**

      Non, il n’y a eu ni naïveté, ni complaisance, ni illusion de la part du NPA Languedoc-Roussillon lors de la constitution de la liste unitaire aux Régionales. Pendant les négociations nous avons souvent frôlé la rupture car le NPA a toujours maintenu l’exigence de clarté sur le fond politique de l’union. Ce "sectarisme"-là du NPA, autrement dit l’honnêteté politique avec ses propres engagements, a permis de couper court aux tentatives déjà fortes à l’époque des camarades du FdG de jouer les socialistes canal historique (la maire aubryste de Montpellier) contre le "socialiste" exclu du PS mais soutenu par la majorité régionale de ce parti, Georges Frêche.

      Que le FdG au vu de tout cela casse cette unité des régionales ne peut pas surprendre les militants anticapitalistes aguerris, l’important est que ceux-ci se saisissent des questions d’unité pour permettre aux salariés et autres électeurs qui font confiance au FdG de faire l’expérience concrète de ce qu’est réellement le FdG. Prétendre hors bataille concrète faire comprendre qu’il y a à gauche du PS des courants dont la direction cherche à capitaliser les voix radicales pour les rabattre vers une énième alliance avec le PS, est illusoire.

      La pression unitariste (l’unité sans condition) - mais aussi, dans l’autre sens, abstentionniste dépolitisé - est très forte dans un contexte de souffrance des masses devant l’offensive capitaliste et il faut donc tenir les deux bouts : d’un côté, garder le cap de l’anticapitalisme articulé à des mesures précises de rupture (interdiction des licenciements, défense des retraites, etc.) en refusant les compromissions faussement unitaires et, d’autre part, faire, chaque fois que possible, le choix de l’unité, en compatibilité avec le premier point. Ce qui s’est passé avec A Gauche Maintenant ! en Languedoc-Roussillon aux Régionales. (1)

      Que le FdG ait rompu cette unité est certes regrettable, bien que tout à fait prévisible, mais l’essentiel est que 1/ le NPA ne suive pas cette dérive (dans laquelle s’engagent aveuglément les quelques démissionnaires du NPA) qui, par-delà les slogans radicaux de sa campagne, rapproche le FdG du PS ; 2/ que le NPA fasse la preuve de la fausseté du label unitaire que le FdG s’attribue. Il y a de ce point de vue toute une bataille politique à mener sur ce qu’est une démarche unitaire ET anticapitaliste. Nous avons l’avantage en Languedoc-Roussillon de pouvoir partir d’une unité où le NPA a plus qu’été moteur.

      Encore faut-il que l’on communique pour éviter que le FdG ne retourne frauduleusement contre nous la dynamique de division qu’il porte en lui, je veux bien entendu parler de la division à la gauche du PS qui est la condition pour que progresse en catimini (quoique !) l’union avec le PS. Le FdG a pris de l’avance sur le NPA dans cette bataille et s’est approprié le label unitaire pour le dévier vers un unitarisme émotionnel et apolitique qui cherche par exemple à constituer un bloc autour d’un chef-grande gueule mitterrandomaniaque. Au nom d’imbécillités politiques sur la "gagne", le score à deux chiffres, la capacité à contraindre le PS à participer à une "révolution citoyenne" (!), etc.

      Voilà Chico pourquoi je ne crois pas un seul instant que nous ayons fait preuve de naïveté, etc. en Languedoc-Roussillon sur l’unité. Le texte que j’ai écrit participe sans le moindre doute d’une bataille de clarification politique qui ne cherche pas les faux accommodements. Il prolonge le débat nécessaire sur l’unité à partir du concret et du vécu des gens... C’est ma conception de la politique anticapitaliste.

      Antoine

      (1) l’historique de A Gauche Maintenant ! est ici

  • Clémentine Autain qui est-ce ?

    Ah oui cette opportuniste qui est passé des CAL à la FASE en passant par la case NPA !!!

    Encore une qui privilégie la lutte des places à la lutte des classes.

  • Bon, c’est sur, on a envie de se moquer et de signaler le manque d’honnêteté des propos de Clémentine Autain.

    Mais en revenant au fond, on s’aperçoit que tous les atermoiements, les attaques contre le NPA ne concernent finalement pas tant le NPA, victime du moment, car c’est le plus gros morceau de résistance, mais la relation aux institutions .

    Sur le fond, et avec des logiques différentes, PDG, FASE, PCF (ses dirigeants du moins) , un clan se bat et se débat pour ne pas être contraint à une position claire sur la question institutionnelle.

    Ou, autrement dit, il y a une divergence de fond sur les changements dans les sociétés, que ce soit pour des grandes choses (terra incognita d’une révolution) ou pour les petites, comme les grandes augmentations de salaire (la supériorité et l’efficacité de la centralité du mouvement social qui contraint l’institutionnel sur la logique institutionnelle comme centralité de la politique) .

    Au fond, PDG, FASE, PCF (ses dirigeants du moins) , se tordent dans tous les sens pour garder leurs possibilités de s’incruster dans la machine d’état, car ils pensent que c’est comme ça qu’une société peut changer.

    • Mais en revenant au fond, on s’aperçoit que tous les atermoiements, les attaques contre le NPA ne concernent finalement pas tant le NPA, victime du moment, car c’est le plus gros morceau de résistance, mais la relation aux institutions .

      Sur le fond, et avec des logiques différentes, PDG, FASE, PCF (ses dirigeants du moins) , un clan se bat et se débat pour ne pas être contraint à une position claire sur la question institutionnelle.

      T’as compris, ANTOINE du NPA de Montpellier..ce que t’explique fort justement ton Copain Copas du NPA ?

      Il ya des Sudistes pas clairs sur les institutions..
      C’est pas comme au NPA du Languedoc Roussillon..!

      C’est pas là bas qu’on aurait été acclamer les discours Anti-Frêche aux côtés de Mélanchon..

      Là bas.., c’était une alliance anticapitaliste, la Révolution plus la sardane !

      Pardon de rire !

      SANS NOUS, les 20et 27 mars.., la marche des Cantonniers..Anticapitalistes...

       :))

      A.C

    • Salut Alain,

      Contrairement à ce que tu suggères, le NPA n’a pas acclamé les discours Anti-Frêche aux côtés de Mélanchon. Il a fait un meeting central de campagne avec les autres composantes d’AGM ! Mélenchon était là. Il a fait une violente diatribe antiFrêche. Myriam Martin pour le NPA a développé, elle, les axes politiques et unitaires du NPA : la personne de Frêche ne nous a jamais intéressés, le frêchisme nous l’avons combattu comme nous combattons le néofrêchisme (eh oui, ça existe) qui suit la politique du défunt maître tout en liquidant quelques uns de ses proches (à commencer par sa femme !). Sans surprise la Frêchie s’avère un univers impitoyable de gens pitoyables.

      Quant à juger de la radicalité d’AGM !, il faut lire, cher Alain, son programme (tu as un lien plus haut qui t’y mène droit !) et après, bien sûr, on peut toujours laver encore plus rouge que rouge ! A la tienne, hips !

      Sans rancune, désopilant camarade...

      Antoine

    • Antoine a tout a fait raison de défendre la plate forme d’AGM présentée aux régionales. Dans les 3régions ou le NPA se présentait avec le FDG , c’était celle du Languedoc Roussilon qui avait un contenu le plus a gauche, clairement anticapitaliste.