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playa giron, gaza, etc...

Publie le mardi 19 avril 2011 par Open-Publishing

CE MERCREDI 20 AVRIL 2011

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

C’était il y a 50 ans. Les Etats-Unis tentent de reprendre Cuba. L’invasion, Playa Giron, la Baie des Cochons, se solde par un échec, face à la résistance populaire cubaine. L’époque n’est pas aux révolutions florales (jasmin, tulipe, rose…), et le caractère socialiste de la révolution cubaine est proclamé. Depuis ce temps, l’île est soumise au plus cruel des blocus.

Les capitalistes ne perdent pourtant pas grand-chose : des casinos (depuis remplacés par des écoles), des bordels (« un bordel qui ferme c’est un hôpital qui ouvre »), tout un éventail d’activités mafieuses, le sucre, et la mainmise sur une population écrasée et soumise à la dictature féroce d’un ami des Etats-Unis « démocratiques ».

50 ans après Playa Giron, et malgré l’impitoyable blocus, l’analphabétisme est éradiqué, la santé publique est une priorité, la culture un droit, la solidarité internationale une exigence politique et morale, et c’est toute l’Amérique latine qui s’inspire de cette expérience. Dans un océan de difficultés, parmi de nombreuses contradictions, entre les écueils imposés par la construction originale d’une autre société, Cuba trace sa voie, sans le FMI, sans l’OMC, avec les Cubains…

Il y a 50 ans, un obscur sous-secrétaire d’Etat d’Empire, confronté au géant d’une petite ex-province, relevait dans un mémorandum secret, ce qui suit :

« La majorité des Cubains appuient Castro (…) Il n’existe pas une opposition politique effective. (…) L’unique moyen possible pour lui faire perdre l’appui interne est de provoquer la désillusion et le mécontentement en provoquant l’insatisfaction économique (...) et la pénurie. (…) Il faut mettre rapidement en pratique tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique (…) refusant à Cuba argent et biens de toute nature de manière à réduire les salaires et l’emploi, provoquant ainsi la faim, le découragement et la chute du gouvernement. »

Ce vaste et ambitieux programme, plein des principes humanistes révélés ensuite par tant d’autres invasions humanitaires, est toujours très actuel, emportant au passage l’adhésion d’une certaine gauche, tout au moins dans les pays riches alignés sur les Etats-Unis.

Si le blocus ne vient pas obstruer les lignes téléphoniques qui relient notre studio à la petite île des Caraïbes, nous serons en direct de La Havane ce mercredi. A l’occasion du Congrès du Parti Communiste Cubain, qui vient de s’achever, nous discuterons avec l’un des congressistes, Joaquin Ferrin Garcia. Nous lui poserons d’incontournables questions journalistiques, à propos de la démocratie, des dissidents, de « l’ouverture économique », de la « transition », etc… Puis nous poserons des questions plus intelligentes, c’est promis.

Nous entendrons aussi les premières impressions de Régis Vandeweghe, de l’Association France Cuba Lille Métropole, qui se trouve actuellement à La Havane. Et, en guise d’introduction, nous retrouverons bien sûr La Semaine à Cuba, partagée avec nous par Radio Habana.

" Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ". Rafael Eitan (chef d’Etat-Major israélien). New York Times (14 avril 1983). Cet ambitieux programme est toujours d’actualité, emportant au passage l’adhésion d’une certaine gauche etc… Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », et si le blocus ne vient pas obstruer etc… nous nous entretiendrons en direct de Gaza, avec l’ami Ziad Medoukh.

C’est l’heure de l’mettre, etc…