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maintenant, c’est eux ou nous !

par UL CGT Tourcoing

Publie le dimanche 15 janvier 2012 par UL CGT Tourcoing - Open-Publishing

UNION LOCALE DE TOURCOING ET ENVIRONS

COMPTE-RENDU DE LA SOIREE DEBAT DU 13 JANVIER 2012 A TOURCOING

A l’initiative de l’UL CGT de Tourcoing, ce sont plus de 150 personnes qui se sont réunies hier soir, afin d’écouter le propos de notre invité Saïd Bouamama, puis de débattre vivement, et enfin de partager un vrai moment de convivialité.

Ce qui ressort de cette soirée :

- l’exposé très accessible et convaincant de notre camarade Saïd a permis de conclure que :

1 – La dette est un objet de chantage que nous devons considérer comme illégitime ; elle est le produit de choix politiques conscients, passés et présents, et notre devoir militant est de la refuser : ce n’est pas la nôtre.

2 – Cadeau gigantesque aux banques privées, elle s’est trouvée aggravée par des cadeaux multiples à l’ensemble de la classe capitaliste, au rythme même où les conditions d’existence des salariés se sont dégradées.

3 - La réponse à apporter à la paupérisation forcée qui nous attend, et dont la perte du triple A sera un accélérateur, ne peut résider dans le cadre de négociations à froid, dans le cadre bourgeois. Cette réponse, qui en premier lieu doit émaner de nos rangs, obéit au mécanisme bien réel de la lutte des classes. Comme l’indiquait le tract appelant à cette réunion : MAINTENANT C’EST EUX OU NOUS !

4 – En dépit d’une atmosphère a priori toute en résignation et fatalisme, des éléments objectifs permettent de conclure que le combat aura lieu ; comme l’a dit notre Secrétaire Général à la tribune : les conditions réelles d’existence de la classe ouvrière obligeront de toute façon à mener ce combat. A ce titre, les militants actifs de la CGT sur notre territoire (comme ailleurs), qui, d’ailleurs, en organisant très sérieusement cette réunion, ont montré notre capacité collective à agir et peser sur le débat, ces militants sont, face aux difficultés réelles de leur combat, porteurs d’un grand espoir. Bientôt, de nouveaux militants les rejoindront, et nous pèserons encore davantage.

- sur le débat dans la salle :

1 – A la tribune, entourant Saïd, les Secrétaires Généraux des UL de Tourcoing et Roubaix, ont témoigné d’une volonté commune de placer la lutte syndicale sur le terrain que le capital nous impose, celui de la lutte des classes, directe, radicale, sans concession. La présence dans la salle du Secrétaire Général et de militants de l’UL d’Halluin, et les discussions communes qui s’en sont suivies ont attesté que cette stratégie était partagée. Ceci est pour nous tous très encourageant.

2 – Dans la salle, une majorité de militants CGT, principalement tourquennois, de l’hôpital, de la Blanche Porte, du Vert Baudet, et beaucoup de militants implantés dans les PME (Bâtiment, Imprimerie, Commerce, Transport) ; des privés d’emploi, des précaires, des retraités ; Etaient également présents des citoyens tourquennois, des lycéens, des étudiants. Peu de « personnalités », si ce n’est une adjointe PCF à Tourcoing. Des militants de la Coordination Communiste, du PCF, et du NPA étaient aussi présents.

3 – Le débat a exprimé, par les interventions de la salle, l’urgence d’entamer le combat, en dépit des freins, parfois internes à notre organisation, et parfois aussi présents dans nos consciences. A ce titre, l’initiative de notre UL a été unanimement saluée, car elle permet, clairement, de porter le débat sur la crise dans les masses, parmi nous, en dehors de l’idéologie dominante. Les autres UL sont invitées à faire de même, et notre camarade Saïd Bouamama se montre disposé à multiplier ces interventions dans le milieu syndical de classe.

4 – Le débat a aussi montré, au-delà des revendications économiques immédiates (augmentation des salaires, renforcement de nos services publics, expropriation des capitalistes licencieurs, …), une grande exigence de dignité des travailleurs présents. C’est même sans doute ce qui a dominé toute la soirée : face à l’austérité en marche et contre la résignation apparente, les camarades présents, et d’abord les plus jeunes, sont animés d’une volonté et d’une lucidité qui est communicative : la lutte en cours, est une lutte de survie, une lutte où ce sont nos dignités d’hommes et de femmes qui sont l’enjeu.

5 – La proximité des échéances électorales a aussi nourri le débat. Même si le Secrétaire Général de l’UL de Roubaix, Adelkrim Abdeslam, n’a pas manqué de rappeler que le premier enjeu du mois de mai 2012 se situait pour lui non pas le 6, mais bien le Premier mai. Certaines interventions exprimaient une défiance très forte vis-à-vis des élections, considérant que c’est d’abord « dans la rue que ça se passe ». D’autres ont, souvent avec des réserves, appelé à se servir aussi des urnes. Les préférences des uns et des autres se portant sur des candidats de gauche (c’est-à-dire à la gauche du PS). Le danger fasciste a fait l’objet de différentes remarques, concluant toutes que le FN était un recours éventuel pour le système capitaliste, ainsi que l’Histoire l’a montré. Saïd Bouamama a exhorté chacune et chacun d’entre nous à convaincre nos collègues de travail, nos proches et nos voisins, pour que personne « ne se trompe de colère. »

6 – L’intervention d’un militant de l’UL de Tourcoing a appelé chacun à prendre exemple sur la dynamique en cours dans notre Union Locale : nous avons pour objectif de constituer, à travers cette structure de base, un pôle de résistance et de combat, capable de rayonner dans et au dehors des entreprises ; nous devons être capables, dans notre quotidien, de porter le débat le plus haut possible, pour amener les travailleurs à se saisir de celui-ci ; nous devons être capables, même avec nos différences et nos divergences d’appréciation, et c’est ce que nous faisons à l’UL de Tourcoing, de mener la lutte ensemble. Parce que, même ces divergences politiques, après tout minimes au regard de ce qui nous rapproche et au regard du contexte, n’empêchent pas que, comme cela s’est produit hier à la salle Georges Dael, nous discutions entre nous. C’est cet entre nous, cette conscience de classe essentielle au combat, qui doit en toutes circonstances, dominer nos débats, nos actions, nos luttes.

A ce titre, notre Union Locale s’engage à multiplier toutes les initiatives qui permettront au plus grand nombre de trouver, dans l’action syndicale, les moyens effectifs de la lutte et, de ce fait, des raisons d’espérer.

Union Locale CGT de Tourcoing, le 14 janvier 2012