Accueil > La grève de la faim des détenus basques s’étend dans les prisons françaises

La grève de la faim des détenus basques s’étend dans les prisons françaises

par lo beret liure

Publie le mardi 14 août 2012 par lo beret liure - Open-Publishing
3 commentaires

La grève de la faim des détenus basques s’étend dans les prisons françaises

Les détenus veulent montrer leur solidarité avec un prisonnier souffrant d’un cancer, qui réclame une libération conditionnelle pour raisons de santé
Les grévistes de la faim veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire

Les grévistes de la faim veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire (EPA/MAXPPP JAVIER ETXEZARRETA)

Quinze prisons françaises sont touchées ce mardi par des grèves de la faim ou "refus de plateaux" de détenus membres du groupe armé basque ETA, en solidarité avec un prisonnier, en Espagne, réclamant sa libération conditionnelle pour raisons de santé, selon l’Administration Pénitentiaire (AP).

"Les établissements concernés varient selon les jours", a indiqué l’Administration Pénitentiaire, sans non plus communiquer le nombre des détenus participant à ces actions.

Le mouvement a commencé la semaine dernière dans des prisons d’Espagne et de France. Les détenus veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire espagnol, qui avait été retenu en otage pendant 532 jours.

Iosu Uribetxeberria, qui est détenu en Espagne et souffre d’un cancer, a entamé une grève de la faim mercredi pour obtenir une libération conditionnelle "en raison de la gravité de son état", selon le mouvement de défense des prisonniers Herrira.

Dans un communiqué, l’association de familles de détenus basques Etxerat cite pour sa part une vingtaine d’établissements en France affectés par des grèves de la faim "tournantes" ou illimitées, des refus de plateaux ou des mouvements de protestation tels que "refus de sortir de cellule", "rassemblements" et "envois massifs de lettres au ministère".

L’ETA avait annoncé le 20 octobre 2011 mettre fin définitivement à la violence. Mais il fait de l’amnistie pour les prisonniers la condition d’un éventuel calendrier de désarmement, qu’il se refuse à envisager pour le moment.

Les gouvernements espagnol et français, au contraire, réclament la dissolution sans conditions du groupe.

L’ETA est tenu pour responsable de la mort de 829 personnes, durant plus de 40 années de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre.

http://www.sudouest.fr/2012/08/14/l...

Messages

  • http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

    Pays Basque

    Plus de 400 prisonniers protestent pour obtenir la libération de Iosu Uribetxebarria

    Les mobilisations se poursuivent en solidarité avec le prisonnier basque Iosu Uribetxebarria et les autres prisonniers gravement malades. I. Uribetxebarria, qui entame son septième jour de grève de la faim, a dénoncé avoir subi insultes et menaces de la part de policiers dans la nuit de samedi à dimanche alors que des milliers de personnes avaient manifesté à Donostia dans l’après-midi. Alors que de plus en plus de mobilisations ont lieu, ce sont aujourd’hui 420 prisonniers qui mènent des actions de protestation dans plusieurs dizaines de prisons, tant dans l’Etat espagnol que dans l’Etat français.

    Hier, les médecins de l’hôpital de Donostia ont pratiqué des examens sur le prisonnier en phase terminale de cancer et qui entame aujourd’hui son septième jour de grève de la faim. Selon la note qu’ils ont publiée, l’état du prisonnier est stable. D’autres examens devraient être pratiqués aujourd’hui.

    Devant l’hôpital de Donostia, où ce sont maintenant dix personnes qui jeûnent en solidarité avec le prisonnier arrasatear, son frère a informé dimanche que les membres de l’ertzaintza (police de la Communauté autonome basque, CAB) chargés de le surveiller l’avaient empêché de dormir dans la nuit de samedi à dimanche. Ainsi, entre 23 heures et 1 heure du matin, ils auraient “empoisonné” la vie du malade. D’abord en ouvrant et fermant les stores puis, toujours selon son frère, ils l’auraient menacé et insulté. L’intervention d’une infirmière aurait permis de faire revenir le calme. Ces incidents ont eu lieu alors que plusieurs milliers de manifestants avaient battu le pavé de la capitale gipuzkoar samedi après-midi. La famille devait déposer plainte hier.

    Tandis que le mouvement Herrira a annoncé des mobilisations qui allaient aller “crescendo”, dans les prisons, ce sont aujourd’hui 420 personnes qui participeraient à des actions de protestation selon l’association Etxerat. Une majorité d’entre eux se serait déclarée en grève de la faim, mais d’autres formes de protestation ont lieu : rassemblements dans les cours de promenades, refus de sortir de cellule, lettres aux autorités, refus de la nourriture de la prison, etc.

    A l’extérieur, à partir d’aujourd’hui, des rassemblements sont organisés dans les quatre capitales de provinces du Pays Basque Sud. A Donostia, ils auront lieu tous les jours à midi et à 19 heures devant l’hôpital. A Bilbo, Gasteiz et Iruñea à 12 heures devant les délégations du gouvernement espagnol.

    En réponse à cette mobilisation, le secrétaire général de l’administration pénitentiaire espagnole, Angel Yuste, a, lui, déclaré hier que “ni le chantage, ni la transaction, ni la concession n’ont leurs places dans l’application des peines et toutes ces initiatives destinées à faire pression sur l’administration pénitentiaire ne vont donc logiquement avoir aucun effet”. Le haut fonctionnaire a déclaré que la décision concernant la libération ou non d’Uribetxebarria dépendra “de la loi et de son état” de santé. Selon A. Yuste, 108 prisonniers étaient en grève de la faim dimanche et 51 autres devaient l’être hier dans les prisons de l’Etat espagnol. Depuis le début des mouvements de protestation dans les prisons, l’administration pénitentiaire espagnole est entrée dans une guerre des chiffres avec les mouvements de soutien aux prisonniers et tente de relativiser le mouvement. Curieusement, la presse espagnole et certaines agences de presse, telle l’AFP, se contentent de se faire écho de la version gouvernementale.

    Par ailleurs, Antonio Basagoiti, président du Parti populaire dans la CAB, a déclaré sur les ondes de Punto Radio que “la grève de la faim des etarras” passait inaperçue pour la “grande majorité des Basques”.

  • je n ai aucune sympathie pour l ETA , mais ses militants ont été condamnés à la prison , pas aux pressions diverses qui peuvent être assimilées à des tortures physiques et morales , et c est encore plus ignoble lorsqu’il s ’agit d ’un prisonnier en fin de vie .

    " ce traitement" est indigne d ’un état qui se prétend démocratique , l ESPAGNE se grandirait en faisant preuve de compassion envers ce prisonnier et en traitant avec dignité les autres étarasques .