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Dix ans après la disparition de François Béranger le Vingtième théâtre lui rend hommage
Publie le dimanche 29 septembre 2013 par Open-PublishingAvec Eh dis donc, Béranger les amis du chanteur décédé en 2003 lui rendent hommage sur la scène du Vingtième théâtre le lundi 30 septembre 2013. L’occasion de redécouvrir les oeuvres d’un artiste en colère, mais pas seulement.
Il y a dix ans, le 14 octobre 2003, que la grosse voix de François Béranger s’est éteinte.
Peu avant de mourir à l’âge de 66 ans le chanteur avait bouclé la boucle en sortant un magnifique album de reprises de Félix Leclerc.
Dans le livret il expliquait qu’il avait découvert les disques de son maître québecois chez un disquaire du Faubourg du Temple, à Belleville.
De Belleville à Ménilmontant
C’est à Ménilmontant, le 30 septembre, que se déroulera Eh dis donc, Béranger. Le titre de ce récital est tiré de L’Amour minéral, un de ces morceaux où il ironise sur les médias qui lui conseillent de « faire des chansons plus gaies »…
Béranger, qui avait de l’humour, savait se moquer de lui-même. Quant à sa colère, elle trouvait son origine dans sa propre expérience et dans les injustices subies par ses contemporains. Il n’y a rien de moins idéologique que ses chansons.
Un souffle épique
Manifeste, un de ses titres phares, n’est pas un programme, mais souligne combien cet auteur était porteur d’un souffle épique et excellait à décrire des situations quotidiennes, à parler de la vie.
En lui toute une génération, celle de l’An 01, le film de Gébé et de Jacques Doillon, dans lequel il tient un rôle, s’est retrouvée.
Le 30 septembre Jofroi, Michel Bühler, Frasiak, Marie Tout court, Maurice Dulac, Marianne Mille, Serge Utgé-Royo, Lalo Zanelli (le dernier pianiste du chanteur), Léo Nissim redonneront vie à Natacha, Département 26 ou encore Tranche de vie, autant d’oeuvres qui reflète la complexité d’un personnage pas si monolithique que ça.
Des chansons de colère et d’amour
Sa grosse voix, il savait la mettre en veilleuse. Et c’est quand il murmurait, qu’il était sur un fil, une limite, qu’on devinait les ressources profonde de ce bonhomme qui cachait pudiquement sa tendresse sous un aspect bourru.
Catalogué un peu vite chanteur contestataire on serait surpris de la proportion de chansons d’amour contenues dans ses dix sept albums (toujours disponibles) enregistrés de 1970 à 2003.
Une chanson c’est pas tout à fait la révolution
Sans sa fille Emmanuelle Béranger et des inconditionnels comme Didier Reynaud, tous deux à l’origine de la soirée du 30 septembre, qui saluerait la mémoire du créateur de Mamadou m’a dit ?
François Béranger s’amusait qu’une grande station périphérique diffuse à l’heure du hit parade ce célèbre plaidoyer anti-raciste. Son seul tube.
Aurait-il pu se douter, dix ans après sa mort, que tout un public, jeune et moins jeune, les connaitrait encore par coeur ?
Eh dis donc, Béranger au Vingtième théâtre
Lundi 30 septembre à 20h00
Tarif unique : 21€
