Accueil > La violence, seule voie offerte aux Palestiniens par Israël

La violence, seule voie offerte aux Palestiniens par Israël

par AC avec "ROUGE-MIDI"

Publie le jeudi 19 juin 2014 par AC avec "ROUGE-MIDI" - Open-Publishing
1 commentaire

ref :

http://www.rougemidi.org/spip.php?article8562

Ci-dessous un article du journaliste israélien , Gideon Levy, à propos de l’enlèvement des trois colons : événement incontournable, explique-t-il, si les Palestiniens veulent briser le silence sur les atrocités que leur inflige l’occupant.

"La seule voie encore ouverte aux Palestiniens pour rappeler leur existence et leur situation déplorable aux Israéliens est la voie de la lutte par la violence.

L’enlèvement de trois étudiants en judaïsme en Cisjordanie jeudi dernier a été commandité à l’avance – par Israël. Au moment où j’écris ces lignes – samedi – leur sort était inconnu et l’inquiétude à propos de leur état évinçait toutes les autres questions concernant leur disparition. Mais qu’importe ce qu’il adviendra pour finir, qu’ils retournent chez eux sains et sauf ou pas, que Dieu les garde, où qu’il s’avère que le parti responsable est celui du djihad mondial ou un parti du genre local, le contexte de l’action, lui, ne peut être ignoré.

Il est possible que l’opération ait pris par surprise les services si sophistiqués de l’espionnage israéliens, mais la chose ne pouvait être une surprise pour personne, en fait.

  Les gens qui refusent opiniâtrement de relâcher des prisonniers palestiniens, dont certains sont emprisonnés depuis des décennies – même avant la signature des accords d’Oslo en 1993 – et d’autres attendent toujours qu’Israël respecte sa promesse de la relâcher.
  Les gens qui gardent en prison des détenus sans jugement des années durant ; les gens qui ignorent la grève de la faim de 125 détenus « administratifs », dont certains sont en train de mourir dans des hôpitaux.
 Les gens qui ont l’intention de les nourrir de force et les gens qui ont prévu de faire passer des lois radicales interdisant leur libération

tous ces gens ne peuvent prétendre avoir été surpris ou choqués par les enlèvements.
Ce sont eux qui les ont préparés à l’avance.

Depuis des années, Israël, qui se dit tellement soucieux du bien-être de chacun de ses citoyens, ignore avec arrogance l’inquiétude des Palestiniens à propos du bien-être de leurs prisonniers.

Israël détient le copyright du souci de son peuple, et il l’a aussi pour le culte des héros de sa lutte nationale.

Meir Har-Zion "l’un des membres fondateurs de Unit 101 qui, en 1953", avait mené un raid de représailles contre une tribu bédouine après que sa sœur et d’autres avaient été tués alors qu’ils étaient en route illégalement pour Petra fut un héros national ; Ahmad Sa’adat "le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine" est lui un tueur au sens le plus commun.

Gilad Shalit nous appartenait à tous, mais le sort de Walid Daka, qui est emprisonné en Israël depuis plus de 30 ans, pour avoir fait partie d’une cellule de militants qui avait tué un soldat israélien – sans le moindre congé ni visite conjugale – ne suscite aucun intérêt chez qui que ce soit ici.

Personne ici ne se soucie des milliers de prisonniers palestiniens

. La semaine dernière, les Israéliens étaient bien plus intéressés par la femme de charge de Meir Sheetrit que par les 125 grévistes de la faim qui sont en train de mourir lentement depuis 53 jours.

Parmi les milliers de prisonniers palestiniens, certains sont des criminels de droits commun, mais nombreux aussi sont des prisonniers politiques – et tous sont considérés comme des héros de la lutte nationale palestinienne. C’est la même chose dans toute lutte nationale. Derrière eux se trouve toute une société qui n’est pas moins inquiète de leur sort que les Israéliens ne le sont de leurs êtres chers.

En tuant le processus de paix, Israël ferme les portes de ses prisons et le message israélien aux Palestiniens était tranchant : La seule façon de libérer vos fils passera par une opération violente. Jeudi soir, les conclusions étaient tirées. Mais le contexte des enlèvements va bien au-delà des libérations de prisonniers.

Selon le rapport publié par l’observatoire Euro-Mid, les forces israéliennes, qui ne s’embarrassent pas de considérations éthiques, ont arrêté 740 enfants palestiniens dans le courant du mois de janvier et février, parmi lesquels 465 ont été détenus dans des geôles infâmes pendant au moins une semaine.


Le rideau est tombé sur le processus de paix,
aussi stérile que ce processus soit resté et, avec lui, le dernier espoir palestinien d’une libération nationale via des négociations. La vie en Israël et dans les colonies de Cisjordanie a repris son cours , c’est une vie de liberté et d’accomplissement, une vie de reality show et de cirque que l’occupation ne touche absolument pas.

On ne peut pas dire la même chose des Palestiniens
 : Ils n’ont rien de tout cela et, pour eux, tout retard dans une solution au conflit accroît leurs souffrances, leurs humiliations et leurs tribulations.

Tous ceux qui croyaient que les Palestiniens allaient s’asseoir tranquillement en attendant qu’Israël daigne changer de ton ou de gouvernement se faisaient des illusions. Tous ceux qui croyaient que les colons allaient continuer à vivre en sécurité dans les territoires ont subi une lourde déception : Les enlèvements de jeudi étaient tout simplement un appel au réveil, un avant-goût de ce qui pourrait suivre.

La seule voie qui s’ouvre encore aux Palestiniens pour rappeler leur existence et leur situation critique aux Israéliens est la voie de la lutte par la violence.

Toutes les autres voies ont été bloquées. Si la bande de Gaza ne lance pas des roquettes Qassam sur Israël, la bande de Gaza n’existe pas. Et si, en Cisjordanie, on n’enlève pas des étudiants de yeshiva, la Cisjordanie disparaît de la conscience d’Israël.

Enlèvements ou meurtres visent à entamer l’intolérable complaisance d’Israël, et, en tant que tels, ils ne devraient surprendre personne. Ces quelques derniers mois, cette complaisance a atteint de nouvelles hauteurs inconcevables.

Considérez simplement l’absurdité qui a attiré l’attention d’Israël. Le rappel terrifiant qui est tombé sur nos têtes n’est que la bande annonce de ce à quoi nous pourrions nous attendre si nous continuons à vivre entre le coffre-fort de Benjamin Ben-Eliezer et le baiser d’Ahi et Anna dans la version israélienne de « Big Brother ».

Telle est la nature embarrassante de l’occupation. Elle nous poursuivra, même si nous enfonçons nos têtes encore plus profondément dans la terre.

Publié sur Haaretz le 15 juin 2014.

Traduction : JM Flémal.

Gideon Levy est journaliste au quotidien israélien Haaretz.

Source : http://anniebannie.net/2014/06/17/l...

(gras italiques A.C)

LIRE( toujours et encore) :
pour ne jamais oublier SABRA et CHATILA ou eut lieu un CRIME contre l’HUMANITE, un OARADOUR dont les BHL sont des complices de"plume"

un article parmi des milliersde l’an dernier

http://french.irib.ir/galeries/videos/item/275290-comm%C3%A9moration-du-31%C3%A8me-anniversaire-du-massacre-de-sabra-et-chatila

Nous ne pardonneronss jamais

Un jour, ces CRIMES seront jugés !
Ils le sont déjà, parles masses..

ISRAEL ASSASSIN, CAPITALISME COMPLICE !

PALESTINE VAINCRA

(papier qui sera lu par Georges Ibrahilmm Abdallah que j’embrasse.)

En ce 19 juin qui est la Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire.

http://liberonsgeorges.over-blog.com/

Extrait de l’APPEL pour ce 19 juin :

C’est ainsi que nous avons, encore plus que les autres jours, une pensée particulière pour :

 Georges Ibrahim Abdallah, enfermé en France depuis 1984 pour des actes de résistances anti-impérialistes alors que son pays, le Liban, était une nouvelle fois envahit par Israël. Nous saluons son courage et sa détermination à ne pas renier son engagement politique pour une Palestine libre, laïque et démocratique inscrite dans un combat anti-impérialiste plus global.

 Ahmad Saadat, secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Enfermé depuis 2002 dans les prisons de l’Autorité Palestinienne (sous surveillance américaine et britannique), jusqu’à son enlèvement par les forces israéliennes le 14 mars 2006 à la suite d’un raid militaire sur la prison de Jéricho. Le 25 décembre 2008, il a été condamné à 30 ans d’emprisonnement.

 Mumia Abu Jamal, journaliste, militant antiraciste, ancien membre du Black Panther Party, enfermé depuis 1982 aux États-Unis. Le combat pour sa sortie du couloir de la mort à été gagné en 2011. Le combat pour sa libération se poursuit.

De plus, ces trois derniers jours ont vu l’arrestation d’au moins 125 palestiniens par Israël, principalement en Cisjordanie. Ce nombre vient grossir celui de 5000 résistants palestiniens actuellement retenus dans les geôles sionistes.

يعيش الشعب الفلسطيني

(Vive le peuple palestinien)

A.C

Portfolio

Messages

  • la voie de la lutte par la violence.}

    Oui, ils n’ont plus que cette voie, par manque de soutien internationaliste.
    Apres l’attentat du Drakard au Liban en 1982 , Mitterant a envoye l’aviation
    pour bombarder Balbec. NOUS AVIONS DES MINISTRES COMMUNISTES AUX
    GOUVERNEMENT ,ET DANS UN SILENCE COUPABLE, ILS Y SONT RESTÉS.
    Suite a cette ignominie j’ai rendu ma carte au Parti.
    Lors d’une table d’information sur Chabra et Chatila menait par mon orga,
    PALESTINE VAINCRA j’ai expose sur un mat de 6ml le drapeau PALESTINIEN
    toute une matinée rue d’Alger a Toulon.

    J avais la quarantaine a l’époque ,et y’a pas eu la relève c’est loin la Palestine !!
    pour beaucoup trop de gens occupes a préparer les vacances a la neige ou prévoir
    l’achat de la derniere voiture sortie.

    Avec colère ,vive la lutte du peuple Palestinien ,vive le FPLP.

    Respect pour le courage de Georges Ibrahim Abdallah

    Salutation communiste.

    Jean Pierre.