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Erdogan n’est pas bienvenu en France !

par Actukurde

Publie le vendredi 31 octobre 2014 par Actukurde - Open-Publishing
2 commentaires

Erdogan n’est pas bienvenu en France !

Yazdir

Le parti communiste français (PCF) a qualifié de "provocation" la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en France.

Le MRAP a élégamment exprimé ses plus vives inquiétudes à l’annonce de cette visite officielle qui aura lieu le 31 octobre.

Le Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF) a appelé à manifester ce vendredi, affirmant que le président turc n’est pas bienvenu en France.

Le PCF dénonce une provocation

Le communiqué du PCF : "Depuis plusieurs semaines les mobilisations de soutien envers les kurdes, et notamment ceux de Kobanê, gagnent partout en ampleur. La barbarie de l’État Islamique, le soutien dont les djihadistes bénéficient de la part de monarchies du Golfe et la complaisance de l’état turc suscitent une légitime indignation.

Jusqu’à présent la France était restée sourde aux demandes d’aide exprimées par les kurdes de Kobanê. Aucune initiative n’a été prise pour permettre à l’ONU de reprendre l’initiative en faveur de la paix. Récemment, le Président de la République a dû tenir compte de la montée de cette exigence de solidarité en déclarant, pour la première fois, que la France pourrait aider les combattants de la liberté à Kobanê.

Pour le président de la République de Turquie, R.T. Erdogan, qui a juré la perte de l’expérience démocratique de Rojava, cette prise de position est inacceptable. Il viendra le dire à F. Hollande le 31 octobre 2014. Cette visite déplacée et inopportune est une provocation qui vise à faire pression sur la France afin qu’elle infléchisse sa position et qu’elle ratifie les accords de coopération policière et judiciaire liberticides.

Comment peut-on recevoir R.T. Erdogan alors qu’il entretient un double jeu se traduisant par un appui aux terroristes de Daech. Il bloque la frontière aux réfugiés, aux combattants kurdes, entrave l’action et l’aide humanitaires que les municipalités turques du BPD déploient. Il porte la responsabilité de la mort d’une quarantaine de manifestants dans son pays.

La France ne doit pas céder. Elle s’honorerait de recevoir le représentant du PYD pour examiner les modalités d’une aide concrète à Kobanê. Elle doit saisir cette opportunité pour dire toute l’importance qu’elle accorde au processus de paix initié par A.Ocalan et qu’elle souhaite voir aboutir.

Le PCF est résolument au côté du peuple kurde comme en témoigne la présence de son secrétaire national, Pierre Laurent, à la frontière turque de Kobanê. Le PCF demande qu’une délégation soit reçue ce jour au ministère des Affaires Étrangères afin que les intentions affichées se concrétisent enfin en actes."

MRAP : l’honneur de la France est d’être aux côtés de la résistance kurde

Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a exprimé "ses plus vives inquiétudes" à l’annonce de la visite officielle en France du Président turc Erdogan.

L"Cette dernière se déroule en effet après que la France ait demandé à la Turquie de ’prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s’imposent face à l’offensive de Daesh à Kobanê’. L’objectif d’Erdogan n’est-il pas d’infléchir la position du gouvernement français à la veille de la journée internationale de solidarité avec Kobanê ?" s’interroge le MRAP.

Pour le MRAP, les entretiens bilatéraux entre la France et la Turquie risquent d’aborder les accords de coopération policière dont la ratification avait été stoppée in extremis.

"Plus que jamais il est nécessaire d’obtenir l’abandon définitif des "accords sécuritaires contre le terrorisme"Guéant – Fabius, les ’terroristes’ (dont il est question) en question étant les sympathisants du PKK dont les militants sont en première ligne des combats pour défendre Kobané contre les vrais terroristes de Daesh/DAESH.

Parce que les kurdes se battent pour les valeurs universalistes des droits humains, de liberté et d’égalité le MRAP demande solennellement au Président de la République :

 de renoncer à aligner la France sur la politique d’Erdogan qui voudrait imposer sa loi dans une prétendue « zone tampon »

 de demander au Président Erdogan de cesser la répression à l’encontre des militants kurdes

 de prendre des mesures urgentes pour protéger la population civile de Kobanê

 d’apporter une aide humanitaire aux réfugiés qui ont dû fuir Kobanê.

 d’aider à fournir des armes aux combattants kurdes afin qu’ils puissent se défendre contre l’artillerie lourde de l’EI

 de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes.

L’honneur de la France est d’être aux côtés de la résistance kurde."

CDKF : Erdogan n’est pas bienvenu en France !

Le Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF) a de son coté appelé à manifester vendredi 31 octobre à 14h à Paris, sortie Métro Invalides !

"Voilà plus d’un mois que les Kurdes et leurs amis manifestent partout en France et en Europe, en demandant des armes pour la résistance de Kobanê et une aide humanitaire pour les réfugiés contraints de fuir devant l’arrivée des barbares de Daesh. Au cours de toutes les manifestations, ils n’ont eu de cesse dénoncer le soutien apporté à cette organisation terroriste par les riches États pétroliers de la région ainsi que par la Turquie.

Après avoir fermé les oreilles à ces demandes, François Hollande a finalement fait entendre que la France serait aux côtés des Kurdes en Syrie, comme elle l’avait été en Irak.

Vendredi 31 octobre, le Président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan rendra visite au Président français ainsi qu’au Ministre des affaires étrangères. L’objectif de cette visite est de faire pression sur la France afin de l’amener à infléchir sa récente position favorable aux Kurdes. La Turquie qui a pour ambition d’occuper la région du Kurdistan de Syrie et de mettre un terme au système démocratique d’autogestion mis en place dans cette région essaye par tous les moyens d’entraver la résistance de Kobanê contre Daesh et d’imposer son projet de zone tampon au nord de cette ville.

Il est inadmissible que la France prête l’oreille à un État criminel qui soutient Daesh et qui a jusqu’à ces derniers jours empêché l’acheminement de l’aide humanitaire et militaire vers Kobanê dans le but d’étouffer la résistance.

Il serait choquant que la France s’engage dans une coopération policière avec un pays dans lequel les réfugiés sont maltraités et les manifestations de solidarité avec Kobanê réprimées dans le sang. Rappelons qu’au cours des dernières semaines, au moins 30 manifestants kurdes ont été tués par les forces de l’ordre en Turquie.

Nous protestons vivement contre la visite d’Erdogan et demandons à la France de ne pas céder à la volonté turque de mettre en place une zone tampon, de fournir des armes aux résistants de Kobanê et une aide humanitaire urgente aux réfugiés, d’enterrer définitivement les accords des coopération liberticides signés avec la Turquie."

http://www.actukurde.fr/actualites/...

Messages

  • Hollande va saluer la mort du PDG de Total au moment où meurt un jeune homme au Testet , sous les armes de SA POLICE .
    Alors qu’il reçoive Erdogan , assassin de son peuple , ça t’étonne ?

    • Je viens de poster sous le communiqué MRAP dans une autre page :

      Cette louable lucidité à l’égard d’Erdoğan (depuis un pays qui vient de tuer un pacifique militant écolo) s’étendra-t-elle jusqu’à comprendre que la vitupération du « dictateur sanguinaire » syrien, visé à la fois par le gouvernement turc, et par les troupes de l’actuel Daeche, et par l’appareil de l’OTAN et ses accessoires du Golfe, n’est peut-être pas aussi légitime que ce que nous assènent les officiels et médias depuis plus de trois ans ?
      Le Président de la République Française a tort de dérouler en notre nom le tapis rouge pour Erdoğan. Mais tout autant, ledit Président Hollande a tort de soutenir en Syrie les terroristes qu’il prétend défaire en Irak. C’est à tous les deux qu’il convient d’interdire l’Elysée : ces hauts personnages ont comploté ensemble contre la Syrie, et s’entendent certainement sur le sort des Kurdes, dont le seul intérêt à leurs yeux était leur possible contribution à l’éclatement de la région. Le corridor militaire qu’Erdoğan entend mettre en place au travers du Rojava n’est que l’écho du couloir "humanitaire", que les soi-disant "Amis du Peuple Syrien" voulaient mettre en place pour anéantir la résistance de l’armée syrienne.
      On pourra compter sur les syriens eux-mêmes pour choisir, la paix revenue, une démocratie et des représentants dignes de ce nom : ce processus, incluant le remplacement de Bachar, ne relève ni de François ni de Recep Tayip ni de Barack Hussein.