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extrait de : L’appellation « gauche » ne convient pas…

par laurentgantner (ichlo)

Publie le dimanche 14 décembre 2014 par laurentgantner (ichlo) - Open-Publishing
6 commentaires

IVe Internationale...
... la gauche d’avant les guerres !

(20 novembre 2014)

À force de réfléchir sur la question de continuer ou de catégoriquement refuser dorénavant de se laisser appeler « gauche, gauche de la gauche et extrême-gauche » me revient à la mémoire l’une des dernières interventions d’Arlette Laguiller qui avait alors, d’entrée de jeu, dénoncé concrètement, à quelle construction imaginaire ces appellations correspondaient…
 « Arlette Laguiller, bonsoir, vous appartenez à ce qu’il est convenu d’appeler une mouvance de l’extrême-gauche… »
 « Ça c’est vous qui le dites !… nous ne nous appelons et ne nous définissons pas comme extrême-gauche mais comme parti ouvrier d’origine et de portée internationale appartenant à une histoire de luttes pour des droits… »

Encore fallait-il avoir la lucidité et la conscience politique de le rappeler, nous renvoyant ainsi à nos origines internationalistes dont tous se sont détournés…

http://laurentgantner.wordpress.com/2014/11/20/lappellation-gauche-ne-convient-pas/

Messages

  • Pour qui veut abattre ce monde en décomposition , le moindre des efforts est de se plonger dans quelques bons livres d’histoires ( en évitant évidemment les manuels scolaires fleurons des raccourcis de la pensée dominante ) afin d’y déceler les faussetés et contre-vérités . Le terme de gauche provient évidemment de la place qu’occupaient lors de la décennie révolutionnaire ( 1789-1799 ) les différents partis politiques dans l’assemblée nationale . Mais un des plus "grands mensonges déconcertants" ( CILIGA ) de l’histoire du mouvement ouvrier fut bien d’accoquiner le terme de gauche avec celui de socialiste lors de la formation de la SFIO , Section Française de l’Internationale Ouvrière dite II ème Internationale ( 1889 ) . Le programme minimum prévu par ses représentants ne faisaient en effet que reprendre les idées démocratiques et égalitaires du Comité de salut public dirigé par Robespierre à savoir le suffrage universel contre le suffrage censitaire de la haute bourgeoisie ; interventions antilibérales de l’Etat dans la vie économique , tels les contrôles des prix et l’aide aux nécessiteux , et enfin l’abolition de l’esclavage . Ce programme n’avait un siècle plus tard rien de vraiment révolutionnaire incarnant plutôt les revendications politiques de la petite bourgeoisie urbaine . On oublie par contre de plus en plus systématiquement de parler de la Conjuration des Egaux dirigé par Gracchus Babeuf en 1796 et qui représente un des ancêtres les plus importants du mouvement socialiste inspirant le programme maximum de la II ème Internationale . Entre ces 2 programmes existant dans chaque partis nationaux du socialisme international naissant , il n’y avait donc pas la possibilité d’un passage progressif de luttes défensives vers un combat général offensif mais une incompatibilité complète qui s’avérera fatale lors de la lutte contre la première guerre et l’Union Sacrée . Encore un siècle après , les vieux démons n’ont pas disparu : le mouvement ouvrier international en continuant à s’attribuer le terme de gauche continue à se maintenir à l’arrière-garde des luttes contre un capital mondialisé qui lui n’arrête pas de révolutionner en permanence nos vies laborieuses . Tant que les capitalistes continueront de jouer avec ce terme comme le chat avec la souris , les exploités pourtant majoritaires continueront de croire en la religion protectrice des Droits de l’Homme plutôt que d’exiger leur abolition ainsi que de l’Etat qui les soutient .

  • Ne peut-on adopter une règle cherchant à être un peu objective, basée sur des chiffres, autant que faire se peut ?

    Par exemple, une politique authentiquement de gauche est celle qui modifie la répartition du PIB en faveur du travail.

    Analyser les 30 dernières années sous cet angle est parlant.